• Après son installation le 3 janvier dernier la coordination départementale de l'alliance des forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) dans le Couffo, dirigée par l'opérateur économique Honoré Tohouénou a procédé ce week-end à l'installation des coordinations communales de la 11ème circonscription électorale regroupant les communes d'Aplahoué, Djakotomey et Klouékanmey. Une opération réussie au regard de la grande mobilisation des populations desdites communes autour des idéaux du changement

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  • SIXIEME CONSEIL NATIONAL DE L'UNION NATIONALE
    POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES
    (UNDP) BOHICON LE 21 FEVRIER 2009

    DISCOURS D'OUVERTURE DU PRESIDENT DU
    BUREAU EXECUTIF NATIONAL DE L'UNDP

    Excellence Monsieur le Président Emile Derlin Zinsou,
    Président d'Honneur de l'UNDP
    Mesdames et Messieurs les Députés à l'Assemblée Nationale
    Mesdames et Messieurs les Représentants des différents Partis ici présents
    Mesdames et Messieurs les Représentants des différentes Associations ici présentes
    Mesdames et Messieurs les membres du Bureau Exécutif National de l'UNDP
    Mesdames et Messieurs les militants de l'UNDP
    Mesdames et Messieurs les Conseillers de l'UND
    Honorables invités et chers participants.
    Merci d'être ici présent au 6è conseil National de l'UNDP
    Votre présence massive ici honore notre parti et témoigne de l'attachement que vous portez à l'UNDP J à ses idéaux et à ses valeurs.
    En mon nom propre et au nom de tous les militants de l'UNDP, je vous souhaite la bienvenue.
    Notre joie est davantage plus grande de vous retrouver autour de nous ce jour samedi 21 février 2009 à l'Hôtel DAKO de Bohicon à l'occasion de la tenue du 6ème conseil National de l'Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP), après les mots de courage et de
    Félicitations que vous nous avez formulés lors de nos derniers congrès extraordinaire tenus le Samedi 26 Août 2006 à Cotonou.

    Le présent Conseil National a lieu à un moment où notre pays traverse un contexte politique particulier.

    En effet, le Bénin connaît aujourd'hui, à la fois une agitation politique  et une morosité socio-économique caractérisée par le cherté de la  vie, la diminution du pouvoir d'achat  des travailleurs et des ménages, une atmosphère de tiraillements politiques conflictuels à l'Assemblé nationale et dans nos localités, la banalisation du rôle des partis  politiques, l'absence de réflexions et de projet politique sérieux remplacés par des critiques politiques faciles et non fondées  sur le développement  des solutions concrètes,  une forte prédominance des objectifs politiques et électoralistes  derrière les réalisations concrètes de l'Etat.

    Devant ce constat amener, cette retraite à Bohicon se justifie davantage  par la nécessité pour l'UNDP  a toujours proposé des solutions concrètes aux  grandes questions et aux grands enjeux, de se prononcer due part sur les questions nationales aux grands, de se prononcer d'une part sur les questions comme celle de la Lepi, de la décentralisation, du projet de découpage territorial et de la révision de la constitution ; et d'autre part d'affirmer sa position sur la scène politique nationale.
    Mesdames et Chers invités

    L'UNDP reste fermement attachée aux valeurs du parti, aux idéaux de la conférence Nationale des forces vives et à l'esprit de paix, de concorde nationale et de fraternité qui a toujours caractérisé la peuple béninois et en conséquence, ne peut pas et ne doit pas se déroger aux sérieux défis qui attendent ce peuple à savoir:
    - Le renforcement de la démocratie béninoise et de nos Institutions;
    - Le développement économique du Bénin;
    - Le développement agricole du Bénin, base de notre économie.
    Car, pour relever ces grands défis, l'UNDP, s'appuyant sur les acquis de la conférence nationale et sur les valeurs qui ont toujours caractérisé notre parti, reste résolument attaché au respect de la loi et à la culture de l'intelligence; deux notions qui fondent les grandes Nations.

    Mesdames et messieurs,
    Chers camarades
    Ce sont en effet vers ces valeurs que nous tous, nous devons évoluer afin que le Bénin, notre pays, soit aussi considéré un jour parmi les pays dits Emergeants. Notre peuple ne doit plus tolérer les trahisons des acteurs politiques que nous sommes.
    Nous ne devons plus continuer à lui mentir, à l'infantiliser par de l'argent distribué à tour de bras, à considérer le bien public comme un patrimoine personnel. Tout cela, l'UNDP l'a refusé depuis plus de 40 ans et le refuse encore fortement aujourd'hui.

    Ce sont ces tares qui nous ont amené en 2006 à figurer parmi les tous premiers partis à soutenir dès le 1er tour le Président Boni Y AYI. Un patriote qui incarne ce modèle de Chef nouveau, au courant des grands enjeux de notre siècle et porté par la majorité des forces politiques et sociales pour évoluer vers la politique de la rupture.

    Mesdames et messieurs,
    Il fallait le changement et nous avions voulu du changement pour une rupture avec le passé et lancer notre Pays sur la voie de la croissance, de la richesse et de la modernité.
    Nous ne nous étions par trompés. Les premiers mois de la Gouvernance du Chef de l'Etat nous ont fait rêver d'un Pays qui a opté pour la rupture: lutte contre la corruption, renaissance de l'esprit patriotique, lutte contre les retards de notre administration, fin de l'impunité, application des sanctions... . j'en passe.
    Nous avons adhéré à cette vision du Chef de l'Etat. Cependant, tout cela se devait de suivre les voies de l'intelligence et de la loi, fondement des grands pays et des grandes Nations, avions nous dit. La politique de la rupture que nous prônons implique de :
    - Respecter les Institutions de la République et concéder à chacune ses prérogatives;
    - Considérer l'administration comme l'ensemble et l'organisation des services qui rendent un service d'intérêt général aux populations et non un instrument de propagande, de marchandage et de promotion politique;
    - Considérer l'homme comme la mesure de toute chose;
    -  Mettre l'homme qu'il faut à la place qu'il faut;
    -  Considérer le bien public comme sacré et inviolable;
    - Considérer les institutions de la République comme des ferments de la démocratie;
    -  Considérer les medias comme un vecteur d'information, de contradictions et d'éveil de la population;
    -  Considérer l'éducation et la culture, ou simplement la connaissance comme un droit sacré et obligatoire à tous;
    -  Et les acteurs politiques comme conducteurs de toutes ces politiques dans leur diversité. Car c'est à eux et à eux seuls que le Constituant a accordé cette fonction.
    En définitive, l'UNDP a adhéré à la Vision du Chef de l'Etat, le Président Boni YAYI, mais la stratégie, les méthodes et les approches de solutions nous ont opposé et la politique de rupture souhaitée pour le Bénin n'a pas eu lieu.
    Car, il est une évidence aujourd'hui que le Chef de l'Etat a une vision et au-delà, exprime un Engagement réel et un dynamisme dont les résultats sont tangibles et visibles comme la gratuité de l'enseignement primaire, le désir de rendre gratuit les soins hospitaliers aux indigents, la construction d'infrastructures socio­économiques et modernes pour changer le visage de nos villes... Mais tout cela n'induit pas la RUPTURE que prône l'UNDP.

    En fait qu'est ce que la politique de la rupture à l'UNDP ?
    Cela veut dire SIMPLEMENT LE CHANGEMENT DANS  L'ACTION
    PUBLIQUE. Ce qui à l'analyse, implique:
    - un changement des objectifs des politiques, c'est-à-dire servir, et n'avoir qu'à servir
    -  un changement des instruments, c'est-à-dire mettre l'Homme au coeur de l'action, accorder aux compétences la valeur qui permet de concrétiser et de mettre en mouvement l'action publique
    - enfin un changement des cadres institutionnels qui structurent l'action publique, c'est-à-dire une modernisation de nos Institutions qui après bientôt vingt ans de pratique démocratique méritent d'être réformées sur plusieurs aspects.

    En s'écartant de ces règles scientifiques, les conséquences sont aujourd'hui là :
    -  La banalisation des fonctions ministérielles;
    - La politisation à outrance de l'administration;
    -  Les dysfonctionnements dans les structures administratives avec à la clé l'instabilité au niveau des postes ministériels et administratifs et leur multiplication anarchiques, sources de charges financières supplémentaires et entravant le développement national;
    - Le développement d'une politique de micro nationalisme et d'exclusion avec des manifestations de remerciements pour la nomination de ministres et responsables administratifs de telles ou telles régions.
    La dernière rencontre à la présidence de la République des Elus locaux dits FCBE en est une illustration, comme si les autres élus ne sont pas des Béninois;
    - De milliers d'étudiants désireux de s'inscrire mais demeurant sans infrastructures et sans enseignants;
    - Des milliers de jeunes sans emplois augmentant chaque jour le nombre de candidats à l'emploi de taxi moto et au commerce de l'essence Kpayo ;
    -  De nombreuses femmes de nos marchés vivant encore dans la mévente et la précarité sans bénéfice réel de leur commerce;
    -  De nombreux transporteurs et conducteurs subissant encore les rackets de policiers et gendarmes au vu et au su de tout le monde;
    -  De nombreux opérateurs économiques se plaignant encore des tracasseries douanières et fiscales;
    -  De nombreux opérateurs économiques écartés des marchés ou se plaignant des lésions sur les marchés publics auxquels ils ont soumissionnés;
    - De nombreux fonctionnaires de l'Etat vivant les inégalités dans la répartition des richesses à travers des salaires insignifiants et des primes attribuées en fonction de critères flous;
    -  Des Conseils communaux non installés ou installés à coup de calculs politiques et devenant de fait des bombes à retardement et des sources d'instabilité politique au prochain changement des rapports de forces dans les localités;
    - Des partis politiques privés de tribunes publiques pour affirmer leurs opinions sur la gouvernance politique et économique.

    Tout cela, fait sur un fond de propagande soporifique qui cache et sape les réelles bases de développement du Bénin et s'écartent des référentiels de développement que sont: le patriotisme, le travail bien fait, l'abnégation, la créativité, le courage et l'intelligence; et qui érige les évidences ou les devoirs obligatoires de l'Autorité publique en référentiels de développement.

     

     

     

    Face à  tout cela, notre position a-t-elle varié depuis 2006 ? Faut-il laisser la barre évoluer dans ces sentiers battus et nous muer en «spectateur » jusqu'aux  échéances de 2011. La réponse est assurément négative. L'UNDP a soutenu la candidature du Président Yayi Boni et se doit d'assumer sa gestion.
    C'est pourquoi l'UNDP estime qu'il serait suicidaire à deux ans des échéances de 2011 de ne pas se prononcer sur les grands enjeux de la Nation ; car la situation risque d'être fatale non seulement pour le président Boni Yayi, pour l'UNDP mais aussi pour tout le pays. C'est pourquoi d'ores et déjà, l'UNDP, déclare que pour des partis responsables, il existe une barrière morale à ne pas franchir sous aucun prétexte ; celle de la fatalité et du silence.
    Nous devons donc garder toute notre sérénité et faire gagner notre démocratie en maturité. Car le développement d'un pays est une des choses trop sérieuses pour être confiné aux tempéraments des Hommes et des Choses. C'est à ces intenses réflexions que les cadres et militants vont s'atteler pendant cette journée pour proposer les solutions aux grandes questions qui agitent actuellement notre pays.


    Mesdames  et Messieurs
    Chers Invités
    Une fois encore merci pour nous avoir accordé votre soutien et fait ce déplacement.  L'UNDP  ne débordera pas à ces choix et à ces vertus quelques soit les  aléas.

     

    -Vive la démocratie béninoise !
    - Vive l'UNDP !
    - Vive le Bénin !
    Je vous remercie
    Professeur Jean T. Claude Codjia
    Président du Bureau Exécutif National


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  • Conseil des ministres
    Koubouratou Osséni nommée Grand Chancelier de l'Ordre National

    Le Conseil des ministres s'est réuni en sa séance ordinaire le mercredi 18 février 2009.
    Au début de ladite séance, le Conseil a observé une minute silence à la mémoire de feus :
    -Essi Ayénan, épouse de Monsieur Mathias Assongba, directeur départemental de l'Industrie des départements du Mono-Couffo, décédée le 08 février 2009 ;
    -Benoît Boco, beau-père de Monsieur Pierre T. Gbaguidi, Secrétaire général adjoint du ministère de l'Industrie.
    Au cours de la séance, le Conseil des ministres a examiné et adopté plusieurs projets de décrets notamment :
    -le projet de décret portant Attributions, Organisations et Fonctionnement du ministère délégué auprès du président de la République, chargé de l'Economie maritime, des Transports maritimes et Infrastructures portuaires ;
    -le projet de décret portant Création, Mission, Composition et Fonctionnement du Conseil national de l'Education ;
    -le projet de décret portant approbation du schéma directeur d'Aménagement et d'Urbanisation de la Conurbation « Ouidah-Abomey-Calavi-Cotonou-Sèmè-Kpodji-Porto-Novo » dénommée « Grand Nokoué » ;
    Le Conseil des ministres a été également saisi au sujet de la poursuite du prélèvement de sable marin le long des plages béninoises.
    Après analyse des entraves à la mise en œuvre efficace et efficiente du décret portant interdiction de prélèvement du sable marin, le Conseil des ministres a donné aux ministres compétents les instructions et les moyens nécessaires pour mener les actions urgentes qui s'imposent en vue de rendre effective l'application dudit décret.
    Le Conseil des ministres a en outre examiné et approuvé plusieurs comptes rendus de missions et manifestations dont :
    -le compte rendu du ministre d'Etat chargé de la Prospective, du Développement et de l'Evaluation de l'Action publique relatif à la préparation de la table ronde des partenaires techniques et financiers pour le financement du développement du Bénin ;
    -le compte rendu du ministre des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine, de la Francophonie et des Béninois de l'Extérieur relatif  au sommet de coopération Turquie-Afrique, tenu à Istanbul, du 18 au 21 août 2008 ;
    -le compte rendu du ministre de l'Economie et des Finances relatif à la mission de revue conjointe des partenaires techniques et financiers du Bénin, effectuée à Cotonou, du 22 septembre au 1er octobre 2008 ;
    -le compte rendu du ministre de l'Enseignement maternel et primaire relatif à l'atelier international sur la communication pour une bonne gouvernance des systèmes éducatifs, tenu à Cotonou, du 6 au 8 octobre 2008 ;
    le compte rendu conjoint du ministre de l'Enseignement secondaire et de la Formation technique et professionnelle et du ministre de l'Enseignement maternel et primaire relatif à la 8ème réunion du Groupe de haut niveau sur l'Education Pour Tous (EPT), tenu à Oslo, du 16 au 18 décembre 2008 ;
    Le Conseil des ministres a par ailleurs autorisé au cours de sa réunion :
    -la visite de travail au Bénin de Monsieur Joâo Cravinho, Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et à la Coopération du Portugal, du 18 au 20 février 2009 ;
    -la visite officielle au Bénin de Monsieur Francesco Frangialli, Secrétaire général de l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), du 20 au 21 février 2009 ;
    -la participation du chef de l'Etat à la 3ème réunion du forum des organisations régionales et sous-régionales africaines pour le soutien de la coopération entre l'Unesco et l'Union africaine/Népad prévue à Tripoli, le 24 février 2009 ;
    -l'organisation à Cotonou, du 24 au 27 février 2009, de la 14ème session ordinaire du Conseil des ministres de la conférence interafricaine de la Prévoyance Sociale ;
    -l'organisation à Cotonou, du 23 au 25 février, d'une conférence Internationale sur le thème : « Les défis de l'alternance démocratique en Afrique » :
    -l'organisation le 27 février 2009, à Parakou, de la deuxième édition de la rentrée académique solennelle des Universités nationales du Bénin ;
    -la tenue à Cotonou du 2 au 4 mars 2009, d'un atelier régional sur la contribution de l'approche « Plate-forme de service » au développement local et à l'insertion professionnelle des jeunes ;
    -la célébration au Bénin de la 3ème Edition de la Journée Internationale de l'Energie Solaire, le 07 avril 2009 et l'organisation de journées portes ouvertes sur les énergies renouvelables, du 07 au 11 avril 2009 ;
    -la célébration de la fête de la Gaani, Edition 2009 à Nikki les 07 et 08 mars 2009 ;

    Enfin, les nominations suivantes ont été prononcées :

    A la présidence de la République
    Sur proposition du président de la République, chef de l'Etat, chef du Gouvernement, Grand Maître de l'Ordre National du Bénin
    Grand Chancelier de l'Ordre National du Bénin : Madame Koubouratou Osséni

    A la Cour Suprême
    Sur proposition du président de la Cour Suprême et après avis du Conseil Supérieur de la Magistrature :
    Président de la Chambres des Comptes : Monsieur Justin Biokou

    Conseillers à la Cour :
    Mesdames : Clotilde Mèdégan Nougbodé, Ismath Bio Tchané épouse Mamadou
    Messieurs : Jacques Mayaba, Dotouvi Coffi Koko

    Cotonou, le 20 février 2009

    Le premier secrétaire adjoint du gouvernement
    Ibraïma Soulémane


     


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  • Discours de Madame la Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et aux droits de l'Homme
    à l'occasion de la cérémonie relative à la célébration des droits de l'Homme

    - Cotonou, 16 février 2009 -


    MESSIEUR(S) LE(S) MINISTRE(S) D'ETAT,
    MESDAMES ET MESSIEURS LES MINISTRES,
    MESDAMES ET MESSIEURS LES PRESIDENTS DES CORPS CONSTITUES,
    MESDAMES ET MESSIEURS LES AMBASSADEURS,
    MESDAMES ET MESSIEURS,
    CHERS INVITES,
    CHERS AMIS,

    C'EST POUR MOI UN REEL PLAISIR DE FOULER UNE FOIS DE PLUS LE SOL DE LA REPUBLIQUE DU BENIN, MAIS EGALEMENT UN HONNEUR DE M'EXPRIMER DEVANT VOUS QUI REPRESENTEZ LA GRANDE DIVERSITE DE LA SOCIETE BENINOISE, QUE VOUS SOYEZ REPRESENTANTS DES INSTITUTIONS DE L'ETAT OU MEMBRE DE LA SOCIETE CIVILE.

    VOUS AVEZ TENU A TEMOIGNER DE VOTRE ATTACHEMENT A LA DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME EN ACCEPTANT CETTE INVITATION A LA RESIDENCE DE FRANCE ET JE VOUS EN REMERCIE.

    LE BENIN, A TRAVERS VOTRE PRESENCE, CONFIRME CET ENGAGEMENT FORT EN FAVEUR DES DROITS DE L'HOMME : IL EST EN EFFET SIGNATAIRE DE LA PLUPART DES GRANDS INSTRUMENTS DE PROTECTION DES DROITS FONDAMENTAUX DECOULANT DE CETTE DECLARATION UNIVERSEILLE – JE CITERAI NOTAMMENT LES DEUX PACTES INTERNATIONAUX RELATIFS AUX DROITS CIVILS ET POLITIQUES, AINSI QU'AU DROITS ECONOMIQUES, SOCIAUX ET CULTURELS, OU ENCORE LA CONVENTION SUR L'ELIMINATION DE TOUTES LES FORMES DE DISCRIMINATION A L'EGARD DES FEMMES. J'AJOUTE QUE LE BENIN EST EGALEMENT PARTIE AU TRAITE DE ROME QUI A INSTITUE LA COUR PENALE INTERNATIONALE ET S'EST AINSI ENGAGE DANS LA LUTTE RESOLUE CONTRE L'IMPUNITE VISANT LES CRIMES LES PLUS GRAVES.

    IL NE FAUT PAS OUBLIER NON PLUS QUE LE BENIN A TENU IL Y A QUELQUES ANNEES LA PREMIERE CONFERENCE NATIONALE EN AFRIQUE DE L'OUEST, MONTRANT AINSI LA VOIE A DE NOMBREUX AUTRES NATIONS. LE PAYS EST PARVENU A S'INSTALLER DURABLEMENT DANS LA DEMOCRATIE, L'ALTERNANCE ET LA STABILITE : A L'HEURE OU UN CERTAIN NOMBRE DE PAYS AFRICAINS CONTINUENT A SUBIR DES SOUBRESAUTS MILITAIRES OU DES TROUBLES QUASI-INSURRECTIONNELS, IL N'EST PAS INUTILE DE SALUER CETTE REUSSITE.
    * * *

    MESDAMES, MESSIEURS, CHERS AMIS,

    JE SOUHAITE TOUT D'ABORD EVOQUER LA CEREMONIE QUI SERA ORGANISEE DANS QUELQUES MINUTES. JE DEVOILERAI UNE PLAQUE SERIGRAPHIEE EN VERRE, QUE NOUS AVONS SOUHAITE, AVEC LE MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES, BERNARD KOUCHNER, VOIR APPOSEE DANS LES 156 AMBASSADES DE NOTRE RESEAU DIPLOMATIQUE.

    A L'OCCASION DU SOIXANTIEME ANNIVERSAIRE DE LA DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME, ADOPTEE LE 10 DECEMBRE 1948 AU PALAIS DE CHAILLOT A PARIS, IL NOUS A PARU IMPORTANT DE RAPPELER PAR CE GESTE SYMBOLIQUE L'ATTACHEMENT PRIMORDIAL DE LA FRANCE A LA DEFENSE DES DROITS HUMAINS ET A LEUR CARACTERE UNIVERSEL.

    IL PARTICIPE AUSSI DE NOTRE VOLONTE DE FAIRE DE CHACUNE DE NOS REPRESENTATIONS DIPLOMATIQUES FRANCAISES, « UNE MAISON DES DROITS DE L'HOMME », AU SEIN DE LAQUELLE TOUS LEURS DEFENSEURS DOIVENT POUVOIR TROUVER UNE OREILLE ATTENTIVE, MAIS BIEN AU DELA, LORSQUE C'EST NECESSAIRE, UNE PROTECTION.

    VOUS LE SAVEZ, LA FRANCE A JOUE UN ROLE MAJEUR DANS L'ADOPTION DE LA DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME. RAPPELONS QUE C'EST A UN FRANÇAIS, RENE CASSIN, MAIS AUSSI A UNE AMERICAINE, ELEANOR ROOSEVELT, QUE L'ON DOIT LA GRANDE MODERNITE DE CE TEXTE, AINSI QUE SON AMBITION.

    CE N'EST PAS POUR AUTANT QU'IL S'AGIT D'UNE DECLARATION « OCCIDENTALE », BIEN AU CONTRAIRE : JE CROIS QUE DEPUIS 1948, PEU NOMBREUX SONT LES ETATS ET SURTOUT LES PEUPLES, QUE NE SE SONT PAS RETROUVES DANS L'AFFIRMATION DE CES DROITS UNIVERSELS. ET C'EST BIEN SUR LA GRANDE FORCE DE CE TEXTE !

    L'ANNEE PASSEE, VOUS LE SAVEZ, LA FRANCE A TENU UN ROLE TRES IMPORTANT EN EUROPE, EN ASSURANT PENDANT 6 MOIS LA PRESIDENCE DU CONSEIL DE L'UNION EUROPEENNE. CE FUT AUSSI UNE OCCASION DE RENFORCER LA PROTECTION DES DROITS DE L'HOMME DANS LE DROIT FIL DE L'UNIVERSALITE DECLAMEE PAR LE TEXTE QUE NOUS CELEBRONS AUJOURD'HUI.

    J'AI AINSI SOUHAITE FAIRE DE LA DEFENSE DU DROIT DES FEMMES UNE DES PRIORITES DE NOTRE PRESIDENCE.

    DANS DE TROP NOMBREUSES PARTIES DU GLOBE, LA CONDITION DES FEMMES RESTE EMINEMMENT PRECAIRE, ET CELA EST PLUS VRAI ENCORE DANS LES SITUATIONS DE GUERRE OU DE CRISE. SOUVENT, IL EST PLUS DANGEREUX, DANS CERTAINES ZONES DE CONFLIT, D'ETRE UNE FEMME QU'UN SOLDAT FAISANT PARTIE DE GROUPES REBELLES OU DE L'ARMEE REGULIERE ! LA VIOLENCE A L'ENCONTRE DES FEMMES ET DES JEUNES FILLES EST PLUS DANGEREUSE POUR ELLES QUE LE CANCER, LA MALARIA OU LA GUERRE. ELLE TOUCHE UNE FEMME SUR TROIS DANS LE MONDE.

    ET POURTANT, CE SONT CES MEMES FEMMES, VICTIMES DANS LEUR CHAIR ET BLESSEES DANS LEUR AME, QUI SOUVENT SONT LES PREMIERES ACTRICES DE LA RECONSTRUCTION DE LEURS COMMUNAUTES. CAR COMME LE DISAIT SŒUR EMMANUELLE : « EDUQUER UN HOMME, C'EST EDUQUER UN INDIVIDU. EDUQUER UNE FEMME, C'EST EDUQUER TOUT UN PEUPLE. »

    AUX PRATIQUES BARBARES CONTRE LES FEMMES, JE SUIS PERSUADEE QU'IL FAUT REPONDRE PAR L'AFFIRMATION DE NOTRE DETERMINATION A DEFENDRE L'UNIVERSALITE DES DROITS DE L'HOMME. CE MESSAGE QUI EST L'ESSENCE MEME DE LA DECLARATION UNIVERSELLE DOIT ETRE MARTELE SANS RELACHE : CERTAINS CHERCHENT AUJOURD'HUI A LE REMETTRE EN CAUSE, AU MOTIF D'UNE APPROCHE QU'ILS DEFINISSENT EUX-MEMES COMME « CULTURELLE », TRADITIONNELLE OU RELIGIEUSE, MAIS QUI N'EST RIEN D'AUTRES QU'UN PRETEXTE. OR L'EGALITE DES DROITS DOIT PREVALOIR PARTOUT, AUSSI BIEN EN FRANCE QU'AU CONGO OU EN AFGHANISTAN. AUCUN PRETEXTE CULTUREL, RELIGIEUX OU POLITIQUE NE DOIT REMETTRE EN CAUSE CETTE UNIVERSALITE.

    FORTE DE CETTE CONVICTION, J'AI DONC SOUHAITE FAIRE DE LA LUTTE CONTRE LES VIOLENCES A L'ENCONTRE DES FEMMES UN DES GRANDS AXES DE LA PRESIDENCE FRANCAISES DE L'UNION EUROPEENNE, TANT SUR LE PLAN POLITIQUE QUE FINANCIER.

    A LA SERIE D'ORIENTATIONS CONCERNANT LES DROITS DE L'HOMME ET QUI PORTENT DEJA SUR 5 THEMES (LA PEINE DE MORT, LA TORTURE, LES DIALOGUES AVEC LES PAYS TIERS, LES ENFANTS FACE AUX CONFLITS ARMES ET LES DEFENSEURS DES DROITS DE L'HOMME), J'AI VOULU QUE VIENNENT S'AJOUTER DES LIGNES DIRECTRICES SUR LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES. CE TEXTE, POUR LEQUEL JE ME SUIS BEAUCOUP BATTUE TOUT AU LONG DE LA PRESIDENCE, TANT IL EST DIFFICILE PARFOIS DE FAIRE AVANCER LES CHOSES, A ETE ADOPTE EN DECEMBRE DERNIER PAR L'ENSEMBLE DES PAYS MEMBRES DE L'UNION EUROPEENNE.

    IL FIXE LES CRITERES D'INTERVENTION DE L'UNION EUROPEENNE SUR LES DROITS DES FEMMES ET ORIENTERA DESORMAIS CONCRETEMENT LE TRAVAIL DE MOBILISATION ET DE VIGILANCE DU RESEAU DIPLOMATIQUE DE TOUS LES PAYS DE L'UNION EUROPEENNE.

    CE N'EST PAS JUSTE UN NOUVEAU TEXTE, QUI VIENT S'AJOUTER AUX AUTRES : C'EST UN VADE MECUM PRECIS ET COMPLET DE L'ACTION DE TERRAIN. IL PERMETTRE EGALEMENT DE FLECHER DES CREDITS PLUS IMPORTANTS SUR LES PROGRAMMES AYANT VOCATION A LUTTER CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES.

    CET INSTRUMENT NE SUFFIRA PAS A LUI SEUL, MAIS IL PERMETTRA DE VENIR SOUTENIR DES INITIATIVES, DES PROJETS, DES ENGAGEMENTS, QUI JUSQU'A PRESENT RESTAIENT BIEN SOLITAIRES.

    DANS TOUS MES VOYAGES, J'EN AI RENCONTRE DE CES FEMMES EXCEPTIONNELLES, QUI ONT FAIT DE LEUR ENGAGEMENT POUR AUTRUI ET POUR LA CAUSE DES FEMMES UN VERITABLE PRINCIPE DE VIE.

    J'AI EU L'OCCASION, CE MATIN, DE TEMOIGNER LA RECONNAISSANCE DE LA FRANCE A L'UNE DE CES STAKHANOVISTES DE LA DEFENSE DES DROITS HUMAINS : J'AI EN EFFET REMIS LES INSIGNES D'OFFICIER DE LA LEGION D'HONNEUR A UNE CITOYENNE FRANCAISE AYANT CONSACRE SA VIE A L'ACTION HUMANITAIRE PENDANT NOTAMMENT 22 ANS AU BENIN.
    J'AI EGALEMENT VISITE UN CENTRE QUI ASSISTE DES JEUNES FILLES EN GRANDE DIFFICULTE ET QUI A BENEFICIE D'UNE AIDE DE LA COOPERATION FRANCAISE.

    AU DELA DE CES RENCONTRES, JE NE MANQUE JAMAIS UNE OCCASION DE REAFFIRMER L'ATTACHEMENT DE LA FRANCE ET MON ENGAGEMENT PERSONNEL A LA PROMOTION DES DROITS DE LA FEMME ET DE L'ENFANT.

    * * *

    MESDAMES ET MESSIEURS, CHERS INVITES,

    JE SOUHAITE PROFITER DE CETTE SOIREE POUR EVOQUER L'APPARITION D'UNE NOUVELLE GENERATION AFRICAINE, QUI NE CONNAIT NI COMPLEXE, NI TABOU, FEDEREE AUTOUR DE THEMES UNIVERSELS COMME LA DEMOCRATIE ET LE DROIT DES INDIVIDUS. CETTE GENERATION A FAIT SIENNE CES QUELQUES PHRASES TIREES DU CONTRAT SOCIAL DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU : « RENONCER A SA LIBERTE, C'EST RENONCER A SA QUALITE D'HOMME, AUX DROITS DE L'HUMANITE, MEME A SES DEVOIRS (...) UNE TELLE RENONCIATION EST INCOMPATIBLE AVEC LA NATURE DE L'HOMME, ET C'EST OTER TOUTE MORALITE A SES ACTIONS QUE D'OTER TOUTE LIBERTE A SA VOLONTE ».

    JE SOUHAITE ICI PLUS PARTICULIEREMENT PARLER DU ROLE DE LA JEUNESSE BENINOISE QUI A DANS UN PASSE RECENT, EXPRIME SES ASPIRATIONS A LA DEFENSE DE LA DEMOCRATIE, PAR SA MOBILISATION AU SEIN DE LA SOCIETE CIVILE.

    SYMBOLE DE CETTE MOBILISATION CITOYENNE D'UNE JEUNESSE EPRISE DE LIBERTE ET DE DEMOCRATIE, JE SOUHAITE RENDRE HOMMAGE A UNE JEUNE FEMME BENINOISE, UNE AFRICAINE, UNE « PETITE FILLE JOLIE ET INSOLENTE » A-T-ON DIT,  ET QUI PAR SON ACTION ET SON VOLONTARISME A VOULOIR FAIRE CHANGER LES CHOSES. ELLE REPRESENTE UN EXEMPLE POUR BEAUCOUP, ELLE EST DEVENUE LE PORTE ETENDARD D'UNE LUTTE DONT LE SLOGAN EST DESORMAIS ENTRE DANS L'HISTOIRE DE SON PAYS, DE VOTRE PAYS :  « TOUCHE PAS MA CONSTITUTION ».

    JE VEUX NATURELLEMENT PARLER DE MADAME RECKYA MADOUGOU, QUI TEMOIGNE DE « LA PROMESSE D'UNE AFRIQUE QUI NE SE DEMET PAS, D'UN PAYS QUI NE SE RENIE PAS, D'UNE JEUNESSE QUI NE RENONCE PAS » COMME L'A SI BIEN ECRIT LA DEPUTEE CHRISTINE TAUBIRA DANS LA PREFACE DU LIVRE « MON COMBAT POUR LA PAROLE ».

    * * *

    MESSIEURS ET MESDAMES LES MINISTRES,
    CHERE RECKYA,

    ME VOILA MAINTENANT PARVENUE AU TERME DE MON PROPOS ET JE SOUHAITE VOUS INVITER A VENIR AVEC MOI DEVOILER LA PLAQUE QUI PORTERA TEMOIGNAGE DE NOTRE VOLONTE RESOLUE DE FAIRE DE L'AMBASSADE DE FRANCE AU BENIN UNE VERITABLE « MAISON DES DROITS DE L'HOMME » ET D'EN FAIRE ENCORE DAVANTAGE NOTRE MAISON COMMUNE.

    JE VOUS REMERCIE./.


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    Droits de l'homme

     

    Deux outils de travaux mis à la disposition des défenseurs

    La résidence de l'Ambassadeur d'Allemagne près le Bénin a servi de cadre à la cérémonie de lancement des manuels de travail des défenseurs des Droits de l'Homme.  C'était lundi dernier en présence des acteurs et activistes de la défense des droits de l'homme.

     


    Le lancement du Guide du défenseur africain des droits de l'homme et des instruments juridiques des droits des défenseurs des droits de l'homme est une initiative de Mme Reine Alapini- Gansou, Rapporteur spéciale sur les défenseurs des droits de l'homme en Afrique. Ces deux documents mettent à l á disposition des défenseurs des droits de l'homme africain les moyens stratégiques pour l'accomplissement de son travail, des indices pour sa propre connaissance et des cas types de violations des droits de l'hommes et des approche de lutte contre des violations ainsi que la lite de quelques droits cruciaux pour le défenseur des droits de l'homme. Le second document intitulé «Comprendre et faire comprendre les droits des défenseurs des droits de l'homme en Afrique » est une compilation des instruments juridiques des droits des défenseurs des droits de l'homme. Il s'agit des textes internationaux en matière de droits de l'homme. Ces outils élaborés à la suite de nombreux ateliers sous régionaux sur la problématique des droits de l'homme ont été financés par l'Ambassade de l'Allemagne au Bénin et le Royaume de Norvège. D'ailleurs lors de son allocution Me Reine Alapini-Gansou a remercié ses partenaires notamment l'Ambassadeur d'Allemagne près le Bénin et le consul Général du Royaume de Norvège au Bénin pour leur appui constant qui témoigne, a-t-elle dit de l'engagement pour la promotion des libertés et la défense des droits de l'homme. Pour l'Ambassadeur d'Allemagne au bénin, le respect des droits de l'homme est le fondement de la paix et de la stabilité. D'après lui, les droits de l'homme sont une exigence pour tous. «Les droits de l'homme sont comparables à la santé», a-t-il affirmé. Procédant au lancement, le ministre de <st1:personname productid="la Justice Victor" w:st="on"><st1:personname productid="la Justice" w:st="on">la Justice</st1:personname> Victor</st1:personname> Topanou a laissé entendre que la question de respect des droits de l'homme est l'une des préoccupations du gouvernement qui fait feu de tout bois pour garantir les libertés et la paix sociale. Il a remercié Mme reine Alapini-Gansou pour ces documents  qui serviront d'outils de travail pour les activistes des droits de l'homme ;


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