• L'Undp contre la gestion de Boni Yayi

    SIXIEME CONSEIL NATIONAL DE L'UNION NATIONALE
    POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES
    (UNDP) BOHICON LE 21 FEVRIER 2009

    DISCOURS D'OUVERTURE DU PRESIDENT DU
    BUREAU EXECUTIF NATIONAL DE L'UNDP

    Excellence Monsieur le Président Emile Derlin Zinsou,
    Président d'Honneur de l'UNDP
    Mesdames et Messieurs les Députés à l'Assemblée Nationale
    Mesdames et Messieurs les Représentants des différents Partis ici présents
    Mesdames et Messieurs les Représentants des différentes Associations ici présentes
    Mesdames et Messieurs les membres du Bureau Exécutif National de l'UNDP
    Mesdames et Messieurs les militants de l'UNDP
    Mesdames et Messieurs les Conseillers de l'UND
    Honorables invités et chers participants.
    Merci d'être ici présent au 6è conseil National de l'UNDP
    Votre présence massive ici honore notre parti et témoigne de l'attachement que vous portez à l'UNDP J à ses idéaux et à ses valeurs.
    En mon nom propre et au nom de tous les militants de l'UNDP, je vous souhaite la bienvenue.
    Notre joie est davantage plus grande de vous retrouver autour de nous ce jour samedi 21 février 2009 à l'Hôtel DAKO de Bohicon à l'occasion de la tenue du 6ème conseil National de l'Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP), après les mots de courage et de
    Félicitations que vous nous avez formulés lors de nos derniers congrès extraordinaire tenus le Samedi 26 Août 2006 à Cotonou.

    Le présent Conseil National a lieu à un moment où notre pays traverse un contexte politique particulier.

    En effet, le Bénin connaît aujourd'hui, à la fois une agitation politique  et une morosité socio-économique caractérisée par le cherté de la  vie, la diminution du pouvoir d'achat  des travailleurs et des ménages, une atmosphère de tiraillements politiques conflictuels à l'Assemblé nationale et dans nos localités, la banalisation du rôle des partis  politiques, l'absence de réflexions et de projet politique sérieux remplacés par des critiques politiques faciles et non fondées  sur le développement  des solutions concrètes,  une forte prédominance des objectifs politiques et électoralistes  derrière les réalisations concrètes de l'Etat.

    Devant ce constat amener, cette retraite à Bohicon se justifie davantage  par la nécessité pour l'UNDP  a toujours proposé des solutions concrètes aux  grandes questions et aux grands enjeux, de se prononcer due part sur les questions nationales aux grands, de se prononcer d'une part sur les questions comme celle de la Lepi, de la décentralisation, du projet de découpage territorial et de la révision de la constitution ; et d'autre part d'affirmer sa position sur la scène politique nationale.
    Mesdames et Chers invités

    L'UNDP reste fermement attachée aux valeurs du parti, aux idéaux de la conférence Nationale des forces vives et à l'esprit de paix, de concorde nationale et de fraternité qui a toujours caractérisé la peuple béninois et en conséquence, ne peut pas et ne doit pas se déroger aux sérieux défis qui attendent ce peuple à savoir:
    - Le renforcement de la démocratie béninoise et de nos Institutions;
    - Le développement économique du Bénin;
    - Le développement agricole du Bénin, base de notre économie.
    Car, pour relever ces grands défis, l'UNDP, s'appuyant sur les acquis de la conférence nationale et sur les valeurs qui ont toujours caractérisé notre parti, reste résolument attaché au respect de la loi et à la culture de l'intelligence; deux notions qui fondent les grandes Nations.

    Mesdames et messieurs,
    Chers camarades
    Ce sont en effet vers ces valeurs que nous tous, nous devons évoluer afin que le Bénin, notre pays, soit aussi considéré un jour parmi les pays dits Emergeants. Notre peuple ne doit plus tolérer les trahisons des acteurs politiques que nous sommes.
    Nous ne devons plus continuer à lui mentir, à l'infantiliser par de l'argent distribué à tour de bras, à considérer le bien public comme un patrimoine personnel. Tout cela, l'UNDP l'a refusé depuis plus de 40 ans et le refuse encore fortement aujourd'hui.

    Ce sont ces tares qui nous ont amené en 2006 à figurer parmi les tous premiers partis à soutenir dès le 1er tour le Président Boni Y AYI. Un patriote qui incarne ce modèle de Chef nouveau, au courant des grands enjeux de notre siècle et porté par la majorité des forces politiques et sociales pour évoluer vers la politique de la rupture.

    Mesdames et messieurs,
    Il fallait le changement et nous avions voulu du changement pour une rupture avec le passé et lancer notre Pays sur la voie de la croissance, de la richesse et de la modernité.
    Nous ne nous étions par trompés. Les premiers mois de la Gouvernance du Chef de l'Etat nous ont fait rêver d'un Pays qui a opté pour la rupture: lutte contre la corruption, renaissance de l'esprit patriotique, lutte contre les retards de notre administration, fin de l'impunité, application des sanctions... . j'en passe.
    Nous avons adhéré à cette vision du Chef de l'Etat. Cependant, tout cela se devait de suivre les voies de l'intelligence et de la loi, fondement des grands pays et des grandes Nations, avions nous dit. La politique de la rupture que nous prônons implique de :
    - Respecter les Institutions de la République et concéder à chacune ses prérogatives;
    - Considérer l'administration comme l'ensemble et l'organisation des services qui rendent un service d'intérêt général aux populations et non un instrument de propagande, de marchandage et de promotion politique;
    - Considérer l'homme comme la mesure de toute chose;
    -  Mettre l'homme qu'il faut à la place qu'il faut;
    -  Considérer le bien public comme sacré et inviolable;
    - Considérer les institutions de la République comme des ferments de la démocratie;
    -  Considérer les medias comme un vecteur d'information, de contradictions et d'éveil de la population;
    -  Considérer l'éducation et la culture, ou simplement la connaissance comme un droit sacré et obligatoire à tous;
    -  Et les acteurs politiques comme conducteurs de toutes ces politiques dans leur diversité. Car c'est à eux et à eux seuls que le Constituant a accordé cette fonction.
    En définitive, l'UNDP a adhéré à la Vision du Chef de l'Etat, le Président Boni YAYI, mais la stratégie, les méthodes et les approches de solutions nous ont opposé et la politique de rupture souhaitée pour le Bénin n'a pas eu lieu.
    Car, il est une évidence aujourd'hui que le Chef de l'Etat a une vision et au-delà, exprime un Engagement réel et un dynamisme dont les résultats sont tangibles et visibles comme la gratuité de l'enseignement primaire, le désir de rendre gratuit les soins hospitaliers aux indigents, la construction d'infrastructures socio­économiques et modernes pour changer le visage de nos villes... Mais tout cela n'induit pas la RUPTURE que prône l'UNDP.

    En fait qu'est ce que la politique de la rupture à l'UNDP ?
    Cela veut dire SIMPLEMENT LE CHANGEMENT DANS  L'ACTION
    PUBLIQUE. Ce qui à l'analyse, implique:
    - un changement des objectifs des politiques, c'est-à-dire servir, et n'avoir qu'à servir
    -  un changement des instruments, c'est-à-dire mettre l'Homme au coeur de l'action, accorder aux compétences la valeur qui permet de concrétiser et de mettre en mouvement l'action publique
    - enfin un changement des cadres institutionnels qui structurent l'action publique, c'est-à-dire une modernisation de nos Institutions qui après bientôt vingt ans de pratique démocratique méritent d'être réformées sur plusieurs aspects.

    En s'écartant de ces règles scientifiques, les conséquences sont aujourd'hui là :
    -  La banalisation des fonctions ministérielles;
    - La politisation à outrance de l'administration;
    -  Les dysfonctionnements dans les structures administratives avec à la clé l'instabilité au niveau des postes ministériels et administratifs et leur multiplication anarchiques, sources de charges financières supplémentaires et entravant le développement national;
    - Le développement d'une politique de micro nationalisme et d'exclusion avec des manifestations de remerciements pour la nomination de ministres et responsables administratifs de telles ou telles régions.
    La dernière rencontre à la présidence de la République des Elus locaux dits FCBE en est une illustration, comme si les autres élus ne sont pas des Béninois;
    - De milliers d'étudiants désireux de s'inscrire mais demeurant sans infrastructures et sans enseignants;
    - Des milliers de jeunes sans emplois augmentant chaque jour le nombre de candidats à l'emploi de taxi moto et au commerce de l'essence Kpayo ;
    -  De nombreuses femmes de nos marchés vivant encore dans la mévente et la précarité sans bénéfice réel de leur commerce;
    -  De nombreux transporteurs et conducteurs subissant encore les rackets de policiers et gendarmes au vu et au su de tout le monde;
    -  De nombreux opérateurs économiques se plaignant encore des tracasseries douanières et fiscales;
    -  De nombreux opérateurs économiques écartés des marchés ou se plaignant des lésions sur les marchés publics auxquels ils ont soumissionnés;
    - De nombreux fonctionnaires de l'Etat vivant les inégalités dans la répartition des richesses à travers des salaires insignifiants et des primes attribuées en fonction de critères flous;
    -  Des Conseils communaux non installés ou installés à coup de calculs politiques et devenant de fait des bombes à retardement et des sources d'instabilité politique au prochain changement des rapports de forces dans les localités;
    - Des partis politiques privés de tribunes publiques pour affirmer leurs opinions sur la gouvernance politique et économique.

    Tout cela, fait sur un fond de propagande soporifique qui cache et sape les réelles bases de développement du Bénin et s'écartent des référentiels de développement que sont: le patriotisme, le travail bien fait, l'abnégation, la créativité, le courage et l'intelligence; et qui érige les évidences ou les devoirs obligatoires de l'Autorité publique en référentiels de développement.

     

     

     

    Face à  tout cela, notre position a-t-elle varié depuis 2006 ? Faut-il laisser la barre évoluer dans ces sentiers battus et nous muer en «spectateur » jusqu'aux  échéances de 2011. La réponse est assurément négative. L'UNDP a soutenu la candidature du Président Yayi Boni et se doit d'assumer sa gestion.
    C'est pourquoi l'UNDP estime qu'il serait suicidaire à deux ans des échéances de 2011 de ne pas se prononcer sur les grands enjeux de la Nation ; car la situation risque d'être fatale non seulement pour le président Boni Yayi, pour l'UNDP mais aussi pour tout le pays. C'est pourquoi d'ores et déjà, l'UNDP, déclare que pour des partis responsables, il existe une barrière morale à ne pas franchir sous aucun prétexte ; celle de la fatalité et du silence.
    Nous devons donc garder toute notre sérénité et faire gagner notre démocratie en maturité. Car le développement d'un pays est une des choses trop sérieuses pour être confiné aux tempéraments des Hommes et des Choses. C'est à ces intenses réflexions que les cadres et militants vont s'atteler pendant cette journée pour proposer les solutions aux grandes questions qui agitent actuellement notre pays.


    Mesdames  et Messieurs
    Chers Invités
    Une fois encore merci pour nous avoir accordé votre soutien et fait ce déplacement.  L'UNDP  ne débordera pas à ces choix et à ces vertus quelques soit les  aléas.

     

    -Vive la démocratie béninoise !
    - Vive l'UNDP !
    - Vive le Bénin !
    Je vous remercie
    Professeur Jean T. Claude Codjia
    Président du Bureau Exécutif National


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