• Coopération transfrontalière Vers la mise en place du programme Frontière de l'Union africaine Il se tient depuis hier à Bamako la rencontre des Experts africains sur la coopération transfrontalière. Initiative de la Commission de l'Union africaine (UA), en collaboration avec le Club du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest (CSAO/OCDE), la rencontre de Bamako marque le démarrage du processus devant conduire à la tenue de la Conférence des Ministres africains chargés des frontières (à Addis-Abeba en mai 2007), une étape importante pour la mise en route du programme Frontière de la Commission de l'Union africaine. Christophe D. ASSOGBA Ce programme qui prend appui sur les expériences de coopération transfrontalière en cours en Afrique de l'Ouest a pour objectifs la délimitation et la démarcation des frontières africaines qui ne l'ont pas encore été, permettant ainsi aux Gouvernements africains d'y développer des coopérations transfrontalières. Il s'agit aussi de l'identification sur l'ensemble du continent des espaces frontaliers éligibles pour servir de base à la coopération transfrontalière, ainsi que des initiatives transfrontalières en cours, la création d'espaces homogènes de développement et de coopération, le renforcement de la coopération transfrontalière, y compris l'intercommunalité transfrontalière, la coopération entre les service des Etats, entre associations de la société civile et ONG. La rencontre vise également l'harmonisation des politiques d'intégration de proximité des organisations sous-régionales et régionales, le renforcement des capacités des décideurs dans le domaine de la gestion des frontières et de l'intégration régionale et le financement de projets de développement transfrontaliers. Pendant deux jours, les participants à cette rencontre qui proviennent de toutes les régions d'Afrique (Nord, Ouest, Est, Centre, Sud) ainsi que de plusieurs organisations régionales africaines (CEDEAO, BOAD, BEAC, BAD,etc), européennes (Association des Régions frontalières européennes, ARFE) et internationales (Agences des Nations Unies : PNUD, UNOWA, UNECA, Centre pour le développement régional/Addis- Abeba, etc.) vont échanger en vue de la mise en place prochaine du programme Frontière de l'Union africaine

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  • Campagne électorale. Et la der Exit la campagne électorale pour les élections législatives du dimanche 25 mars 2007. Ce soir à minuit, les 1992 candidats titulaires et leurs suppléants vont ranger véhicules de campagnes, affiches et autres matériels de campagne pour s'en remettre à la décision des électeurs pour le jour du vote. Pendant deux semaines, chaque liste et chaque candidat a usé de multiples moyens pour convaincre les électeurs et obtenir leur adhésion. L'argent a correctement circulé comme à l'accoutumée lors de toutes les autres élections. Ce sont parfois les électeurs, lors des meeting qui exigent que les candidats ou leurs ayant droit délient leurs bourses. Ils rechignent quand ce n'est pas le cas. Les candidats qui ne donnent pas de l'argent sont parfois hués. L'ancien président de la République, Nicéphore Soglo, en a fait l'expérience le week end dernier à Dassa Zoumè lorsqu'à la fin d'un meeting, il a été assailli par des zémidjan qui lui réclamaient de l'argent parce qu'il n'en a pas donné à la fin de sa déclaration. Mais parce qu'il leur a expliqué que l'argent ne fait pas le vote, les zémidjan ont juré, après son départ, ne jamais voté pour la liste de l'Alliance pour une dynamique démocratique au profit de laquelle il fait mène campagne. Avant de venir assister à un meeting de campagne, les participants font leurs exigences. « Je ne prends pas moins de 500 francs Cfa », avertis les invités. Le taux exigé n'est pas fixe. Il peut atteindre 1.000 francs parfois. C'est un système de chantage à l'égard des marchands de candidats qui ont eu pion sur rue pendant ces deux dernières semaines. Ces marchands de candidats ont une capacité de mobilisation exceptionnelle qui leur permet en quelques heures ou en quelques jours des centaines de personnes autour d'un candidat. Ils négocient avec plusieurs candidats à la fois et savent mobiliser en un même lieu des auditoires différents selon les candidats et leurs désirs. Un marchands de candidats peut négocier et remplir des salles pour plusieurs candidats en des jours ou des endroits différents. Dans leur marchandages, ils démontrent leur popularité et leur notoriété dans leur milieu. Ils jurent que toute la zone apprécient l'œuvre du candidat en question. Ils peuvent aussi démontrer par tous les moyens que d'autres candidats négocient avec eux pour profiter de leur aura mais qu'ils préfèrent le mettre à la disposition de leur interlocuteur de l'heure. Ils expliquent aussi que les électeurs de leur quartier, de leur village ou de leur arrondissement sont déçus des comportements de l'ancien député et sont indécis démontrant par là que le terrain est vierge ou que des voix faciles peuvent être ‘'ramassées''. Les candidats tombent facilement sous le charme et ils font leur marchandages des conditions financières allant jusqu'à exiger, au nom des électeurs, des centaines de mille leur promettant de réunir des centaines ou des milliers de personnes qui vont voter pour eux. Les déboires de campagne. Pendant les deux dernières semaines qui viennent de s'écouler, les candidats des différentes listes en compétition auront connu diverses fortunes dans leur circonscription respectives. Dans la 9ème circonscription électorale, c'est sur le lit du Cnhu, Hubert Koutoukou Maga de Cotonou qu'un candidat de la liste Force Clé a terminé sa campagne électorale. Candidat aux élections législatives de dimanche prochain, médecin de santé publique et ancien directeur départemental de santé publique des départements du Zou et des Collines et membre du parti Mouvement pour une alternative du peuple, le docteur Djigbénou a été victime d'un accident de circulation mortelle sur le tronçon Dassa-Zoumè-Bohicon. Sur les trois passagers de la voiture, il est le seul survivant. Défiant les campagnes de différentes institutions et des organisations de la société civile en faveur de la paix, de la tolérance et de l'acceptation de la différence, la violence s'est malheureusement fait inviter lors de la campagne électorale pour les élections législatives. A Porto-Novo, des bagarres ont été évité de justesse entre des partisans du Parti du renouveau démocratique (Prd) et des dissidents du même parti qui ont trouvé refuge sous la liste Forces cauris pour un Bénin émergent soutenues par le Président de la République. Tout est parti du collage d'affiches de campagne des Fcbe devant le domicile d'un technicien en maintenance informatique et ancien militant du Prd qui a rejoint le rang des Yayistes. Juste en face du domicile se trouve la maison d'un député Prd surnommé Mpipi. Ces partisans ayant pris cela comme un affront et une provocation, les affiches de la Fcbe en face juste du domicile de leur leaders, ont tout déchiré. Acte qu'il ont récidivé la nuit suivante. A un doigt de l'affrontement, la police est venue éviter le pire à la dernière minute. Ce n'est plutôt pas le cas à Sonou, un arrondissement de la Commune d'Abomey dans la 23ème circonscrption électorale

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  • Edito du 26 Mars 07 Une semaine de tricherie Avec le report des élections, on peut se demander pourquoi la campagne électorale n'a pas été prorogée elle aussi. Dans un pays où l'analphabétisme reste un fléau, cette question a tout son sens, parce que les pauvres populations ont tôt fait d'oublier les consignes de vote. Tant il est vrai qu'un esprit non avisé peut oublier facilement par exemple l'emplacement du logo à choisir sur les 26 qui jonchent le bulletin unique. Ceci est encore moins grave que les opérations souterraines qui se mènent déjà dans les maisons et les quartiers à l'abri des cameras et des micros. Le « porte à porte béninois », l'autre nom de l'achat des consciences, fait rage. Cette stratégie de campagne permet de contourner la loi en allant directement dans les maisons pour discuter avec l'habitant, moyennant de rondelettes sommes. Malgré l'interdiction de toute campagne à la veille du jour des élections, il y a toujours campagne, et tout le monde le sait. Prolonger l'élection d'une semaine encore sans prolonger la campagne officielle, et l'on ouvre la voie à toutes les manœuvres d'extension de cette pratique à un plus large éventail d'électeurs. Si le porte à porte ne durait qu'un ou deux jours au plus, il va durer désormais une pleine semaine agrémentée par le doux froufrou des billets de banques qui changent de main et de poche. Il ne s'agit pas de respecter la loi, mais de gagner des voix. Au surplus, seuls les faibles, ceux qui sont financièrement étranglés par les campagnes, peuvent la respecter encore. Au même moment les mécanismes de la fraude sont huilés. Toute cette pagaille est permise à cause des omissions ou des carences de la loi électorale restée muette sur ce cas de figure. Au scrutin de l'année dernière, les mêmes interrogations ont surgi lorsque la Cour a autorisé le report du deuxième tour des présidentielles sans proroger la campagne. Il faut espérer que la situation sera corrigée par la législature prochaine. Mais en attendant, nous avons devant nous tout une semaine de tricherie.

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  • Editorial du 09 mars 2007 Election et changement Le devoir civique d'un bon citoyen est de participer au vote. Et pour le faire, il faut se faire établir une carte d'électeur en bonne et due forme. Hier les opérations de délivrance des cartes d'électeurs ont pris fin. Le constat général est que les populations ne sont pas sorties massivement pour prendre le petit papier pour aller choisir leur prochain représentant à l'Assemblée nationale. La raison de cette réticence des populations à participer au scrutin du 25 mars 2007 est toute simple. Les populations ont opté pour le changement à la faveur de la dernière présidentielle. Elles ont porté le Dr Boni Yayi au pouvoir pour les aider à réaliser leur rêve, celui de vivre épanoui dans un pays émergent. Le chef de l'Etat a accepté le sacrifice et se bat depuis onze mois pour mettre le Bénin sur l'orbite du développement. Y arrive-t-il ? C'est la fin qui justifie les moyens ? Les populations ont pensé pouvoir trouver en quelques mois satisfaction à leurs difficultés quotidiennes oubliant que la prière autorité ne dispose pas d'une baguette magique. Très tôt, elles ont commencé par déchanter et par voir le changement promis comme un leurre. Elles sont déçues. L'atmosphère économique et politique actuelles semblent à leurs yeux moroses, mornes et inconcevables au regard des promesses faites et qui du reste sont encore non tenues. Dans leur imaginaire, le comportement des nouvelles autorités frise la trahison. Faut-il encore accorder des voix à des personnes à la solde du pouvoir en place. Faut-il prendre encore sa carte d'électeur et aller voter pour des politiques qui ne visent que leurs intérêts et qui affament le peuple après leur élection ? Qu'est-ce que je gagne à aller me mettre dans un long rang sous le chaud soleil de mars pour accomplir un devoir civique mais qui se révèle mortelle ? Autant de questions qui trottent dans la tête des populations qui se disent qu'il est quasi inutile de prendre sa carte d'électeur. Elles se disent qu'elles n'ont rien à foutre avec cette élection et que ceux qui y trouvent leur compte n'ont qu'à s'en occuper. Les populations n'ont donc pas commencé par goûter aux délices du changement et semblent vouloir boycotter les législatives de mars 2007. Cette attitude est compréhensive mais n'est pas du tout à encourager d'autant plus que pour que amorcer un véritable développement, il est inéluctable que le peuple renouvelle ses représentants à l'Assemblée nationale. Une démocratie doit s'acoquiner d'un parlement émergent pour faire le développement durable. Christophe D. ASSOGBA

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  • Décision de rétablissement du Président de la Cena Les membres de la Cena se plient à la Cour ( la Cour sauve le fauteuil de Akpinkou) A la suite de la décision DECISION EL 07 017 du 21 mars 2007 de la Cour Constitutionnelle, rétablissant le Président de la Cena Antonin Akpinkou déchu par ses pairs dans ses fonctions, l'opinion s'attendait à une désobéissance des Commissaires de la Cena. Attitude citoyenne et démocratique ! ils se sont tous pliés devant la décision. Médard Gandonou Du président désavoué par la Cour Constitutionnelle Eugène Capo Chichi au simple membre de la Commission électorale nationale autonome (Cena), les avis sont unanimes. Il faudra sans autre forme de résistance se plier à la décision des sept sages. « Nous en prenons acte ... ». c'est en somme le propos qui a couru les lèvres des différents commissaires de la Cena rencontrés sur place hier au siège de la Cena au lendemain de la décision de la haute autorité constitutionnelle en charge du contentieux électoral législatif dans notre pays. Pour le Président désavoué par la Cour Eugène Capo Chichi, la décision de la Cour ne doit pas faire objet de contestation. Il estime que l'heure est à la mobilisation générale pour la tenue à bonne date des élections et « il faudra beaucoup prier pour que les élections se tiennent dans la paix et la quiétude ... ». La plus grande loyauté démocratique et républicaine a été observée à travers la personne du Secrétaire à la communication Michel Alokpo. L'homme réputé adversaire acharné du Président déchu n'a pas eu de mots pour contester la Cour. Appréciant le fond de la décision EL 07-017, il s'est contenté de dire « ...la Cour a raison ». Toutefois, il précise que la décision de la Cour n' a pas statué sur le fond du dossier mais plutôt sur la forme à savoir la procédure observée par les membres de la Cena dans la destitution du Président. Même si pour lui, la Cena se réunira pour apprécier la décision de la Cour et aviser avec la possibilité de poursuivre la destitution de la Cena avec la forme requise, il faut reconnaître que la température a baissé à la cena. La hargne de destitution a cédé place à un désarmement psychologique. Autant pour le 2ème Vice Président que le Secrétaire Général Athanase Lawogni de la Cena, Atayi-Guèdègbé, il ne reste qu'aux membres de la Cena de prendre acte de la décision de la cour et d'observer un sursaut patriotique afin de faire tenir les scrutins à bonne date. Akpinkou retrouve donc son fauteuil sur un fil de rasoir. On peut croire, sans vite aller en besogne, que les membres de la Cena à 48 heures du scrutin de 25 mars 2007, savent que l'urgence est bien ailleurs que dans une nouvelle destitution du Président de l'institution.

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