• Développement touristique au Bénin
    Les mesures hardies de Soumanou Toléba
    Le ministre du Tourisme et de l'artisanat était l'invité principal, vendredi dernier, de l'émission «Dossier à la Une», animée par Annick Balley et Célestin Mara. Au menu du débat le développement du secteur touristique béninois. Le ministre Soumanou Toléba a mis au parfum les téléspectateurs de la chaîne des grands événements sur les nouvelles dispositions pour faire du Bénin une attraction touristique.

    Christophe D. ASSOGBA
    Il est possible de ramener le Bénin à la première place touristique dans la sous région et faire du pays la destination obligatoire pour les touristes du monde entier. Le ministre Soumanou Toléba tout en reconnaissant que beaucoup de travail reste à faire estime que les acteurs du secteur touristique doivent batailler dur pour arriver à imposer la destination Bénin. Selon le ministre Soumanou Toléba, le tourisme béninois, malgré sa importante contribution à l'économie du pays avec 22 milliards de FCFA par an soit 2% du PIB, ne se porte pas très bien. Il est malade, malade de la mentalité béninoise dominée par l'individualisme, malade du manque de professionnalisme, de l'incivisme, de l'absence de ressources financières. Selon les explications du ministre Toléba, le tourisme n'est pas un secteur isolé. Il est lié au transport, à la communication, à l'environnement, à la restauration. Or les infrastructures de communication ne sont de mauvaises, la qualité de l'hôtellerie et de la gastronomie laisse à désirer. A cela s'ajoute le coût du transport surtout aérien. A en croire le ministre Soumanou Toléba, le Bénin regorge de beaucoup de potentialités touristiques. Sur le plan cultuel, a dit le premier responsable du tourisme béninois, il y le vodun et le guèlèdè classé patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco. Au niveau culturel, il y a les dans et rythmes de nos différents terroirs. L'ecotourisme est aussi présent à travers les forêts classées et les parcs nationaux. Seul le balnéaire, dira Soumanou Toléba, n'est pas encore développé mais nous avons des plages attractives. D'après le ministre en charge du tourisme, le gouvernement du Dr Boni Yayi est en train de trouver des solutions aux différents problèmes de ce secteur qui est le deuxième poumon de l'économie après le coton. Au nombre des mesures envisagées, il y a la réhabilitation de Ganvié, l'assainissement des plages et la construction de nombreuses infrastructures hôtelières dont plusieurs hôtels de cinq étoiles pour accueillir les grands manifestations culturelles. Le vodun occupe une place de choix dans la politique du gouvernement en général et du minsitre Soumanou Toléba en particulier qui est déjà en train de les petits plats dans les grands pour la réconciliation des adeptes du culte vodun afin de donner un nouveau cachet à la prochaine fête du vodun célébrée tous les 10 janvier. «Nous sommes en train de travailler pour que cela soit toujours une fête apaisée. Des négociations sont en cours pour que les adeptes s'entendent», a affirmé le ministre Toléba. Le patron du tourisme et de l'artisanat a aussi demandé aux élus locaux d'identifier les sites touristiques de leurs localités respectives afin de l'intégrer dans la politique touristique. De même, le gouvernement entend développer le tourisme balnéaire. Un accent particulier sera mis sur la sensibilisation afin d'amener les populations béninoises en général et le monde scolaire et universitaire en particulier à connaître les potentialités touristiques de leur pays. A ce titre le gouvernement prévoit l'acquisition de bus neuf climatisés pour le transport des touristes nationaux et étrangers. L'un des combats actuels du gouvernement est de régler l'épineuse question de la sécurité foncière en ce qui concerne le projet de la Route des pêches, inscrit dans les travaux de l'Etat. En prenant ces mesures, le souci majeur du ministre Toléba est de doubler les 170 mille visiteurs touristiques par an et de vendre cher le Bénin à travers le monde pour la prospérité de l'économie.

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  • Gratuité de l'enseignement maternel et primaire
    La décision salvatrice du gouvernement Boni Yayi

    Le nouveau n°1 béninois va vite dans ses actions pour faire oublier la page sombre de fin de règne du Général Mathieu Kérékou. Six mois après sa prise de pouvoir à la faveur d'une élection présidentielle transparente, les nouveaux dirigeants du Bénin ont décrété la gratuité de l'enseignement maternel et primaire et libéré de nombreux enfants du spectre de l'ignorance et de nombreux parents prisonniers des frais de scolarité.

    Christophe D. ASSOGBA

    Parmi les nombreuses décisions du gouvernement Boni Yayi prises au cours des multiples conseils des ministres, figurent en bonne place la gratuité de l'enseignement maternel et primaire. C'est d'ailleurs la dernière plus importante décision du gouvernement du Changement. «Mes chers compatriotes. Mes multiples rencontres avec les protagonistes du secteur de l'éducation et les réactions enregistrées au sein de nos concitoyens m'ont persuadé du constat suivant : l'école béninoise ou plus exactement notre système éducatif est confronté à de multiples défis qui pourraient compromettre à terme, même à court terme son évolution, voire l'avenir de notre nation si rien n'était fait. Le défi le plus important est aujourd'hui celui de la faiblesse de notre engagement à régler la question de l'accès à l'éducation pour tous dans l'équité, la justice et la solidarité», a affirmé le chef de l'Etat, le Dr Boni Yayi dans un message à la nation le premier novembre dernier pour justifier «la suppression pour compter de cette année scolaire des contributions et souscriptions à la maternelle et au primaire sur toute l'étendue du territoire national dans nos établissements publics». « C'est une bonne chose pourvu que décision soit effectivement respectée par tous les acteurs de l'enseignement public. Si l'Etat pouvait élargir cette décision au niveau du privé, cela serait l'idéal et participerait au bonheur complet des parents d'élèves», apprécie M. Jean-Claude Elisha, un parent d'élèves. «La décision du président Boni Yayi est très bonne. Moi qui vous parle, j'ai cinq enfants et quatre vont à l'école et je suis gardien. Si on ne paye plus les frais de contribution, le peu d'argent qu'on gagne va nous permettre d'acheter au moins des livres aux enfants», renchérit un autre parent d'élèves très satisfait.

    Inquiétudes dissipées
    En prenant une telle décision constitutionnelle, le gouvernement et son chef étaient persuadés des inquiétudes et des grincements de dents que cela allait susciter au sein des usagers et acteurs de l'école béninoise. Aussi l'Exécutif dirigé par Boni Yayi avait-il mesuré toutes les répercussions de cette décision sur le fonctionnement des établissements scolaires publics. C'est pourquoi le premier magistrat de la République ne s'est donc pas contenté de supprimer les frais d'écolage des enfants pour les beaux yeux des parents. Il est allé plus loin en décidant «le déblocage dans l'immédiat d'une subvention d'un montant de (2.800.000.000 FCFA) deux milliards huit cent millions de francs CFA pour permettre aux écoles de faire face aux premières exigences de la rentrée». Cette subvention qui, selon le chef de l'Etat, doit faire l'objet d'une gestion transparente n'est qu'une aide provisoire de l'Etat en faveur de «l'inscription massive en vue d'améliorer le taux de scolarisation et de réussite, dont le niveau actuel ne dépasse guère 30% dans les enseignements de base». Car, le président Boni Yayi a exigé «l'évaluation dans tous les établissements scolaires publics, des contributions et souscriptions parentales prélevées, pour permettre au gouvernement de prendre en temps opportun, les mesures les plus appropriées allant toujours dans le sens de l'allègement de la charge des populations». Et ce n'est pas tout : aux parents d'élèves qui ont déjà payés les contributions et autres frais d'écolage précédemment en vigueur, la Haute autorité a demandé aux responsables d'établissements concernés de leur rembourser les sous à travers la subvention de l'Etat. « Les parents d'élèves seront remboursés, mais il ne s'agira pas pour eux d'acculer les responsables d'établissements », a déclaré le ministre des enseignements primaire et secondaire, Mme Evelyne S. Kaného sur l'émission «A qui de droit», sur la chaîne de télévision nationale, qui a précisé que l'insuffisance des infrastructures dans les établissements, une des difficultés de la gratuité, ne sauraient empêcher de donner l'éducation qu'il faut aux enfants qui en ont véritablement besoin. «Moi j'ai payé 22.000 pour inscrire ma fille à la maternelle Un et comme l'a dit le président, j'attends d'être remboursé le moment venu. Je ne suis pas pressé comme certains parents d'élèves parce que je sais que cet argent a déjà servi à quelque chose dans l'école. J'ai confiance que les directeurs d'écoles vont respecter la parole du président Boni Yayi», confie Aimée Idohou, commerçante.

    Qualité de l'enseignement
    Aujourd'hui, tout le monde s'accorde à reconnaître que la qualité de l'enseignement dans les établissements publics et même privé laisse à désirer. En optant pour la prospérité économique du pays, l'actuel chef d'Etat, Boni Yayi accorde une place de choix à la qualité des ressources humaines. Et cela doit inéluctablement transparaître par un enseignement de qualité dans les écoles. Le gouvernement attache du prix à la formation d'une élite de qualité et en rendant gratuit l'enseignement à la base, le chef de l'Etat a pris des mesures qui vont dans le sens de l'amélioration qualitative de l'éducation des enfants. «(...) l'Etat consentira tous les efforts nécessaires pour sa mise en œuvre (la mesure de gratuité). En d'autres termes, les efforts à fournir mettront un accent particulier sur la qualité de l'enseignement, la qualité de l'enseignant, la qualité du matériel didactique et de toute la superstructure que requiert l'école du vingt et unième siècle», a déclaré le président Boni dans son dernier message à la nation. A cet effet, en dehors des mesures déjà prises au profit des enseignants, il sera organisé dans les semaines à venir un Forum national sur le système éducatif, rencontre au cours de laquelle tous les acteurs du monde éducatif béninois vont trouver des solutions idoines et durables aux multiples problèmes qui minent depuis des années le secteur éducatif béninois afin que désormais il accompagne le développement, le vœu de tout le peuple.



    Quelques béninois apprécient la décision du gouvernement
    M. Yaka, instituteur et parent d'élèves
    L'école ne peut jamais être gratuite à 100%
    «La décision du gouvernement est une bonne chose mais je me demande si cela peut s'appliquer. Moi je suis surpris d'une chose au lendemain de cette décision. On a constaté que si le gouvernement n'a pas décrété la gratuité, certains parents n'allaient pas envoyer leurs enfants à l'école. C'est bizarre. On dirait que des parents ont attendu cette mesure pour inscrire leurs enfants car les directeurs se plaignent. On ne doit pas attendre la gratuité avant de mettre les enfants à l'école. Si c'est le cas, la décision est très bonne. Mais, à mon avis l'école ne peut jamais être gratuite à 100%. Je me demande combien l'Eta va mettre pour régler les problèmes des écoles.

    M. Marcelin Hounguè, retraité
    La décision du président Boni Yayi doit être saluée
    «La décision du président Boni Yayi doit être saluée. Elle est venue pour nous soulager. C'est vrai nous allons toujours mettre de l'argent dans la scolarisation de nos enfants mais déjà que les frais de contribution et de souscription sont supprimés, cela nous soulage beaucoup. Nous félicitons le chef de l'Etat pour avoir fait respecter la Constitution en rendant gratuite l'enseignement de base».

    Pamphile Samou, professeur
    Ce qu'il faut faire c'est la suppression des enseignants communautaires
    «Il ne sert à rien de rendre gratuité l'école. Ce qu'il faut faire c'est la suppression des enseignants communautaires. C'est eux qui tuent l'école béninoise. Ce sont le plus souvent des gens sans niveau qui massacrent les programmes. Il faut mettre de l'argent dans la formation des enseignants de qualités au lieu de supprimer les frais d'écolage. L'école publique a toujours été la meilleure école. Aujourd'hui c'est l'éole privé. Pourquoi ? C'est parce que l'enseignement n'est pas de qualité. Moi qui vous parle j'ai fais l'école publique mais je ne suis pas prêt à envoyer mes enfants dans une école publique. Les infrastructures pour accueillir les enfants sont insuffisantes et on rend gratuit l'école. Les subventions que l'Etat entend accorder aux établissements devraient plutôt servir à doter les écoles d'infrastructures adéquates».


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  • Arène politique béninoise

    Le Men aux côtés de Boni Yayi

    L'arène politique béninoise a enregistré la naissance d'un nouveau regroupement politique : Mouvement Ethique Nouvelle (Men). C'est la maison des jeunes de la commune de Glazoué qui a servi de cadre à la sortir officielle de cette formation politique qui entend soutenir les actions du Dr Boni Yayi. C'était samedi dernier en présence des personnalités de la localité.

    Christophe D. ASSOGBA

    Ils étaient nombreux, militants, sympathisants, personnalités politiques et religieuses du département des Collines et curieux à prendre d'assaut la maison des jeunes de Glazoué pour être témoin de la première sortie officielle du Mouvement Ethique Nouvelle, un nouveau creuset politique déjà en ordre de bataille pour les législatives de mars 2007. Selon le Dr Daniel Chougourou, un des initiateurs, le Mouvement éthique nouvelle a entend œuvrer pour la bonne gouvernance au niveau de l'administration centrale et locale, donner une impulsion nouvelle au développement local. Ce regroupement politique mis sur pied par des ancien membres du parti de l'honorable Dominique Houngninou a également pour objectif la promotion de l'éducation et la formation des jeunes, la lutte contre la corruption et l'injustice sous toutes ses formes, la promotion des cadres du département des Collines et des femmes afin qu'elles jouent leur partition dans la création des richesses à l'échelle locale et nationale. La politique générale du Men est de regrouper toutes les forces politiques du département autour d'une dynamique pour le développement «où la méthode de travail ne sera plus axée sur les coups bas, ni sur l'exclusion mais sur une politique de rassemblement, d'entente entre les forces politiques oeuvrant pour le bien être des populations». «Désormais pour le Men, la nouvelle politique est la concertation permanente en vue de regarder dans la même direction pour le choix des leaders politiques futurs», a affirmé le Dr Daniel Chougourou avant de remercier les populations des Collines et des localités de Dassa-Zoumé et de Glazoué en particulier pour avoir contribué par leur vote massif à l'élection du Dr Boni Yayi à la magistrature suprême. «C'est grâce à votre bravoure que nous avons pu résister à la révision opportuniste de notre loi fondamentale, la constitution du 11 décembre 1990. Cette révision orchestrée par les ennemis de la démocratie dans notre pays le Bénin et les pilleurs de l'économie nationale pour faire obstacle à l'installation de l'équipe du Changement que nous avons la chance d'avoir à la t^te de notre pays aujourd'hui», a-t-il ajouté. Il a par ailleurs féliciter les nombreuses actions du chef de l'Etat, e Dr Boni Yayi pour assainir les finances publiques et les moeurs, relancer les activités économiques et améliorer les conditions de vie des populations. A l'en croire, beaucoup de défis restent à relever notamment la lutte contre le chômage des jeunes, le délabrement des infrastructures scolaires et sanitaires dans les villages et les viles, la réconciliation des forces vives de la nation autour des taches de reconstruction nationale. Il dira que ces défis font l'objet des préoccupations du Men qui entend oeuvrer au côtés du président boni Yayi pour les relever un a un. «A notre avis, que dis-je, à l'avis de tous les membres du MEN, l'heure de la réconciliation a sonné, l'heure du changement réel de mentalité a sonné l'heure de la reconstruction du pays des 41collines a sonné. Il nous faut une meilleure gouvernance, une éthique nouvelle pour la gestion de la richesse commune tant au niveau local que national. Seule une nouvelle éthique sortira notre pays et particulièrement le département des Collines du cercle vicieux de la pauvreté», a renchérit M. Vincent Atégui, vice-président du Men. A cette cérémonie de lancement, beaucoup de personnalités ont défilé à la tribune officielle pour partager la vision du Men. Pour le roi de Glazoué, les fils des Collines doivent mettre fin aux querelles inutiles qui freinent le développement de la région et travaillent aux côtés du pouvoir pour sortir le département de l'ornière. Les maires de Glazoué et de Dassa-Zoumé MM. Essaïe Djim Atchikpa et Mathias Tossou ont abondé dans le même sens tout en remerciant les initiateurs du mouvement qu'ils entendent soutenir pour qu'il joue le rôle d'interface entre les couches sociales de la localité. L'honorable André Dassoundo a invité les initiateurs du mouvement à s'unir et soutenir les actions du Dr Boni Yayi, le seul espoir pour le développement du Bénin.

    Encadré
    Bureau politique du Men
    Président : Dr Daniel Chougourou
    Vice-président : Vincent Atégui
    Secrétaire Général : Rigobert Canty
    Trésorier général : Guillaume Dagoué
    Premier secrétaire à l'organisation : Léon Otchoun
    Première secrétaire aux affaires féminines : Robertine Batcho




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  • Participation des ministres  aux législatives de 2007
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Les Béninois apprécient
    <o:p> </o:p>Les législatives de mars 2007 s'approchent à grands pas. L'heure est actuellement aux préparatifs. La préoccupation actuelle sur beaucoup de lèvres est la candidature ou non  des ministres du gouvernement du Dr Boni Yayi. Voici ce qu'en pense les Béninois.
     
    Bio Issa, professeur de mathématiques à Parakou
    <o:p> </o:p>« Il n'est pas du tout question que des ministres en activité se présentent aux élections législatives. Il faut que cette pagaille observée sous le régime de Kérékou cesse. Si un ministre veut se présenter aux élections législatives il n'a qu'à simplement déposer son tablier. Nous avons opté pour le changement et il faut que les choses soient désormais claires dans la tête des Béninois. Et le bon exemple doit venir de ceux qui nous gouvernent. Les ministres ont été nommés par le président Boni Yayi pour le servir et l'aider à réaliser les tâches de développement pour sortir les populations de la pauvreté. Ils n'ont qu'à s'occuper de cette mission au lieu de lorgner les sièges de l'Assemblée nationale. Il y a dans chaque localité de notre pays, des gens capables de représenter valablement les populations à l'Assemblée».
    <o:p> </o:p>Aline ASSOGBA, institutrice à Parakou
    <o:p> </o:p>«Nous sommes dans un pays de droit. Chacun est libre de se présenter à une élection s'il a les moyens de ses ambitions. Mais en ce qui concerne les ministres actuels il faut simplement qu'ils donnent leur démission pour remplir les conditions si c'est le Chef de l'Etat qui le dit. Le Docteur Boni Yayi est la seule personne qui connaît mieux ses ministres et il a peut-être d'autres raisons que nous autres nous ignorons. Personne ne doit occuper une fonction au sommet de l'Etat et se présenter aux législatives. Cela s'était passé avant mais aujourd'hui c'est le vent du changement qui souffle et on doit abandonner ses habitudes, tout au moins pour les élections législatives de 2007»
    <o:p> </o:p>Babio Kabirou,  étudiant à l'Unipar
    <o:p> </o:p>« Nous ne sommes pas contre la candidature d'aucun ministre aux législatives. Seulement le poste qu'ils occupent est très stratégique et appelle forcement à l'utilisation des moyens de l'Etat pour faire campagne. La compétition doit être égale pour tout le monde. Le ministre en fonction doit en principe démissionner avant de se présenter à une élection. Ce n'est pas en tant que ministre qu'il va se présenter devant les populations pour demander leur suffrage. Puisque l'expérience a d'ailleurs montré que les ministres sont plus que des députés dans leur localité. Le gouvernement défunt en est une preuve palpable. Cette interdiction doit même dépasser le cadre des législatives pour s'appliquer aussi aux élections communales. On ne peut plus permettre cela si nous voulons vraiment nous coller au changement.  Le Chef de l'Etat ne doit en aucun cas tolérer qu'un de ses collaborateurs se présente aux législatives. Si par exemple un ministre en activité doit effectuer une mission  pendant la campagne électorale pour l'intérêt du pays, il va faire quoi. Vous voyez que ce n'est pas possible. Je prie les ministres en fonction qui seront candidats de démissionner pour se faire respecter. Ce n'est pas une honte»
    <o:p> </o:p>Bossou Célestin, agent commercial à Cotonou
    «Qui a dit que les ministres du gouvernement du président Boni Yayi ne peuvent pas être candidat aux législatives. En tous cas moi je n'ai pas encore entendu une voix officielle l'annoncer. Une telle décision sera de la ségrégation. Il ne faut pas empêcher des personnalités qui ont une certaine côte de popularité de jouir d'un droit. Ce qu'il faut faire c'est d'interdire formellement l'utilisation des moyens de l'Etat pour battre campagne. Si on peut arriver à faire cela le problème ne se pose pas. Quant à empêcher des ministres qui à tout moment peuvent se séparer du chef de l'Etat, je ne suis pas d'accord»
    <o:p> </o:p>Ibrahim Moudachirou, opérateur économique à Parakou
    <o:p> </o:p>« Tout le monde a le même droit devant la loi. Mais quand on vous confie une mission et que vous avez d'autres ambitions vous devez  choisir. Les ministres en fonction doivent donc choisir entre s'occuper de la mission à eux confiée par le premier magistrat de la République  le Dr Thomas Boni Yayi et le parlement. Il ne faut plus profiter des moyens de l'Etat pour parvenir à une fin. C'est fini le désordre auquel on assistait sous le régime du président Kérékou où beaucoup de ministre en fonction se sont fait élire à l'assemblée en utilisant les moyens de l'Etat. Chacun n'a qu'à assumer ses responsabilités. Le peuple va veiller au grain et dire non aux ministres qui seront candidats et qui ne vont pas déposer leur démission au Chef de l'Etat. Nous nous avons les moyens. On peut les aider. Mais ce que l'argent du contribuable béninois a permis d'acheter pour un but donné  ne doit plus être utilisé à des fins électoralistes. Nous disons non aux ministres en fonction candidats aux législatives et aux élections municipales»
    <o:p> </o:p>Philémon N'da, responsable d'un mouvement de jeunesse à Natitingou
    <o:p> </o:p>« C'est une question de responsabilité et de sagesse. Si vous êtes ministre, c'est que vous êtes déjà d'un certaine stand qui normalement ne doit pas vous permettre de participer à ce combat verbal auquel nous sommes habitués pendant les campagnes électorales chez nous au Bénin. Vous savez, au-delà de ce que les gens pensent de cette décision du président de la République, il faut dire que Yayi Boni est un homme qui a horreur des calomnies, des agitations stériles, des promesses non tenues...Mais si vous devez vous faire élire dans n'importe qu'elle circonscription électorale aujourd'hui au Bénin, vous êtes obligé de faire économie de vérité aux populations. Vous êtes tenus de faire des promesses irréalisables. Tout ceci tacitement au nom du président de la République qui ne vous est pas envoyé en mission. Les candidats à court d'argument seront donc obligés de mettre le nom du chef de l'Etat devant pour faire campagne. Et quand vous êtes déjà à cette place de ministres, vous avez une certaine influence sur les populations qui sont tenues de vous écouter. Dans ce cas, le choix des populations est faussé. S'il était possible, j'aurais souhaité qu'on reconduise les mêmes députés parce que depuis le renouveau démocratique, c'est la quatrième législature qui a le plus travaillé, qui a représenté dignement les populations et qui peut travailler aux côté du nouveau président »
    <o:p> </o:p><o:p> </o:p>Cossi Claude Djankaki, administrateur des finances et consultant en développement local
    <o:p> </o:p>« Boni Yayi a sans doute voulu opérer un changement jusqu'au bout. Parce que de mon point de vue, lorsque vous êtes à un niveau de responsabilité, le fait de vous positionner fausse d'abord le jeu de la concurrence puisqu'en tant que ministre, vous avez un plus. Vous profitez de votre position pour faire des promesses qui à la limite sont recevables par les populations qui estiment qu'on a intérêt à suivre  quelqu'un qui est au pouvoir. Etant donné que, c'est presque un droit acquis au Bénin que lorsqu'on n'est au pouvoir, on est tenté de se faire maintenir. Ce qui est d'ailleurs normal. La décision du Chef de l'Etat va poser un problème de rupture avec le passé. Mais si j'étais à la place du Chef de l'Etat, je le conseillerais de ne pas opérer la rupture car cela voudra dire que lorsque vous occupez un poste de responsabilité, vous devez démissionner avant de vous positionner à une élection. Qu'on le veuille ou non, on ne peut jamais corriger tous les cas d'injustice car un Chef de l'Etat en fonction qui est candidat à sa propre succession ne devra pas démissionner de son poste quand bien même il s'agit d'une concurrence déloyale vis-à-vis des autres candidats. Si on tient rigueur à ce principe, cela peut conduite à une démission anticipée de tout mandat. Ce qui est difficile à gérer. »
    <o:p> </o:p>Batcho Marcel, coordonnateur de Projet PADSEA II -Zou, rencontré à Bohicon
    <o:p> </o:p>« Je suis pour une telle proposition du président Boni Yayi. Eviter que les ministres se positionnent sur les listes des législatives à venir. Ils doivent se concentrer sur les postes pour lesquels ils ont été choisis et maximiser les résultats. Il ne sert à rien de lui pourvoir en bétail électoral. Les ministres ont un grand défi à relever avec tous les problèmes que le régime de Boni Yayi a hérité. Ils doivent travailler pour atteindre les objectifs fixés par le président de la République. »
    <o:p> </o:p>M. Gildas Oloushègun Aïzannon, Président de l'Association Jeunesse Initiatives Positives à Parakou
    <o:p> </o:p>« Le président Boni Yayi aura pleinement raison s'il interdit à ses ministres de se présenter pour les élections législatives prochaines. Cela doit s'imposer à certains hauts fonctionnaires mais surtout les ministres qui n'ont pas été nommés sur la base des considérations politiques. Ils devraient se limiter à leur rôle de technicien du développement. Ils peuvent aider le Président Yayi Boni à avoir une majorité confortable à l'Assemblée nationale sans être eux-mêmes candidats. Mais, toujours est-il que nous sommes dans un pays de droit"»
    <o:p> </o:p><o:p> </o:p>Avohou Omer, professeur à Djougou
    <o:p> </o:p>«Moi je suis un partisan de la liberté et de l'état de droit. La loi n'a pas dit que les ministres en activités ne peuvent pas être candidat. Je pense donc qu'il faut laisser les gens jouir de leur droit en attendant que la loi ne vienne l'interdire»
    <o:p> </o:p>Kouderin Gérard, Etudiant à l'Université d'Abomey-Calavi
    <o:p> </o:p>« Cette décision si elle devenait officielle fera mouche. Puisque nous sommes déjà habitués au fait que ce sont les ministres qui arrachent les premiers sièges de l'Assemblée nationale puisque en réalité, c'est des gens qui proviennent pour la plupart d'un parti politique et qui veulent tester leur base. Mais ce qu'on constate, c'est que ces ministres utilisent les moyens de l'Etat et surtout leur position pour se faire élire. Si tel est le cas, le président Boni Yayi ne sera pas du tout d'accord puisque cette méthode est d'ailleurs contraire à la charte de bonne gouvernance signée par ces ministres »
    <o:p> </o:p><o:p> </o:p>Djossou C. Sylvestre, professeur à Glazoué
    <o:p> </o:p>« Le peuple béninois veut être gouverner autrement en portant massivement son choix sur le président Boni Yayi il y a quelques mois. Et le changement qu'il prône veut qu'on tourne dos à certaines  pratiques et qu'on se colle surtout aux aspirations d'un peuple soucieux du développement de son pays. Chaque seconde qui passe devient donc très importante dans la construction de notre nation. Le Chef de l'Etat qui depuis son élection tape à toutes les portes sans répit est un exemple pour les ministres qui doivent le soutenir dans cette initiative. Ils doivent se concentrer sur les tâches à accomplir au niveau de leur département ministériel au lieu de d'aller perdre leur temps à lutter pour se faire élire député. Le changement engagé par le docteur Boni Yayi prendre un coup pendant toute la période de pré campagne sans oublier les moyens de l'Etat qui seront utilisés pour des fins électoralistes. »  
    <o:p> </o:p>Obossou K. Elias, Etudiant en droit à l'Université de Parakou
    <o:p> </o:p>« Le Chef de l'Etat aura raison puisque ce qu'il refuse a commencé déjà. Des ministres qui profitent de son absence sur le territoire national pour aller en précampagne avec les véhicules et le personnel du ministère. C'est dommage que les anciennes pratiques connues sous le régime défunt refassent surface. Je sais cette décision va susciter des soulèvements. Mais le Chef de l'Etat, la première autorité de ce pays doit maintenir sa position afin de monter aux Béninois qu'il est réellement là pour changer les choses »
    <o:p> </o:p>Alfred Idohou, logisticien  à Cotonou
    «Depuis quelques années nous avons été habitués à cela. Les ministres font la pluie et le beau temps avec les moyens de l'Etat et se font élire députés sans que personne ne réagisse et sans qu'aucune loi ne l'interdit. Cette fois-ci je suis certain  le peuple va dire non en vertu du mouvement du changement».
    <o:p> </o:p>Isabelle Chabi, commerçante à Cotonou
    «Qu'un ministre soit candidat à une élection ou pas, cela ne me concerne pas. Ce que nous voulons c'est que les choses changent comme l'a dit le président Boni Yayi. Les Béninois sont libres d'être candidat»
    <o:p> </o:p>Propos recueillis par Christophe ASSOGBA (La Gazette du Palais) et Gabin E. ASSOGBA (L'événement Précis)
    <o:p> </o:p><o:p> </o:p><o:p> </o:p>

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