• Conduite des affaires de l'Etat

    Yayi Boni fidèle à sa vision

    Le président Yayi Boni est-il fidèle à sa vision ? Les quelques jours d'exercice des affaires du pays tendent-ils à créditer que le premier magistrat de la République met en œuvre progressivement les mesures contenues dans son projet de société ?

    Christophe D. ASSOGBA

    Lors de son investiture le 6 avril dernier devant la représentation nationale à Porto-Novo, le président Thomas Boni Yayi (TBY), à la face du monde entier, a promis beaucoup de choses à son peuple. La première promesse du successeur du Général Mathieu Kérékou est de rétablir l'autorité de l'Etat et de remettre l'ordre au sein de l'administration. Les autres priorités du chef de l'Etat, le Dr Thomas Boni Yayi sont la promotion de la qualité des ressources humaines et la bonne gouvernance dans le travail, le développement de l'esprit d'entreprise et la construction de nouvelles infrastructures. Tels sont les axes de la vision du président Thomas Boni Yayi. «Le Bénin d'aujourd'hui - c'est le message que j'ai perçu et la mission qui m'incombe désormais - le Bénin d'aujourd'hui dis-je, veut un développement fondé sur la paix préservée, le travail valorisé, les compétences reconnues, l'esprit magnifié et l'argent asservi. Cela veut dire que chaque béninois doit opérer sa propre mutation pour favoriser la mutation collective», a affirmé Thomas Boni Yayi à sa prise de pouvoir. La profonde vision de la première autorité du pays est de voir les Béninois changer de mentalités. « Le changement n'adviendra pas dans la cité (...) s'il ne s'est opéré d'abord en vous. Si vous voulez changer l'avenir, changez vous¬ même. Changeons donc d'esprit et de méthode. Privilégions désormais l'intérêt de tous pour garantir les chances personnelles et individuelles, car c'est ensemble que nous gagnerons !», a ajouté Thomas Boni Yayi. Il a aussi pris l'engagement d'être un homme d'action. L'ambition du chef de l'Etat, c'est de restaurer l'espoir en engageant le pays sur la voie de la prospérité de la modernité. C'est aussi de faire du Bénin un pôle de développement économique dans le concert des nations. Soit. Tout cela est bien beau. Mais réalisable. Le président de la République s'est-il, depuis son entrée en fonction, engagé sur la voie des ses profondes aspirations ? Respecte-t-il ses promesses ? Respecte-t-il les lois de la République ? La politique de son gouvernement cadre-t-elle avec sa vision ? Sort-il du cadre de ses orientations politiques et économiques contenues dans son projet de société? Traduit-il déjà en actes concrets, les mesures arrêtées dans le projet de société sur la base duquel le peuple souverain lui a accordé sa confiance en le portant au pouvoir avec 75% des suffrages ? Autant de questions qui méritent d'être posées lorsqu'on sait souvent que, comme l'a dit un homme politique béninois et pas des moindres : «les promesses électorales n'engagent que ceux qui y croient». Le moins que l'on puisse dire, après plus de 100 jours d'exercice de gestion des affaires de l'Etat, force est de reconnaître que le président de la République n'a pas encore trahi sa vision pour le Bénin. Mieux, sans risque de se tromper, on constate que les actes déjà posés et les décisions prises par son gouvernement trouvent leur fondement dans la mise en œuvre des nombreuses mesures de son projet de société. A preuve les nominations à la tête de certaines structures de l'Etat comme l'Inspection Générale d'Etat et le port autonome de Cotonou pour ne citer que ces institutions là, tiennent compte de la compétence et de la probité. Si aujourd'hui on constate un retard dans la formation des cabinets ministériels, cela est dû en partie à cette quête de «l'homme qu'il faut à la place qu'il faut» c'est-à-dire à la compétence au service de l'administration et du sens du devoir au service de la patrie. Qui plus est, la feuille de route adoptée par le gouvernement est ancrée dans cette vision. Thomas Boni Yayi a déjà pris à bras le corps les multiples problèmes des différents secteurs d'activités. Le problème d'approvisionnement du pays en hydrocarbures suffisant est en passe d'être définitivement réglé. La filière cotonnière en difficulté est relancée et les cotonculteurs ont repris en toute confiance le chemin des champs. Aussi l'épineux problème de la vente de l'essence «kpayo» aux multiples conséquences est-il en train de trouver des solutions : les trafiquants ont décidé d'embrasser d'autres secteurs d'activités formelles avec l'aide de l'Etat. Thomas Boni Yayi a rencontré les acteurs de la vie politique et économique national. Il a effectué de nombreux déplacements à l'étranger dans le but de trouver des solutions à certains problèmes notamment les hydrocarbures et l'énergie électrique. En peu de temps, Thomas Yayi Boni et ses collaborateurs ont réalisé beaucoup de choses même si sur le terrain on ne ressent encore véritablement rien. Toujours est-il que les choses évoluent dans le sens de l'aiguille du «changement» prôné et souhaité par le peuple. Petit à petit, Thomas Boni Yayi est en train de restaurer l'autorité de l'Etat complètement par terre sous le régime défunt. En témoigne certains dossiers pendant devant la justice et qui touchent à l'honorabilité des dirigeants du pays. Bref, en agent efficace du changement qu'il incarne, Thomas Boni Yayi, est en train de répondre à petits coups aux attentes suscitées par la sanction de la classe politique par le peuple lors de l'élection présidentielle de mars 2006. La manière dont se comporte la haute autorité donne à penser qu'il concrétise petit à petit sa vision. Il n'a donc pas d'inquiétudes à se faire : le pays est sur la voie du redressement économique. Au terme du quinquennat, la vision du Dr Thomas Boni Yayi pour le Bénin ne sera peut-être pas une chimère.

    * Article publié également dans le premier numéro de l'hebdomadaire Le CHANGEMENT paru le vendredi 11 août 2006.



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  • Palais de la Présidence

    Des conseillers et chargés de mission de Boni Yayi désoeuvrés

    Certains conseillers et chargés de mission du président Boni Yayi regrettent déjà leur nomination à ces postes. Et pour cause : ils sont désoeuvrés.

    Christophe D. ASSOGBA

    Ils sont nombreux les conseillers et chargés du chef de l'Etat, le Dr Boni Yayi, qui ne font rien à la présidence de la République. Ils s'ennuient à longueur de journée dans leurs bureaux. Leur seule besogne, c'est de recevoir des amis qui pour la plupart viennent les féliciter pour leur nomination à ces postes de responsabilité. L'autre boulot qu'ils font, c'est d'aider des amis à décrocher des audiences auprès du chef de l'Etat. Depuis leur nomination, ils ne sont presque pas consultés par le chef de l'Etat et ne sont pas encore allés en mission. Ils ne traitent aucun dossier. D'ailleurs, ils font même des semaines sans voir le premier magistrat de la République qui lui est toujours en mission pour le pays. Au fait, ces collaborateurs de Boni Yayi sont désoeuvrés. Ils regrettent pour la plupart déjà cette fonction. S'ils avaient le courage de démissionner, certains l'auraient fait depuis. Le désoeuvrement des ces collaborateurs de la première autorité du pays, donne raison à ceux qui disent que le président Boni Yayi a nommé trop de chargés de mission. On compte déjà une dizaine de chargés de mission et une quinzaine de conseillers techniques. La liste n'est pas encore clôturée puisque des partisans du chef de l'Etat attendent d'être nommés à ces postes. Et bonjour l'oisiveté. Le grand danger, c'est que dans leur désoeuvrement, ils s'activent dans les petites querellent dont bruit le palais. Sous l'ère Kérékou, ils furent les principaux pourvoyeurs des fiches truquées qui ont induit l'ex président dans la plupart de ses erreurs. Comme on dit, un esprit oisif est l'atelier du diable.

    * Article publié également dans L'Evénement Précis du 11 août 2006.



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  • Projet Ecole des parents
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Des responsables d'Ape africains se concertent à Cotonou
    <o:p> </o:p>Le centre Wanad abrite depuis hier  une réunion des responsables d'associations de parents d'élèves de six pays de la sous région ouest africaine au centre des discussion : l'Ecole des parents, un projet de communication pour informer les parents sur la nécessité d'envoyer les enfants à l'école.
    <o:p> </o:p>Christophe D. ASSOGBA
    <o:p> </o:p>Le projet Ecole des parents objet de la rencontre actuel des responsables d'association des parents d'élèves du Bénin, du Burkina Faso, de la Guinée, du Sénégal, du Togo et du Congo est une initiative de la Fédération  africaine des associations des parents d'élèves et d'étudiants (Fape). Il a pour objectif de mettre en œuvre des campagnes d'information notamment radiodiffusées pour informer les familles sur les enjeux de l'école et sur les avantages de la scolarisation des enfants. Connu sous l'appellation de «les parents parlent aux parents», ce projet est exécuté par le groupe de travail Comed de l'Association pour le développement de l'éducation en Afrique ( Adea) et financé par le Fonds norvégien pour l'éducation et la Banque mondiale. La réunion de Cotonou qui va durer deux jours va permettre à la dizaine de participants de faire le point de l'exécution de la phase expérimentale du projet et d'envisager les voies et moyens pour son extension à d'autres pays membres de la Fape. Deux allocutions ont marqué l'ouverture des travaux hier. Dans son mot de bienvenue, le coordonnateur  du Groupe de travail de l'Adea sur la Communication pour l'éducation et le Développement (Comed), le professeur Alfred E. Opubor a laissé entendre que les radios communautaires constituent le meilleur canal pour apporter des changements chez les enfants, les parents, la famille en général.  «Il y a une relation triangulaire impliquant les familles, l'école et les autorités, qui est importante pour le développement de l'éducation en Afrique», a indiqué le professeur Alfred E. Opubor. A son tour M Obiah, président de la Fape, a insisté sur les objectifs fondamentaux du projet qui rassemble ses autres acteurs du secteur de l'éducation en afrique. Il s'agit d'informer les parents sur la nécessité de scolariser leurs enfants, de contribuer à l'évolution qualitative de la demande sociale de l'éducation, d'aider les parents à mieux exercer leurs responsabilités éducatives car selon lui, être parents, «ça s'apprend» et enfin d'accompagner et expliquer les réformes du système éducatif. Selon lui les parents ont beaucoup de rôles à jouer et il faut les préparer à les assumer. Les travaux de cette assise prennent fin ce jour.
    <o:p> </o:p><o:p> </o:p>* Article publié également dans Le Progrès et l'Evénement Précis du vendredi 11 août 2006.
    <o:p> </o:p>

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  • Pour une affaire de gérance de l'aéroport de Cotonou
    L'Etat doit 15 milliards à Fagbohoun


    L'affaire Sonacop qui défraie la chronique n'est pas le seul différend qui oppose l'Etat béninois au richissime homme d'affaire Séfou Fagbohoun. Une autre affaire de gros, environ15 milliards, relatif au Relais aéroport oppose celui-ci à l'Etat.

    Christophe D. ASSOGBA

    Le président Séfou Fagbohoun dispose d'une arme pour renverser la vapeur de l'affaire Sonacop, object de son incarcération actuel à la prison civile de Cotonou. Il s'agit de l'affaire relais de l'aéroport de Cotonou qui oblige l'Etat béninois sur décision de justice à verser à Fagbohou 15 milliards de dommages et intérêts. C'est ce vieux dossier de location gérance du relais de l'aéroport que les partisans de Séfou Fagbohoun s'apprêtent à réveiller, histoire de modifier le cours de l'affaire Sonacop. En effet, il y a quelques années, une des sociétés de Fagbohoun a gagné un appel d'offres de location gérance du relais de l'aéroport de Cotonou. Par la suite, l'Etat a résilié le contrat. Fagbohoun a esté en justice qui lui a donné raison et a demandé à l'Etat de lui verser 15 milliards de dommages et intérêts. L'Etat étant en difficulté de payer cette importante somme a décidé de négocier. Séfou Fagbohoun a accepté. Au terme des négociations, au lieu de 15 milliards, l'Etat devait verser 6 milliards. Il semble que l'Etat n'a pas honoré cet engagement. Ainsi Séfou Fagbohoun veut reconsidérer sa position en raison des tournures que prend l'affaire Sonacop. Au fait la Cour constitutionnelle a rendu une décision et a justifié l'arrestation de Séfou Fagbohoun et consorts de légal. Les partisans de l'homme d'affaire béninois estiment que Fagbohoun est actionnaire majoritaire dans la Sonacop Sa et à ce titre il ne peut pas tuer cette entreprise. Pour eux, l'arrestation de Fagbohoun est illégale et politique. Aussi a-t- fait montre d'ingratitude envers Fagbohoun qui doit remettre sur le tapis cette affaire pour punir l'Etat.

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  • Médias et concept du Changement
    Des journalistes passent au peigne fin la question

    Il se tient depuis hier le premier séminaire national sur le thème : «les médias et le concept du changement». Une initiative du Réseau Plumes d'Afrique à l'intention des journalistes sous le parrainage du ministre de la Communication et des nouvelles technologies M. Venance Gnigla.

    Christophe D. ASSOGBA

    Depuis le 06 avril dernier, le Bénin est sur l'orbite du Changement. Et pour qu'il ait changement dans la gestion des affaires du pays, les médias, instruments de diffusion et de promotion de toutes les initiatives publiques ou privées ne saurait rester indifférents. Ils doivent s'adapter et s'approprier le changement. C'est la raison pour laquelle le Réseau plumes d'Afrique a décidé de faire entretenir les professionnels des médias sur le concept du changement. En organisant ce premier séminaire national sur les médias et le changement, cette structure vise à faire réfléchir les journaliste sur les nouveaux défis de la profession, sur ce qui doit changer dans les médias béninois qui n'ont pas bonne figure au sein de l'opinion publique nationale en raison de certaines pratiques peu déontologiques. L'objectif de cette rencontre selon le premier responsable du Réseau plumes d'Afrique M. Georges Gnonlonfoun est que les médias béninois prennent leurs responsabilités dans l'amorce du changement souhaité par le peuple. Procédant à l'ouverture du séminaire en lieu et place du ministre Venance Gnigla empêché, le Directeur de Cabinet du ministre de la Communication et des nouvelles technologies M. Jean-Claude Hounmenou, s'est dit heureux de constater que plusieurs béninois comprennent de plus en plus que le changement ne concerne pas que le gouvernement mais tous les secteurs d'activités du pays. «Organiser un séminaire sur les médias et le concept de changement constitue de mon point de vue un acte de haute portée patriotique... Les médias apparaissent aujourd'hui comme un instrument indispensable de diffusion, de relais et de promotion de toutes les initiatives qui concourent à des changements qualitatifs», a affirmé le Dc qui a d'autant plus apprécié la démarche méthodologique de l'atelier qui prend en compte tous les professionnels des médias tant de la presse écrite, de la presse audiovisuelle, les promoteurs d'agence de communication et de publicité les acteurs du monde des Tic que les responsables d'organe de régulation des médias et du monde cinématographique. Au cours de la première journée du séminaire prévu pour durer deux jours, la trentaine de participants a eu droit à deux communications sur «les défis actuels de la presse béninoise» et sur «Les Tic : défis et enjeux pour le changement». Présenté respectivement par Wilfrid Adoun, président de l'union des professionnels des médias du Bénin et Alain Capo-Chichi, directeur général du Projet Cerco, les communications ont le mérite de montrer aux journalistes présents leurs nouvelles responsabilités pour la promotion du changement à l'échelle de la profession que du pays. Les travaux se poursuivent ce jour.

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