• /-) Monsieur le Président de la RépubliqueChef de l'Etat Chef du Gouvernement COTONOU (R. Bénin) Objet: AIS votre invitation à discuter avec les Groupes politiques Monsieur le Président, Suite à l'audience à laquelle vous avez bien voulu me convier le vendredi29 Aoû1 2008, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance, lesconclusions auxquelles son1 parvenus les Partis et Groupes de Partis politiquesà qui j'ai rendu compte de nos entretiens. Je suis persuadé que la prise en compte des suggestions contenues dans leDocument ci-joint, créerait un climat politique serein et ouvrirait denouvelles perspectives économiques et sociales dans notre pays. Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma très hauteconsidération. P. J. : Compte rendu de réunion Compte rendu de réunionLes Partis et Groupes de Partis politiques soussignés ont tenu une séance deconcertation le jeudi 04 Septembre 2008. Elle a été essentiellement consacréeà l'appréciation des récentes initiatives du Chef de l'Etat endirection de certains d'entre eux. Par des démarches diverses, le chef de l'Etat a fait connaître savolonté d'associer, à l'avenir, de nouvelles forces politiques à lagestion des affaires publiques du pays. Cette préoccupation découle, a-t-ilsouligné, de la nécessité de mobiliser toutes les forces vives de la Nationface à l'aggravation des conditions de vie des populations et à lacrispation du climat politique et social. Les participants se sont félicités de cette évolution et ont saluél'initiative. Ce fut l'occasion pour eux de rappeler que, par le passé et àdifférentes occasions, ils avaient attiré l'attention du Chef del'Etat et du Gouvernement sur les souffrances de nos populations, sur lesdysfonctionnements de notre système démocratique et sur la nécessité depromouvoir une bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques. Entémoignent les nombreuses déclarations conjointes du G4, G 13 et Force Clé. Faute d'avoir tenu compte des suggestions contenues dans ces documents,manger à sa faim est devenu de plus en plus difficile pour de plus en plus deBéninoises et de Béninois. Espérer une amélioration de leurs conditionssociales motive de moins en moins de travailleurs. Le chômage des jeunes, lacherté de la vie, la précarité des conditions de travail des agentspermanents de l'Etat et l'intensification de la corruption, constituentaujourd'hui autant de sujets d'angoisse pour de larges couches socialesen lutte pour leur survie. En outre, les violations répétées de la loialimentent l'insécurité juridique, bloquent les investissements dans lepays et éloignent les promoteurs de projets économiques. Ceux qui tentent decréer des richesses se heurtent à d'inextricables entraves. Dans ces conditions, les participants ont estimé que la recherche d'unconsensus de toutes les forces politiques et sociales doit être un préalableà leur association responsable et fructueuse à la gestion de l'Etat. LesPartis et Groupes de Partis politiques en concertation conviennent donc dedécliner toute invitation pour participer à la formation du prochaingouvernement. Le consensus dynamique recherché devrait se construire à partir de :- l'évaluation des mesures prises par le Gouvernement pour endiguer lacherté de la vie ; - l'examen des mesures à prendre pour apaiser le climat social; - la prise de mesures pour en terminer, dans l'équité, avec lesélections locales ; l'évaluation des problèmes qui paralysentl'Assemblée nationale; - l'appréciation des mesures à prendre pour maintenir l'Armée dansses attributions et missions républicaines; - l'examen des causes des difficultés financières de l'Etat; - la détermination des modalités d'une collaboration rassurante avec lesforces politiques; - la prise de mesures qui rassurent les fonctionnaires pour qu'ils semettent au travail ; - l'identification des initiatives pour la relance du secteur privé et lacréation de l'emploi; - l'évaluation des mesures à prendre pour renforcer l'uniténationale, lutter contre le régionalisme et assurer à toutes les régions età tous les citoyens, un traitement équitable; - l'établissement d'un calendrier de transfert des compétences auxcommunes; - la prise de mesures pour un accès équitable des formations politiques auxmédias du service public ; - l'appréciation des initiatives relatives à la révision de laConstitution et à l'établissement de la liste électorale permanenteinformatisée (lépi) ; - la détermination des mesures à prendre pour que les élections de 2011 nebasculent pas dans la violence, soient équitables et transparentes. L'élaboration d'un programme d'action et sa claire perception partous les acteurs du développement devront faire partie des exigences. Uncatalogue d'actions ou à projets, sans liens évidents, laisserait toujoursle pays sans boussole et continuera de paralyser tous ceux qui veulent nousaider à nous en sortir. Les Partis et Groupes de Partis politiques se félicitent des richesconclusions de 1: présente séance de concertation. Cela les confirme dans lanécessité d'une collaboration toujours plus étroite. Ils décident parconséquent, de renouveler cette fructueuse expérience toutes les fois quel'un d'eux disposera d'informations nouvelles ou fera l'objetd'une sollicitation du chef de l'Etat et de son Gouvernement. Fait à Cotonou, le 04 Septembre 2008 Ont signéTION

    votre commentaire
  • Arrondissement de Hozin dans la commune de Dangbo André Djenguè désormais conseiller communal et C.A Les récentes élections locales communales et municipales d'avril et mai dernier n'ont pas fini de faire des vagues. Dans la commune de Dangbo et plus précisément dans l'arrondissement de Hozin, la cour suprême vient de rétablir un candidat et pas des moindres. Il s'agit de André Djenguè de la liste Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE) qui avait lutté face à ses adversaires dans son arrondissement. Le candidat de l'alliance G13 en la personne Emile Dansou croyait déjà avoir pris le contrôle de l'arrondissement de Hozin. Mais hélas, cela n'a duré que quelques nuits car les sages de la cour suprême ont rétabli la vérité des urnes comme l'indique l'heureux candidat. André Djenguè retrouve son siège de conseiller communal et de chef d'arrondissement au détriment du candidat de l'alliance G13. « Les populations s'étaient exprimées en ma faveur et je le savaient très bien mais la CENA de Todjinou en a décidé autrement. Grâce à la vigilance et l'honnêteté des sages de la cour suprême, je récupère mon siège qui m'a été volé », a indiqué André Djènguè. La force cauris pour un Bénin émergent vient de démontrer sa capacité de mobilisation dans la commune. Les agissements des autres forces politiques en présence telles que le PRD, le G13 et Mitchité n'ont pu ébranler l'ardeur des militants FCBE de la commune de Dangbo. Cela montre que la Vallée de l'Ouémé tombe peu à peu dans l'escarcelle de la mouvance. Les populations ont compris qu'il faut prendre la direction du vent de peur de se retrouver in fine sans soutien. La commune d'Adjohoun en a donné la leçon. Dans la commune de Bonou par contre seul l'arrondissement de Démè a été conquis par la Force cauris pour un Bénin émergent en la personne de Emmanuel Ayimassè. C'est dire que les années à venir les élections réservent des surprises pour les partis dits traditionnels de cette localité du Bénin.

    votre commentaire
  • SUR LA PRETENDUE LEVEE D'IMNUNITE ADRESSEE PAR LA COUR CONSTITUTIONNELLE A L'ASSEMBLEE NATIONALE. LE REGARD DU PATRON DE LA PROCEDURE Suite aux diverses informations parfois contradictoires relatives à la prétendue lettre de la Cour Constitutionnelle et de la réponse faite par le Président de l'Assemblée Nationale, Monsieur Isaac FAYOMI, Directeur des Services Législatifs à l'Assemblée Nationale a été reçu par votre journal. Dans cette interview, il a surtout abordé la question. Il n'en a rien été affirme-t-il avec force. Après avoir exposé la mission de sa Direction relativement à la promotion de l'image de l'Institution, il a dégagé le rôle de la Cour Constitutionnelle, les rapports qu'entretiennent les deux Institutions... Il a expliqué pourquoi il ne pouvait pas en être ainsi. Question : Il nous est revenu que la Cour Constitutionnelle a saisi le Président de l'Assemblée Nationale au sujet d'une question de levée d'immunité parlementaire. Pouvez-vous nous donner la version officielle ? Réponse : Merci Monsieur le journaliste. Votre démarche honore votre Journal. Vous voulez avoir des informations précises étant donné que vous êtes « L'EVENEMENT PRECIS ». Cela dit, permettez que je vous dise pourquoi il m'a paru nécessaire de répondre à votre sollicitation. Je réponds donc en ma qualité de Directeur des Services Législatifs. Que cela soir bien compris. La Direction des Services Législatifs est l'une des deux Directions que compte l'Assemblée Nationale. C'est le Règlement Intérieur de l'Assemblée Nationale et la décision n° 98-367 du 06 août 1998 portant attributions, organisation et fonctionnement du Secrétariat Général Administratif qui constituent les piliers de l'existence de la Direction et qui précisent qu'elle est chargée de : « - La coordination, le suivi et le contrôle des activités au niveau de ses services ; - l'exécution des tâches qu'implique la double mission de législation et de contrôle constitutionnellement dévolue à l'Assemblée Nationale - l'information du public des travaux de l'Assemblée Nationale ainsi que des activités de son Président ; - la valorisation et la promotion de l'image de l'institution parlementaire...». J'insiste sur l'information du public, la valorisation et la promotion de l'image de l'Assemblée Nationale. Question : Pourquoi vous insistez sur ces passages. Réponse : Oh la a ! Je vous sais intelligent pour comprendre que cette question de lettre adressée par la Cour Constitutionnelle a fait des vagues et que chaque Journal a écrit selon son humeur et sa vision. En tant que chargé de l'information et de la valorisation de l'image au niveau du Secrétariat Général Administratif, vous comprenez aisément que je suis dans mon rôle. Oui, dans mon rôle avec tout ce que la presse a servi à l'opinion depuis quelques jours et qui ne répond à rien ! Je ne les citerai pas. Tranquillisez-vous. De quoi s'agit-il en réalité ? Le 20 août 2008, le Président a reçu une lettre en provenance de la Cour Constitutionnelle ayant pour objet : « Mesure d'instruction ». Je ne suis pas à la Cour mais je sais que dans le cadre de sa procédure, cette haute juridiction demande des informations aux personnes morales ou physiques concernées par une affaire. Et cela est courant avec l'Assemblée Nationale. A titre d'exemple, lorsqu'un député avait élevé un recours contre la désignation des membres actuels de la Cour Constitutionnelle, le Président a dû expliquer le processus ayant conduit à l'opération. Donc la Cour est dans son rôle. Question : Nos investigations montrent que le Président de l'Assemblée Nationale a répondu à la Cour. Peut-on avoir le contenu de cette lettre ? Le contenu n'est pas confidentiel. Je vous le lis si vous voulez. C'est le Président de la Cour Constitutionnelle qui a écrit au Président de l'Assemblée Nationale. A travers la correspondance, on comprend qu'une citoyenne, précisement un Avocat-conseil a, pour le compte de ses clients, saisi la Cour. J'aborderai cet aspect en français courant pour permettre à vos lecteurs qui ne sont pas juristes de comprendre aisément : l'Avocat se plaint de ce que le tribunal de Cotonou précisement la 1ère chambre correctionnelle n'a cessé de renvoyer le dossier de ses clients depuis 1999 soit sept (07) ans ! Le seul motif des renvois serait que le parquet (ministère public) doit faire des diligences pour la levée de l'immunité d'un député concerné par le dossier. Question : Et de quel député s'agit-il et qu'a-t-il fait ? Non, j'en viens cher ami journaliste. Je n'ai pas peur, ni de prononcer le nom puisque vous le savez, ni d'évoquer ce que la lettre annonce comme faits délictueux. Ce n'est pas moi qui l'invente. C'est dans la lettre. L'Avocat expose à la Haute juridiction que : je vous le lis in extenso. «... le mercredi 19 mai 1999 aux environs de 16 heures, Messieurs SACCA Fikara (C'est écrit ainsi) et WOLE Afolabi Robert auraient fait irruption au domicile des sieurs Charles KARAM et Sadou KARAM qu'ils auraient violenté et injurié sans aucune raison apparente... ». Ces derniers ont donc attrait devant le tribunal les deux personnes. Voilà ce que comporte la lettre. A cela je fais deux constats : le premier, ce n'est pas la Cour qui s'est autosaisie d'une prétendue affaire de levée d'immunité et veut en connaître. Le second est que l'Assemblée Nationale se trouve impliquée par ricochet du fait de la présence d'un député dans la cause. En effet, l'article 69.1 du Règlement intérieur dispose que « les membres de l'Assemblée Nationale jouissent de l'immunité parlementaire conformément aux dispositions de l'article 90 de la Constitution. ». L'article 69.2 précise qu'« aucun député ne peut, pendant la durée des sessions être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu'avec l'autorisation de l'Assemblée nationale, sauf les cas de flagrant délit. ». Enfin l'article 70 précise dans quels cas, l'immunité parlementaire peut être levée. Pour me résumer, c'est depuis 1999 que le parquet serait instruit par le tribunal correctionnel pour accomplir ces diligences qu'imposent les textes. Selon cette citoyenne, rien n'a été fait. Elle s'indigne de cette lenteur de neuf (09) ans dans un pays qui se dit respectueux des droits de l'homme. C'est toute la question-ça ! Question : Vous n'avez toujours pas dit ce que la Cour demande à l'Assemblée de faire ? Du calme ! J'en viendrai Monsieur le journaliste. Pour statuer et voir si chacun a joué sa partition, la Cour, en application de son Règlement intérieur a simplement demandé au Président de l'Assemblée Nationale, certains renseignements à savoir. Je cite encore : « - la date de saisine de l'Assemblée Nationale de la demande de levée d'immunité de Monsieur SACCA Fikara par le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Cotonou ; - le nombre de fois que vous avez été saisi à ce sujet ; - la suite réservée à cette demande depuis 1999 ...». Fin de citation. Monsieur le journaliste, c'est limpide non ! Cette démarche est appelée « Mesure d'instruction ». Pourquoi cherche-t-on à compliquer ce qui est simple. J'ai lu des énormités qui peuvent faire pousser des cheveux à un chauve ! Question : Et qu'a répondu le Président ? Réponse : Parfait ! C'est cela la bonne réaction. Certains journalistes n'ont pas cherché à connaître la réaction du Président. Voici la lettre : Lisez vous-même ! Est-ce là déjà une autorisation pour engager la procédure contre le député ? En laissant de côté la partie introductive de la réponse, je vous lis le passage important que voici : « ...A cet effet, j'ai l'honneur de porter à votre attention que les recherches au niveau des registres du Cabinet et du Secrétariat Général Administratif de la période allant de 1999 à 2008 n'ont révélé aucune trace de ce dossier dans nos archives... ». Voilà la vérité. Et pour finir, je dirai que la Cour est dans son rôle. La citoyenne qui estime que les droits de ses clients sont bafoués est également dans son rôle. En effet, l'article 114 de la Constitution qui est notre loi fondamentale dispose que : « La Cour Constitutionnelle ... garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques. Elle est l'organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l'activité des pouvoirs publics. ». Quand une citoyenne estime que depuis neuf (09) ans, la Justice ne procède qu'à des renvois de son dossier, à qui veut-on qu'elle s'adresse ? Vous ne pensez pas qu'il s'agit-là d'une question relevant de la compétence de la Cour ? Je sais que ce n'est pas la première fois que la Cour Constitutionnelle connaît de pareils cas de lenteur. Voilà ce que je peux vous dire. Question : Monsieur le Directeur. Abordons un autre aspect de vos fonctions. Est-ce une disposition du Règlement intérieur qui indique que vous devez rester aux côtés du Président de séance ? De votre place, dites-nous votre complicité ? Réponse : D'abord pas de complicité mon cher. Seul le Président a la police des débats. S'agissant de la question, le Règlement intérieur ne pouvait pas aborder cet aspect. C'est la pratique parlementaire qui l'exige. Au regard de la description du poste du Directeur des Services Législatifs, vous concevez avec moi que le rôle est avant tout technique. Les travaux à l'hémicycle se basent sur la procédure. C'est le sens de notre présence à ses côtés pour l'appuyer dans son rôle. Le Secrétariat Général dans son ensemble appuie le Président et doit être prêt à lui fournir tous renseignements utiles au moment où il le désire. J'avoue que c'est stressant car vous ne savez pas la carte que va sortir un député au cours d'une séance. Vous avez beau faire de simulations, du point de vue de la procédure ! Mais attention, c'est le terrain qui commande comme le disent les militaires. Souvent, la sérénité du Président permet de traverser les zones de turbulence. Et cette pratique n'est pas propre au Bénin. Au Canada et en Allemagne, vous voyez également ces services techniques aux côtés du Président. Mais là-bas, les dispositions ne sont pas les mêmes à l'intérieur de l'hémicycle. Toujours est-il que ce personnel d'appui technique communique par le biais des micro-ordinateurs. Le Président de séance dispose d'un micro-ordinateur qui est posé devant le Président et les messages s'échangent entre eux dans la plus grande discrétion. Question : La Presse parlementaire. Quelles appréciations ? Réponse : Grande question ! Il n'y a ni une presse parlementaire ni une presse au service du Parlement. A mon avis, il y a une presse au parlement. Je fais la nuance parce que certains de vos collègues qui sont censés être au cœur du parlement ne se comportent pas comme tels. Plus grave, ils ne connaissent même pas et ne cherchent pas à connaître le Règlement intérieur de l'Assemblée Nationale qui est le socle de tout ce qui s'y passe. Excusez-moi pour la crudité de mon langage. Cela traduit mon état d'âme. Mais je dis bien certains. J'insiste car parmi vous, il y a des gens de valeur et d'éminents journalistes. A travers simplement leurs écrits, on les découvre. Je souhaite que la presse soit véritablement parlementaire parce que au cœur même de l'Institution, donnant des informations vraies parce que vérifiées. Cela n'enlève rien de ses prérogatives d'analystes et de commentateurs. Je souhaite enfin que votre Réseau continue le renforcement des capacités. Question : Votre mot de fin, Monsieur le Directeur. Réponse : Je vous remercie très sincèrement pour votre démarche. Je souhaite qu'elle se perpétue dans le temps pour le bonheur de vos lecteurs et la visibilité du travail parlementaire. Je souhaite que le respect de la déontologie puisse primer sur toutes les autres considérations. C'est l'image de notre pays qui prend un coup quand la presse écrit des énormités. Merci infiniment de m'avoir permis de faire cette clarification.-

    votre commentaire
  • SUR LA PRETENDUE LEVEE D'IMNUNITE ADRESSEE PAR LA COUR CONSTITUTIONNELLE A L'ASSEMBLEE NATIONALE. LE REGARD DU PATRON DE LA PROCEDURE Suite aux diverses informations parfois contradictoires relatives à la prétendue lettre de la Cour Constitutionnelle et de la réponse faite par le Président de l'Assemblée Nationale, Monsieur Isaac FAYOMI, Directeur des Services Législatifs à l'Assemblée Nationale explique. Dans cette interview, il a surtout abordé la question. Il n'en a rien été affirme-t-il avec force. Après avoir exposé la mission de sa Direction relativement à la promotion de l'image de l'Institution, il a dégagé le rôle de la Cour Constitutionnelle, les rapports qu'entretiennent les deux Institutions... Il a expliqué pourquoi il ne pouvait pas en être ainsi. Il nous est revenu que la Cour Constitutionnelle a saisi le Président de l'Assemblée Nationale au sujet d'une question de levée d'immunité parlementaire. Pouvez-vous nous donner la version officielle ? Isaac Fayomi: Merci Monsieur le journaliste. Votre démarche honore votre Journal. Vous voulez avoir des informations précises étant donné que vous êtes « L'EVENEMENT PRECIS ». Cela dit, permettez que je vous dise pourquoi il m'a paru nécessaire de répondre à votre sollicitation. Je réponds donc en ma qualité de Directeur des Services Législatifs. Que cela soir bien compris. La Direction des Services Législatifs est l'une des deux Directions que compte l'Assemblée Nationale. C'est le Règlement Intérieur de l'Assemblée Nationale et la décision n° 98-367 du 06 août 1998 portant attributions, organisation et fonctionnement du Secrétariat Général Administratif qui constituent les piliers de l'existence de la Direction et qui précisent qu'elle est chargée de : « - La coordination, le suivi et le contrôle des activités au niveau de ses services ; - l'exécution des tâches qu'implique la double mission de législation et de contrôle constitutionnellement dévolue à l'Assemblée Nationale - l'information du public des travaux de l'Assemblée Nationale ainsi que des activités de son Président ; - la valorisation et la promotion de l'image de l'institution parlementaire...». J'insiste sur l'information du public, la valorisation et la promotion de l'image de l'Assemblée Nationale. Pourquoi vous insistez sur ces passages? Oh la a ! Je vous sais intelligent pour comprendre que cette question de lettre adressée par la Cour Constitutionnelle a fait des vagues et que chaque Journal a écrit selon son humeur et sa vision. En tant que chargé de l'information et de la valorisation de l'image au niveau du Secrétariat Général Administratif, vous comprenez aisément que je suis dans mon rôle. Oui, dans mon rôle avec tout ce que la presse a servi à l'opinion depuis quelques jours et qui ne répond à rien ! Je ne les citerai pas. Tranquillisez-vous. De quoi s'agit-il en réalité ? Le 20 août 2008, le Président a reçu une lettre en provenance de la Cour Constitutionnelle ayant pour objet : « Mesure d'instruction ». Je ne suis pas à la Cour mais je sais que dans le cadre de sa procédure, cette haute juridiction demande des informations aux personnes morales ou physiques concernées par une affaire. Et cela est courant avec l'Assemblée Nationale. A titre d'exemple, lorsqu'un député avait élevé un recours contre la désignation des membres actuels de la Cour Constitutionnelle, le Président a dû expliquer le processus ayant conduit à l'opération. Donc la Cour est dans son rôle. Nos investigations montrent que le Président de l'Assemblée Nationale a répondu à la Cour. Peut-on avoir le contenu de cette lettre ? Le contenu n'est pas confidentiel. Je vous le lis si vous voulez. C'est le Président de la Cour Constitutionnelle qui a écrit au Président de l'Assemblée Nationale. A travers la correspondance, on comprend qu'une citoyenne, précisement un Avocat-conseil a, pour le compte de ses clients, saisi la Cour. J'aborderai cet aspect en français courant pour permettre à vos lecteurs qui ne sont pas juristes de comprendre aisément : l'Avocat se plaint de ce que le tribunal de Cotonou précisement la 1ère chambre correctionnelle n'a cessé de renvoyer le dossier de ses clients depuis 1999 soit sept (07) ans ! Le seul motif des renvois serait que le parquet (ministère public) doit faire des diligences pour la levée de l'immunité d'un député concerné par le dossier. Et de quel député s'agit-il et qu'a-t-il fait ? Non, j'en viens cher ami journaliste. Je n'ai pas peur, ni de prononcer le nom puisque vous le savez, ni d'évoquer ce que la lettre annonce comme faits délictueux. Ce n'est pas moi qui l'invente. C'est dans la lettre. L'Avocat expose à la Haute juridiction que : je vous le lis in extenso. «... le mercredi 19 mai 1999 aux environs de 16 heures, Messieurs SACCA Fikara (C'est écrit ainsi) et WOLE Afolabi Robert auraient fait irruption au domicile des sieurs Charles KARAM et Sadou KARAM qu'ils auraient violenté et injurié sans aucune raison apparente... ». Ces derniers ont donc attrait devant le tribunal les deux personnes. Voilà ce que comporte la lettre. A cela je fais deux constats : le premier, ce n'est pas la Cour qui s'est autosaisie d'une prétendue affaire de levée d'immunité et veut en connaître. Le second est que l'Assemblée Nationale se trouve impliquée par ricochet du fait de la présence d'un député dans la cause. En effet, l'article 69.1 du Règlement intérieur dispose que « les membres de l'Assemblée Nationale jouissent de l'immunité parlementaire conformément aux dispositions de l'article 90 de la Constitution. ». L'article 69.2 précise qu'« aucun député ne peut, pendant la durée des sessions être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu'avec l'autorisation de l'Assemblée nationale, sauf les cas de flagrant délit. ». Enfin l'article 70 précise dans quels cas, l'immunité parlementaire peut être levée. Pour me résumer, c'est depuis 1999 que le parquet serait instruit par le tribunal correctionnel pour accomplir ces diligences qu'imposent les textes. Selon cette citoyenne, rien n'a été fait. Elle s'indigne de cette lenteur de neuf (09) ans dans un pays qui se dit respectueux des droits de l'homme. C'est toute la question-ça ! Vous n'avez toujours pas dit ce que la Cour demande à l'Assemblée de faire ? Du calme ! J'en viendrai Monsieur le journaliste. Pour statuer et voir si chacun a joué sa partition, la Cour, en application de son Règlement intérieur a simplement demandé au Président de l'Assemblée Nationale, certains renseignements à savoir. Je cite encore : « - la date de saisine de l'Assemblée Nationale de la demande de levée d'immunité de Monsieur SACCA Fikara par le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Cotonou ; - le nombre de fois que vous avez été saisi à ce sujet ; - la suite réservée à cette demande depuis 1999 ...». Fin de citation. Monsieur le journaliste, c'est limpide non ! Cette démarche est appelée « Mesure d'instruction ». Pourquoi cherche-t-on à compliquer ce qui est simple. J'ai lu des énormités qui peuvent faire pousser des cheveux à un chauve ! Et qu'a répondu le Président ? Parfait ! C'est cela la bonne réaction. Certains journalistes n'ont pas cherché à connaître la réaction du Président. Voici la lettre : Lisez vous-même ! Est-ce là déjà une autorisation pour engager la procédure contre le député ? En laissant de côté la partie introductive de la réponse, je vous lis le passage important que voici : « ...A cet effet, j'ai l'honneur de porter à votre attention que les recherches au niveau des registres du Cabinet et du Secrétariat Général Administratif de la période allant de 1999 à 2008 n'ont révélé aucune trace de ce dossier dans nos archives... ». Voilà la vérité. Et pour finir, je dirai que la Cour est dans son rôle. La citoyenne qui estime que les droits de ses clients sont bafoués est également dans son rôle. En effet, l'article 114 de la Constitution qui est notre loi fondamentale dispose que : « La Cour Constitutionnelle ... garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques. Elle est l'organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l'activité des pouvoirs publics. ». Quand une citoyenne estime que depuis neuf (09) ans, la Justice ne procède qu'à des renvois de son dossier, à qui veut-on qu'elle s'adresse ? Vous ne pensez pas qu'il s'agit-là d'une question relevant de la compétence de la Cour ? Je sais que ce n'est pas la première fois que la Cour Constitutionnelle connaît de pareils cas de lenteur. Voilà ce que je peux vous dire. Monsieur le Directeur. Abordons un autre aspect de vos fonctions. Est-ce une disposition du Règlement intérieur qui indique que vous devez rester aux côtés du Président de séance ? De votre place, dites-nous votre complicité ? D'abord pas de complicité mon cher. Seul le Président a la police des débats. S'agissant de la question, le Règlement intérieur ne pouvait pas aborder cet aspect. C'est la pratique parlementaire qui l'exige. Au regard de la description du poste du Directeur des Services Législatifs, vous concevez avec moi que le rôle est avant tout technique. Les travaux à l'hémicycle se basent sur la procédure. C'est le sens de notre présence à ses côtés pour l'appuyer dans son rôle. Le Secrétariat Général dans son ensemble appuie le Président et doit être prêt à lui fournir tous renseignements utiles au moment où il le désire. J'avoue que c'est stressant car vous ne savez pas la carte que va sortir un député au cours d'une séance. Vous avez beau faire de simulations, du point de vue de la procédure ! Mais attention, c'est le terrain qui commande comme le disent les militaires. Souvent, la sérénité du Président permet de traverser les zones de turbulence. Et cette pratique n'est pas propre au Bénin. Au Canada et en Allemagne, vous voyez également ces services techniques aux côtés du Président. Mais là-bas, les dispositions ne sont pas les mêmes à l'intérieur de l'hémicycle. Toujours est-il que ce personnel d'appui technique communique par le biais des micro-ordinateurs. Le Président de séance dispose d'un micro-ordinateur qui est posé devant le Président et les messages s'échangent entre eux dans la plus grande discrétion. La Presse parlementaire. Quelles appréciations ? Grande question ! Il n'y a ni une presse parlementaire ni une presse au service du Parlement. A mon avis, il y a une presse au parlement. Je fais la nuance parce que certains de vos collègues qui sont censés être au cœur du parlement ne se comportent pas comme tels. Plus grave, ils ne connaissent même pas et ne cherchent pas à connaître le Règlement intérieur de l'Assemblée Nationale qui est le socle de tout ce qui s'y passe. Excusez-moi pour la crudité de mon langage. Cela traduit mon état d'âme. Mais je dis bien certains. J'insiste car parmi vous, il y a des gens de valeur et d'éminents journalistes. A travers simplement leurs écrits, on les découvre. Je souhaite que la presse soit véritablement parlementaire parce que au cœur même de l'Institution, donnant des informations vraies parce que vérifiées. Cela n'enlève rien de ses prérogatives d'analystes et de commentateurs. Je souhaite enfin que votre Réseau continue le renforcement des capacités. Votre mot de fin, Monsieur le Directeur? Je vous remercie très sincèrement pour votre démarche. Je souhaite qu'elle se perpétue dans le temps pour le bonheur de vos lecteurs et la visibilité du travail parlementaire. Je souhaite que le respect de la déontologie puisse primer sur toutes les autres considérations. C'est l'image de notre pays qui prend un coup quand la presse écrit des énormités. Merci infiniment de m'avoir permis de faire cette clarification.-

    votre commentaire
  • 3 questions à Mathias COMBOU, président du comité d'organisation de la Fimac, « Grâce à Malta Guinness la Fimac est devenue réalité » Le samedi dernier, les rideaux sont définitivement tombés sur la 1ère édition de la Fimac. C'est le campus universitaire d'Abomey-Calavi qui a servi de cadre à ce grand tournoi sous régional de Maracana. A la fin de la compétition sponsorisé par la boisson Malta Guinness, c'est le Barça du Bénin qui empoche les 500 000 f plus plusieurs lots à l'effigie du sponsor officiel. Quel bilan faites-vous de cette compétition ? Je vous remercie pour cette opportunité que vous m'offrez de parler une fois de la fête internationale de Maracaña de Cotonou (Fimac) organisée par l'Abam (Association béninoise des amis du Maracaña). Le bilan est globalement positif. Nous avons atteint largement notre objectif. Les équipes annoncées ont répondu à l'appel du comité d'organisation. Sur le plan de l'organisation proprement dite, à part quelques petits flottements, tout s'est bien passé. Les délégations sont bien retournées chez elles. Pendant quatre jours, le Bénin a été le carrefour de la jeunesse sous régionale. C'est le Barça du Bénin qui est arrivé premier. Le club empoche 500 000 f francs avec d'importants lots à l'effigie de Malta Guinness. Toutes les équipes sont reparties avec des lots. Les différentes rencontres se sont bien déroulées malgré la pluie a failli gâcher la fête. Quel objectif a sous tendu cette compétition ? Nous avons voulu égayer les jeunes pendant les vacances. Lors des rencontres nous avons senti que cet objectif a été atteint. Les vacanciers se sont bien amusés. Le campus d'Abomey-Calavi a été un grand pôle d'attraction de la jeunesse. Il y a des Togolais, des Ivoiriens et des Béninois. C'était des moments intenses de joie et de gaieté. Pendant les quatre jours de la compétition, il y avait des experts qui sont venus entretenir les compétiteurs sur des thèmes actuels. Les jeunes gens ont reçu des notions élémentaires de méthodes de luttes contre le VIH-SIDA et l'entreprenariat. Nous nous donnons Que réservez vous pour la 2ème édition ? Beaucoup de choses. Comme cette édition a été une réussite totale, nous pensons que nous n'avons pas le droit de passer à côté lors de la seconde. Les équipes piaillent d'impatience. Pour la prochaine édition, il y aura des surprises. Tous les soirs, les artistes chevronnés de la musique africaine vont se produire. Et si cette édition a connu un succès, c'est grâce à la dextérité de la boisson Malta Guinness. Nous profitions de cette occasion pour les remercier pour tout ce qu'ils ont fait pour nous lors de cette édition. N'eût été leur sponsoring, peut-être que cette fête n'aura jamais lieu. L'autre partenaire que nous ne pouvons pas oublier est sans nul doute le ministère des sports dont le ministre Galiou Soglo en personne et tous les cadres de son cabinet. Ils nous ont soutenus de bout en bout dans la réussite de cet événement. C'est d'ailleurs lui qui est a été le 1er parrain de la Fimac. Propos recueillis par Christophe D. ASSOGBA

    votre commentaire