• Parc national de la Pendjari

    Parc national de la Pendjari
    Joyau du Bénin

    Situé au nord de la falaise de l'Atacora, dans la boucle de la rivière Pendjari à 553 Km de Cotonou, le parc national de la Pendjari est un don de la nature pour le Bénin.

    Christophe D. ASSOGBA

    «Un joyau». Cette expression convient parfaitement au Parc national de la Pendjari, situé dans l'Atacora, au Nord ouest du Bénin. La beauté ineffable de cette savane soudanaise quasiment intacte, son isolement, ainsi que l'incroyable variété de ses plantes et de ses arbres, de ses insectes, de ses reptiles et de ses mammifères, font de ce lieu une destination fascinante.
    Ce «joyau» est encore à l'état pur. Il se trouve au cœur de l'une des plus vastes savanes humides de l'Afrique de l'ouest. Ce n'est donc pas là que vous trouverez beaucoup de restaurants, d'hôtels ou de boutiques de souvenirs. Seul signe, ou presque, d'une présence humaine : quelques postes de gardes forestiers, des tatas, chefs d'œuvre d'architecture de terre des populations qui peuplent la région et de longues pistes de randonnée, «le meilleur réseau de pistes de tous les parcs en savane en Afrique de l'ouest», selon un guide touristique.

    Une savane transformée en parc

    C'est dans les années 80 que l'on pense à transformer cette savane soudanaise en parc national pour protéger la faune abondante qui peuple la région ou qui y migre chaque année. Mais la tâche n'est pas facile. L'initiative béninoise est soutenue par les partenaires extérieurs. De plus, c'est dans la même période que les infrastructures du parc ont été construites.

    Un joyau aux mille et une facettes

    Le parc, d'une superficie de 266.040 hectares, soit 2750km2, abrite une grande biodiversité. On y trouve un écosystème dans laquelle pousse au moins 200 variétés de plantes et d'arbres. Le plus grand spécimen est le daniella : il mesure près de 20mètres de haut. Le spécimen le plus représentatif est le ximenia, il est encore connu sous le nom de balanite. De taille inférieure au rônier, variété de palmier, plus nombreux et typiques des bords de la rivière Pendjari qui a donné son nom au parc et au kigelia, espèce typiquement africaine reconnaissable à ses longues grappes de fleurs jaunes tubulaires et ses fruits gris, le ximenia est très apprécié des éléphants pour son feuillage facilement accessible. Les racines, écorces et feuilles des ces arbres sont utilisés en médecine traditionnelle.
    Aimez-vous observer les oiseaux ? Dans la Pendjari, vous serez certainement comblé avec les 280 espèces qui ne cesseront de vous enchanter. Le parc héberge la plus grande population d'ibis du pays. En vol, leurs couleurs magnifiques, illuminées par le soleil tropical semble laisser des traînées dans le ciel.
    Mais peut-être préférez-vous étudier des créatures un peu plus proches du sol. Pas de problème ! Le Parc de la Pendjari accueille de nombreuses espèces de batraciens et de reptiles, dont le varan, le plus prestigieux du parc. Animal de sang froid, on peut l'observer pendant «ses siestes matinales au soleil où il aime se réchauffer». Il a la réputation de disparaître dans la brousse dès qu'il sent la proximité de l'homme. Parmi les batraciens figure une grenouille transparente : si on la met sur une plaque de verre, on peut voir fonctionner ses organes.
    Vous pourrez également admirer quelques-unes des 217 espèces de mammifères qui peuplent le parc : éléphant, lion, guépard, hippopotame, buffle, hippotrague, waterbuck, cobe de Buffon, bubale, babouin, vervet, phacochère. Des variétés d'insectes sont aussi les hôtes de ces bois.
    Le parc de la Pendjari ne brille pas seulement par sa très grande biodiversité. Les amoureux de la pêche peuvent aussi y visiter la rivière Pendjari, long de 260 km, qui abrite le trésor marin et dont le lit recèle des espèces rares de poissons «aux formes et aux couleurs curieuses» ; ses berges très ombragées. Le paysage du parc est marqué aussi par des mares de Diwouni, Tiebiga, ou Yangouali et Bali dont les berges en pente douce couvertes de petits végétaux sont des pôles d'attraction pour les animaux. Pour ceux qui ont pour sport, la marche, les six principales pistes de la réserve sont indiquées pour les satisfaire à jamais.
    Comme tout site, le Parc national de la Pendjari a ses problèmes. Entre autres difficultés, confie un responsable du parc, outre la recherche continuelle de fonds et de ressources, l'absence de ressource humaine affectées pour le tourisme, l'absence d'infrastructures d'hébergement, la déforestation à l'extérieur du parc ainsi que le braconnage. Pour que le Pandjari continue à vivre, il faut impérativement que chacun de ces problèmes soit résolu dans un avenir proche.
    Le Parc de la Pendjari reste sans doute l'un des endroits du pays les moins détériorés. Tel un diamant que l'on aime pour sa beauté et pour son caractère éternel, ce joyau béninois enchantera certainement, dans les années à venir, des milliers de visiteurs pour qui la beauté originelle de la planète n'a de prix.

    Article publié dans Le POINT au Quotidien

    Christophe D. ASSOGBA
    Journaliste / Communicateur/ Analyste politique
    Tel : (229) 97648206
    e-mail : assochrist2002@yahoo.fr
    http://assogba.blogg.org




  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :