• Message du président de l'Upmb

    2009. Une nouvelle année. Des défis nouveaux, en plus des anciens défis que nous continuons à relever, tous ensemble, dans l'union, la concorde et le combat associatif et professionnel, dans le but du renforcement dans notre cher et beau pays d'une presse de qualité au service du développement. Voilà ce à quoi je voudrais, au nom du Bureau Exécutif de l'Union des Professionnels des Médias du Bénin (UPMB), nous engager tous, professionnels des médias, patrons et promoteurs d'organes de presse, avec le soutien de nos partenaires.

    Puisse le TOUT-PUISSANT nous combler de sa force et de sa grâce afin que nous traversions cette nouvelle année dans la paix et avec la santé qui sont indispensables à la réalisation de toute œuvre humaine de qualité. Amen !

     

    Le chantier important sur lequel nous travaillons depuis un moment est celui de la mise en application effective de la Convention Collective applicable au personnel de la presse en République du Bénin.

    En effet, une presse de qualité où s'épanouissent des professionnels des médias dignes et fiers de leur métier ne peut être réalité sans que soient garanties aux employés des entreprises de presse des conditions de vie et de travail minima. C'est justement ce dont traite la Convention Collective négociée depuis novembre 2005 et dont la procédure de signature a connu son épilogue le 20 mars 2008 par la signature du ministre en charge du Travail. Ainsi, depuis cette date mémorable, cet instrument juridique est définitivement mis en vigueur.

    Mais une chose est de signer, une autre chose est son application effective. Il y a donc nécessité de mettre à contribution tous les acteurs et soutiens des médias du Bénin, dans une large dynamique de sensibilisation qui conduira à son application effective. Voilà pourquoi l'UPMB s'est engagé depuis lors dans une série d'actions et d'activités à cette fin. Nous croyons en effet que ceci est l'une des solutions au renforcement des capacités et à l'assainissement dans souhaités de tous au sein de la corporation. Car les maux dont souffre aujourd'hui la presse béninoise ont aussi leur source dans la précarité qui caractérise nombre de ses acteurs.

    L'effectif assez élevé des animateurs de presse et du nombre de stations de radios (73), de quotidiens (une quarantaine) , de périodiques (25), de chaînes de télévision (6) cache en fait des réalités inqualifiables qui les exposent à un manque de professionnalisme. La plupart des professionnels des Médias, surtout ceux exerçant dans le secteur privé, travaillent sans contrat, donc dans l'informel ; certains ne gagnent même pas le SMIG, ne sont pas déclarés à la CNSS , ne bénéficient pas de congés professionnel, etc. C'est vrai qu'on peut se réjouir un tout petit peu déjà du fait que certaines entreprises, sans même attendre la mise en vigueur de la Convention collective, en appliquaient déjà le contenu. Nous les encourageons et invitons tous les autres patrons de presse à entrer dans une dynamique d'émulation à cet effet.

     

    2009 sera donc une année de lutte syndicale particulière, ceci au regard de la nécessité de créer des mesures incitatives pour l'existence d'entreprises de presse viables au Bénin en vue de rendre les entreprises de presse autonomes, prospères et performantes, au regard de la nécessité de renforcer l'environnement juridique et socio économique des médias pour une presse responsable, au regard de la nécessité de créer un cadre adéquat pour de bonnes conditions de travail et pour l'épanouissement des professionnels des médias.

    Les autres chantiers qui nous attendent et qui y contribueront sont, entre autres : l'établissement des fichiers des entreprises de presse et des agents, leur nombre afin de clarifier leur statut, l'assainissement  de la corporation, la revue de la gestion de l'aide de l'Etat à la presse privée, l'encouragement des entreprises de presse qui appliquent déjà la convention collective lors de l'attribution de l'aide de l'Etat à la presse privée, le dégagement des moyens au niveau de l'aide de l'Etat à la presse pour améliorer la couverture sanitaire des professionnels aux travers d'une mutuelle, le renforcement des capacités à travers les formations en priorisant les formations diplômantes et  la spécialisation, la déclaration des agents à la Caisse  Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), la contribution de la mise en place des instruments de travails (règlement intérieur, délégués du personnel) dans les entreprises, etc.

    Nous devrons travailler aussi à redorer le blason de l'image de notre corporation en contribuant à en extraire toutes les mauvaises graines, en mettant un peu plus de soin à respecter notre éthique et notre déontologie. Balayons devant notre propre porte et soyons ainsi davantage forts pour réclamer de l'autorité publique la correction de tous les faits du prince que nous dénonçons et qui mettent à mal la liberté de la presse conquise de haute lutte. Ceci nous renforcera dans la lutte pour la dépénalisation des délits de presse.

     

    La tache ne sera donc pas aisée. Et pour y parvenir, nous aurons besoin, chacun et tous, de Santé, de Paix, de Bonheur, de Succès dans nos actions et initiatives, de Prospérité. Ce sont là les vœux que je formule pour nous tous pour cette année 2009. Pour que vive la presse de qualité au service du développement de la Nation.

     

    Le Président de l'UPMB

    Brice HOUSSOU

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