L'hôtel Hibiscus d'Allada a servi de cadre à la cérémonie de lancement du projet d'appui au développement des alternatives éducatives (Padae). C'était hier en présence de nombreux acteurs du secteur de l'éducation au Bénin. Un million d'euro soit 656 millions de francs CFA. C'est le montant global mis par la Commission européenne (75%) et Aide et Action International (25%) à la disposition de Aide et Action Bénin et ses partenaires pour mettre ente œuvre ce projet dans les commune de Allada, Toffo, Zè et Kpomassè. Pendant donc 36 mois, des équipes de Aide et Action Bénin, de l'Ong Cerpade, des mairies suscitées, de l'Ong du Burkina Faso Tin Tua, de la Direction générale de l'alphabétisation et de l'éducation des adultes (Dgaea) et e la Confédération nationale des artisans du Bénin vont travailler ces quatre communes afin de renforcer les capacités des atelier existants dans le but de l'insertion d'un plus grand nombre de jeunes déscolarisés. Ces structures vont aussi appuyer les organisations d'artisans en vue de leur meilleure structuration et émergence. Il s'agit à travers ce projet de «contribuer à la satisfaction des besoins éducatifs alternatifs des jeunes, des adultes et surtout des femmes en leur assurant un accès équitable à des programmes d'éducation non formelle adéquate». Pour le maire de la Commune d'Allada M. Wilfried Gbétchédji, ce projet constitue le premier d'une telle envergure dans la vie des quatre communes depuis la mise en route de la décentralisation. Il a invité les acteurs à travailler pour atteindre les objectifs fixés. Le Représentant pays de Aide et Action, le Dr Adéyè a rappelé les actions déjà entreprises par son institution depuis sa création dans le domaine de la satisfaction des besoins éducatifs des déscolarisés, des enfants victimes de trafic et des femmes. Il a laissé entendre que le présent projet permettra l'installation d'un centre de formation intercommunale dont 120 autres centres de formation professionnelle et formé plus de 1500 personnes aux métiers ruraux et artisanaux. D'après lui, le volet alphabétisation de ce projet permettra de relever le niveau d'alphabétisation dans les quatre communes. Dans cette perspectives, 800 jeunes, femmes et adultes seront alphabétisés et peuvent devenir des relais ou multiplicateurs des connaissances acquises. Il a aussi invité tous les acteurs du secteur éducatifs ainsi que les autorités à divers niveau à aider l'équipe de direction pour l'atteinte des objectifs. Prenant la parole, la représentante de la Chef de délégation de l'Union européenne au Bénin Mme Smet Veerle a abondé dans le même sens que le Dr Adéyè. Selon elle, les bénéficiaires seront formés aux techniques de gestion des activités génératrices de revenus et pourront grâce à des micros crédits entreprendre des micros projets. Le Padae, a-t-elle indiqué servira de dynamique pour décourager l'exode rural, développer le capital humain et former une main d'œuvre locale spécialisée en vue de la croissance économique et de l'atteinte des objectifs du millénaire. Le représentant du Préfet de l'Atlantique et du Littoral s'est réjoui de la mise en œuvre d'un tel projet capital pour la lutte contre la pauvreté. Procédant officiellement au lancement, le directeur de cabinet du ministre de l'Enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle M. Kohovi Hessou n'a pas caché sa joie quant à la concrétisation des différentes phases du projet qui selon lui s'inscrit parfaitement dans les objectifs du gouvernement du Dr Boni Yayi. Selon lui, ce projet à terme va permettre la promotion et la maîtrise du développement locale ainsi que la lutte contre le chômage, l'analphabétisme et la pauvreté. Il a pris l'engagement de la disponibilité de son ministère et du gouvernement pour accompagner la mise en œuvre de ce projet. Les populations des quatre communes bénéficiaires à travers les chansons de Gbègnon ont remercié Aide et action et la Commission européenne pour avoir pensé à eux et se sont engagées pour la réussite du projet en vue du relèvement de leur niveau de connaissance et la lutte contre leur pauvreté. Christophe D. ASSOGBA