• Gestion des affaires de l’Etat: Boni Yayi ne peut supporter l’opposition

    Au lendemain de la sortie politique des quatre grandes formations politiques le plus en vue du pays suivie des déclarations du président Nicéphore Soglo sur Rfi, des voix yayistes s'élèvent pour inviter le Parti du Renouveau démocratique (Prd), le Parti social démocrate (Psd), le Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep) et la Renaissance du Bénin (Rb) à déclarer leur appartenance à l'opposition au lieu de perturber les initiatives du chef de l'Etat. Au cours de leur manifestation le 12 mars, les signataires de la déclaration sur la situation nationale ont dénoncé la lenteur dans la prise du décret portant sur le statut de l'opposition. De nombreux sbires du pouvoir en place sont montés au créneau pour dire au leader de ces partis politiques qu'on n'a pas besoin d'un décret pour se déclarer opposant à un pouvoir fut-il du changement. il s'agit notamment du président de l'Uds Sacca Lafia et de l'ancien ministre Amos Elègbé sur la télévision Golfe TV. Amos Elègbé est allé même jusqu'à dire que ces leaders (notamment Amoussou Bruno) doivent s'en prendre à eux si le statut de l'opposition n'est pas vigueur jusqu'aujourd'hui. C'est vrai que faire l'opposition est une décision libre des partis politiques et les conditions sont fixées dans le statut de l'opposition. Mais quand on entend des hommes politiques yayistes inviter des formations politiques qui ont décidé de soutenir les actions du chef de l'Etat dans une critique constructive, on se demande s'ils veulent la perte du pouvoir en place. Au regard des expériences passées, de nombreux observateurs de la scène politique se posent la question de savoir si le président Boni Yayi peut supporter l'opposition. Boni Yayi peut-il supporter l'opposition à son pouvoir ? Les ministres Sacca Lafia et Amos Elègbé sont mieux placés pour répondre à cette question. On est toujours au Bénin et on a vu comment la Renaissance du Bénin de Rosine Vieyra Soglo et l'Uds de Sacca Lafia ont pendant dix fait voir des verts et des murs au pouvoir du Général Mathieu Kérékou. De l'avis de nombreux observateurs de la politique du Bénin, l'opposition manifesté contre le pouvoir défunt de 1996 à 2006 par la Rb et l'Uds, Boni yayi serait incapable aujourd'hui de le supporter avec des partis politiques de tailles comme le Prd, le Psd, le Madep et la même Rb. On se rappelle comment le pouvoir défunt était critiqué au jour le jour par les leaders de la Rb et de l'Uds à l'Assemblée nationale et chaque détour d'une manifestation politique. On se rappelle toutes les peines que les partisans de Kérékou avaient face à l'arsenal des leaders de l'opposition d'antan. Le chef de l'Etat, Boni yayi, préoccupé par le développement du pays et au four et au moulin de la construction de l'émergence ne pourrait supporter une opposition farouche et destructive comme sous Kékérou à son pouvoir. Il a fallu quelques tempêtes politiques à l'Assemblée nationale avec les députés membres du G13 et deux alizés avec la sortie des quatre grands et de Nicéphore Soglo sur la chaîne du monde pour mettre en déroute les yayistes et pour que le pouvoir en place soit ébranlés. Qu'en sera-t-il alors d'une opposition quotidienne au vu des agissements du gouvernement. Il ne faut pas qu'on se leurre, le président Boni Yayi n'a pas besoin actuellement d'une opposition à son pouvoir sinon il risque de couler face à la nuisance des politiques qui vont s'engager dans cette mission. Le mieux est que tout le monde ramène la balle à terre et que toutes les forces politiques qui ont contribué à asseoir le pouvoir en place au terme de la présidentielle de 2006 trouvent leur compte pour relever le défi du développement. Et la solution se trouve dans les mains de Boni Yayi. Puisque comme l'ont dit les quatre formations politiques qu'on veut abattre aujourd'hui «nous ne voulons pas la mort du pécheurs». Christophe D. ASSOGBA

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