• Fabrication de Baby foot à Cotonou

    Fabrication de Baby foot à Cotonou
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Amos 7, un talent caché
    <o:p> </o:p> A 35 ans révolu,  Adougbagui Codjo Henri, dit Amos 7 est le patron de l'unique atelier de fabrication des jeux baby foot de Cotonou. Cet homme de talent qui semble détenir le secret des jeux d'enfants, mérite bien une petite visite.
    Christophe D. ASSOGBA
    <o:p> </o:p>Il est 11 heures 30 minutes vendredi dernier, lorsque je me retrouve dans l'atelier de fabrication des jeux baby foot, sis du côté droit de l'entrée de la digue de Fifadji (un quartier de Cotonou)  en quittant le quartier Ste Rita vers le Stade de l'Amitié de Kouhounou. A peine avait-je garé ma moto qu'un jeune apprenti abandonne son travail et  vient vers moi. Je lui demande son patron. Il me dit qu'il est sorti en pensant que je suis venu acheter un baby foot. En insistant,  le jeune apprenti se rend compte que je ne suis pas un client et me fait signe de la main que son patron est de l'autre côté de l'atelier. Un homme élancé, teint noir,  portant une chemise rouge sur un jeans s'approche de moi. «C'est vous le patron», lui demande-je. Il répond par l'affirmative.
    <o:p> </o:p>Le cadre
    Le cadre a vraiment l'air d'un atelier, sauf qu'il est presque érigé sur un tas d'ordures. Il est compartimenté en deux. A l'entrée, il y a une maison qui sert de magasin. A une dizaine de mètre, un large hangar, des établis, des chaises : c'est l'atelier proprement dit. Des babys foot, des statuettes accrochées, des foyers artisanaux s'y reposent. L'atelier occupe un grand espace. Mais il brille par la malpropreté.  
    <o:p> </o:p><o:p> </o:p>Travail pas facile mais rentable
    <o:p> </o:p> C'est grâce à un Ghanéen que Amos 7 exerce ce métier depuis une dizaine d'années. Il a commencé son apprentissage à Abomey et l'a parachevé à Cotonou. «J'ai fais quatre ans d'apprentissage. Mais je n'ai pas obtenu mon diplôme parce que mon patron est rentré dans son pays», révèle Amos 7 qui a  revu son patron qu'une seule fois depuis qu'il a ouvert l'atelier. «Il est venu ici une seule fois. Il a apprécié mon atelier. Il a travaillé un peu avec moi avant de repartir». Selon Amos 7,  la fabrication des babys  n'est pas facile. Il  nécessite une certaine force musculaire puisque le jeu est  réalisé à base du bois.  «C'est de la menuiserie. Mais tous les menuisiers ne peuvent pas fabriquer des jeux d'enfants comme les babys foot s'ils ne l'ont pas appris», a-t-il déclaré. Pour faire le travail, Amos 7 est aidé par deux apprentis. Les matériaux qui entrent dans la fabrication des babys foot sont le bois, le fer, l'aluminium, le tapis, les pointes, les écrous, la peinture, la colle. Si le bois est disponible en quantité et en qualité Amos 7 reconnaît que l'aluminium est de plus en plus rare. «Nous achetons l'aluminium à Missèbo auprès des Ibos qui s'approvisionnent chez les Béninois» avance-t-il. Il ajoute que l'aluminium coûte actuellement 1200 F le Kg. «Avant, on achetait le kg à 500 ou 600 F. maintenant c'est cher. Les blancs importent l'aluminium si bien que le prix a augmenté». Amos 7 explique  que l'aluminium  fondu au feu rouge sert à  fabriquer les joueurs. Selon Amos 7, le baby est souvent fabriqué sur commande et résiste longtemps. «Un baby peut faire cinq ans voir plus si les utilisateurs ne l'exposent pas aux intempéries, ne le laisse pas sous la plus», confie ce spécialiste de fabrication des jeux d'enfants. Il dit fabriquer plusieurs modèles de baby : bonzerie (français) et américain. Il confie que les gens n'aiment pas trop le modèle américain. «Nous recevons beaucoup de commande de l'intérieur du pays et de l'étranger. Les gens viennent de partout nous commander les modèles qu'ils veulent». Parakou,  Cotonou, Porto Novo, Allada, Malanville, Natitingou, Biafra au Ngeria, Abomey, Burkina Faso sont entre autres les localités de provenance de ses clients. Combien coûte un baby ?  Un baby coûte 80.000 à 90.000 F Cfa chez Amos 7 et n'a rien à envier à ceux importés qui coûtent 400.000 à 500.000 F Cfa. Au cours de l'année, la période des vacances constitue le moment où Amos7 vend beaucoup. Il reconnaît aussi qu'à l'approche des fêtes de fin d'année, les babys foot sont beaucoup vendus. «Pendant les fêtes de Noël, nous faisons la promotion. Les gens viennent acheter pour leurs enfants». Par ailleurs, Amos 7 reconnaît que c'est grâce aux fruits de cette activité passionnante qu'il assume ses responsabilités familiales. «La vente des babys foot me permet de nourrir ma petite famille et de faire face à mes besoins. Je ne me plaint pas». Amos 7 ne fabrique pas que les Babys foot.  Il fabrique aussi les billards, les foyers artisanaux. Il est aussi sculpteur : il taille des statues et statuettes. Pour Amos 7, qui voit grand et qui depuis des années est la recherche de partenaire pour accroître et diversifier sa production, il ne faut pas arrêter en si bon chemin. Son leitmotiv reste soutien. Ce soutien qu'il recherche et qu'il souhaite obtenir un beau jour pour rivaliser plus avec les babys importés. Il caresse l'envie aussi d'agrandir son atelier. Et ce désir devrait voir le jour si tout va bien, dans un futur proche.
    <o:p> </o:p>Article publié dans le Progès et l'Evénement Précis

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