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Victimes d’une bavure des policiers en 2006: Le gouvernement livre deux citoyens à la mort

Victimes d'une bavure des policiers en 2006
Le gouvernement livre deux citoyens à la mort

( Le Dr Boni Yayi et la Première Dame appelés au secours)

 
Depuis bientôt deux années, trois citoyens béninois mènent au quotidien un implacable combat contre l'injustice et l'indifférence dont ils font l'objet de la part de l'Etat suite à une bavure policière.
 
Jean-Claude DOSSA
Cruelle et injuste est la situation que vivent depuis le 23 janvier 2003, le sieur Florentin HOUNSA et dame Thérèse ZOUNON. Ces deux victimes d'une horrible bavure policière de la Compagnie Républicaine de Sécurité (Crs) sont livrées par l'Etat, en raison de son indifférence face à leur triste sort, à une mort lente, précoce et de plus en plus proche.
 
De quoi s'agit-il ?
La scène se déroule en cette claire matinée du samedi 23 décembre 2006 à Mènontin, entre la station Texaco et la télévision privée Canal 3. ce jour là, comme à l'accoutumée, la circulation est intense sur la voie Inter-Etats Bénin-Togo. Hommes, femmes, enfants, jeunes et vieux circulent dans tous les sens. C'est en ce moment, aux environs de 11 heures que surgit un taxi de ville de type Peugeot 505 immatriculé X2173 RB conduit par le sieur Anaud Amoulé poursuivi par un véhicule de patrouille des Crs. En effet, suite à son interpellation à la hauteur de la boulangerie Saint Daniel à Godomey, le taxi de ville a refusé d'obtempérer à l'ordre de s'arrêter et a pris contre toute attente la fuite. Face à cette situation, l'équipe des policiers de la Crs dirigée par l'officier de paix, Adolphe AGOUNTCHON prennent en chasse ledit taxi en vue de sanctionner l'attitude de son conducteur. C'est dans cette course poursuite et face à la détermination du chauffeur de taxi de ne pas donner de suite à l'injonction des agents de sécurité que ceux-ci font usage de leurs armes à feu en vue d'immobiliser le véhicule. C'est au cours de cette manœuvre peu ordinaire et en pleine circulation qu'au niveau de Canal 3, les tirs nourris du sous brigadier de paix, Mathieu Josias Godfried TOSSE et du gardien de la paix de 1ère classe, Taïrou Abdoulaye N'GAH ont grièvement atteint trois passants, le sieur Florentin HOUNSA  à la colonne vertébrale et plus précisément au niveau de son nerf sciatique, dame Thérèse ZOUNON sur les fesses et les jambes et enfin le jeune Justin Zola au niveau d'un pied. Suite à cet incident malheureux, ces trois citoyens sont transportés d'urgence au Centre National et Hospitalier Hubert Maga de Cotonou pour des soins intensifs entièrement pris en charge par l'Etat. Au terme de ces soins, le sieur Florentin HOUNSA, chauffeur de profession, se retrouve privé de l'usage de ses jambes et est déclaré impuissant sur le plan sexuel en raison de l'impact des balles dont certaines se sont logées non loin de son cœur. Quant à dame Thérèse ZOUNON, elle se retrouve avec de graves séquelles au niveau des fesses et des jambes. Quant à la troisième victime de cette boude policière, il s'en sort avec de légères cicatrices de balles sur les pieds et regagne son domicile après quelques semaines de traitement. Depuis lors, les victimes ont entamé devant la justice une procédure en vue de leur dédommagement par l'Etat dont l'un des services est à l'origine de leur malheur afin de compenser un temps soit peu les privations et les douloureuses conséquences de cet incident. Mais après plus de deux ans, cette procédure croupit dans les tiroirs de la justice béninoise dont la lenteur dans le traitement des dossiers est de notoriété publique. Pendant ce temps, la mère de la principale victime, le sieur Florentin HOUNSA, ne pouvant plus supporter de voir son fils condamné à une mort précoce, a frôlé la folie. Quand  à son fils, il survit grâce à la présence permanente d'une sonde implantée dans le sexe qui lui permet après beaucoup de difficultés de pouvoir uriner.
Devant cette situation, de multiples démarches ont été entreprises auprès de structures et de personnalités telles que le médiateur à la Présidence de la République et la Première dame du Bénin, en vue de soulager un temps soit peu ces innocents devenus en l'espace d'une manœuvre policière, des invalides à vie.
Face à cette situation, les autorités compétentes notamment le père de la nation béninoise, le Chef de l'Etat, le Dr Boni Yayi dont l'attachement au bien-être des béninois est connu ainsi que la première dame sont vivement appelés au secours pour parer au plus pressé à une injustice qui n'a que trop durer.
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