Menaces de mort de certains députés et hommes politiques: Le Bénin en danger ?

Le Bénin va mal. Des menaces de morts sont de plus en plus enregistrées. Les dernières en date sont contenues dans la lettre ouverte adressée à tous les députés par un soldat béninois témoin d'un certain nombre de faits. En effet, le soldat qui a gardé l'anonymat explique dans sa lettre que la 18 Juin dernier, s'est tenu au domicile d'un ministre du gouvernement Yayi Mr Soumanou Toléba, une réunion à laquelle il a pris part ainsi que quelques uns de ses collègues et des hommes politiques béninois. Il s'agit des députés Djibril Débourou et Karim Chabi Sika, 4 soldats de la garde présidentielle, 2 caporaux et 2 sergents. Selon lui, le ministre de la défense nationale Kogui N'doro les aurait rejoint aux environs de 00h. Cette réunion aura permis de peaufiner des stratégies pour assassiner des hommes politiques qui dérangeraient le régime Yayi. Il s'agit toujours selon le soldat du président Adrien Houngbédji qu'il faudra attendre après le péage vers 23h30, des députés Issa Salifou, Rachidi Gbadamassi, Saka Fikara, Augustin Ahouanvoébla et bien d'autres. Une colossale somme de 35 millions leur serait promise chacun. En partant de la concertation, il leur a été remis 50.000F chacun pour tenir la route. Le soldat continue sa liste en soulignant que des hommes des médias leur ont été cités à qui il faut faire du mal également. Il s'agit du journal Béninois Libéré, Matinal qui aurait trahi le président Boni Yayi, la presse du jour, Radio Capp Fm et surtout Dah Houahoué qui tous les jours critiquent le gouvernement. Le syndicaliste Paul Issè Iko n'a pas été épargné. Voila la substance du message du soldat adressé à tous les députés. Il leur demande de passer le message à tout le monde. Ainsi, si cela est bien vrai, on se pose la question de savoir où va le Bénin ? Aussi il faut se demander si le Bénin n'est pas en danger. En tout cas il est facile de convenir que l'heure est grave et chacun reste sur le qui-vive. La lettre a alors été diversement appréciée par les honorables députés qui estiment qu'il ne faut pas du tout prendre à la légère une telle lettre. La sécurité des députés et des opposants est donc mise à mal.