A travers une déclaration lue au cours de la séance plénière d'hier jeudi 19 décembre 2008, le député Rachidi Gbadamassi dénonce les manigances qui sont actuellement en cours pour faire emprisonner le directeur général du quotidien "Le Matinal". Il est important de signaler que Charles Toko et le directeur de publication de son journal ainsi que l'un de leur rédacteur Jean Christophe Houngbo comparaissent ce jour au tribunal de première instance de Cotonou pour un article paru dans le journal le Matinal le 11 août 2008 et relatif aux menaces qui pesaient sur la sécurité du président du parti du renouveau démocratique Me Adrien Houngbédji. Dans la loi 60-12 toute personne qui se sent indexée dans un article de presse et qui ne fait pas de recours trois mois après la parution perd son droit et ne peut saisir un tribunal pour sa cause. C'est le cas de l'article incriminé dans le quotidien "le Matinal paru le 11 août 2008. Le requérrant qui n'a pas tenu compte de cet aspect juridique des textes qui régissent la presse au Bénin n'a pas non plus su qu'une déclaration solennelle a été faite à l'Assemblée Nationale sur l'insécurité dont a parlé l'auteur de l'article incriminé par le groupe parlementaire PRD-PRS. Mieux, le parti PRD a fait publier dans les organes de presse un communiqué officiel sur la situation. Dans la même foulée des réactions, le secrétaire général du PRD, Moukaram Badarou et le directeur de cabinet de Me Adrien Houngbédji sont successivement passés sur des chaînes de télévision pour informer largement l'opinion publique nationale et internationale de la part faite à leur président. A Porto-Novo, les populations ont souvent déploré le fait que des hélicoptères aient survolé plusieurs fois de suite le domicile du président du PRD. Alors même qu'on dénonçait le projet d'installation d'une vidéo surveillance en face de sa maison. Autant de situations que le requérrant aurait pris en compte avant de penser à cette assignation du journaliste Charles Toko que le député G13, Rachidi Gbadamassi dénonce avec la dernière rigueur à travers la déclaration solennelle qui suit.