Les allures que prennent les agissements du gouvernement du Dr Boni Yayi empêchent de dormir certains ex barons du pouvoir défunt. Bien que leurs noms ne soient pas encore publiquement cités par les services compétents dans la lutte contre la corruption dans un quelconque dossier de malversations financières et économiques, deux ministres du dernier gouvernement du Général Mathieu Kérékou ne dorment plus depuis des semaines sur le territoire national. Ils ont tous pris la clé des champs pour échapper aux mailles de la justice. Le premier a occupé plusieurs portefeuilles ministériels dans les différents gouvernements du président Mathieu Kérékou. Ce chef de parti politique, candidat aux dernières élections législatives dans la circonscription de Cotonou a profité de la fièvre électorale des législatives de 2007 pour fuir son pays dans le seul but de ne pas répondre aux actes qu'il a eu a posés dans l'exercice de sa fonction de ministre tout puissant. Selon nos investigations, ce ministre mêlé à plusieurs dossiers de mauvaises gestions et dont les séquelles sont visibles serait depuis le mois de mars 2007 en train de donner des cours dans une université française. Quel enseignement donne-t-on pendant des mois au point même d'oublier ces propres étudiants du Bénin ? D'ailleurs, c'est sous ce faux prétexte qu'il a pu s'échapper au moment même où ses électeurs l'attendaient pour son premier meeting de campagne électorale lors des élections législatives de mars dernier. Le second n'est pas moins homme politique. Il est aussi chef de parti politique et a également participé aux législatives de mars 2007. Mais, il n'a pas pu se faire élire député à l'Assemblée nationale pour bénéficier de l'immunité parlementaire que beaucoup de mauvais gestionnaire avait eu à convoiter. Impliqué dans des dossiers de mauvaises gestions qui défraient actuellement la chronique et qui pourraient lui causer de graves ennuis voire même la prison civile, ce tout autre tout puissant ministre des gouvernements du Général Mathieu Kérékou a pris la poudre d'escampette. Avec toute sa famille, il est parti au Nigeria voisin, le pays de provenance de ses aïeux. Du Nigeria, ils ont pris l'avion pour le Togo et de Lomé pour la capitale française. Paf, il se la coule douce à Paris et croit ainsi avoir échappé à la justice de son pays.
Christophe D. ASSOGBA