Pour une deuxième fois, le Président de la République , le Dr Boni YAYI vient d'user de l'article 68 de la Constitution pour voter la loi rectificative des finances, gestion 2008, vote que lui ont refusé le 15 octobre 2008 certains députés se disant opposants parce que majoritaires à l'Assemblée Nationale. En agissant de la sorte, le Dr Boni YAYI n'a pour seul et unique souci que d'empêcher le blocage du fonctionnement régulier des pouvoirs publics menacé par ce refus de ces députés. Dans cette condition, il n'est pas exclu, en suivant la logique qu'ils se sont donnés depuis un moment, que les députés dits opposants refusent à nouveau de voter le budget exercice 2009. Et comme le ridicule ne tue pas au parlement béninois, ces députés vont courir pour aller chercher leurs salaires, émoluments et autres primes liées à leurs activités parlementaires après avoir voté à l'unanimité et sans coup férir leur colossal budget déjà inclus dans le projet de loi des finances exercice 2009 qu'il pourrait rejeter et que le Chef de l'Etat mettrait en exécution par ordonnance.
Avant de dire ce qu'elles en pensent, l'UCP-Faaba et l'UCMP tiennent à faire remarquer que même si l'on a beau aimer la politique et avoir le respect et la compréhension, voire une certaine tendresse pour ceux et celles qui l'exercent, elles reconnaissent qu'il y a des moments où la déception s'installe au regard de la manière exaspérante d'exercer cette politique.
Ainsi, sur un sujet important comme l'arrêt de l'érosion côtière, c'est-à-dire rien moins que le bien-être social des populations riveraines de l'océan et pour la survie et l'embellissement de Cotonou, notre capitale économique, sujet pour lequel l'aval des députés était requis afin d'obtenir les financements étrangers laborieusement négociés par le Président Boni YAYI et son gouvernement, la classe politique dite « opposants » avait enchaîné à l'Assemblée Nationale, les coups fourrés, les vieux réflexes afin de bloquer ces acquis, quoique leurs actions anti-développement mettaient en péril les engagements internationaux contractés par le Bénin, ce dont cette classe politique-là était bien consciente. Heureusement la Cour Constitutionnelle avait fermement condamné cette dangereuse situation, ouvrant ainsi la voie au Dr Boni YAYI pour recourir à l'ordonnance constitutionnelle afin de servir les intérêts du peuple que cette même classe politique a délibérément et manifestement choisis de fouler au pied. Autrement, l'action gouvernementale s'en trouverait paralysée et il n'était pas à exclure qu'en sous-main des appels de pied soient faits à d'autres corps constitués pour renverser le pouvoir en place, suivez bien mon regard.
L'argument de cette classe politique dite « opposants » pour justifier l'injustifiable, c'était disait-elle le refus du gouvernement d'installer certains conseils communaux au lendemain des élections locales. Bien que le gouvernement ait convaincu bien des conseils communaux rebelles de se mettre au pas et que le processus a été enclenché et est arrivé presqu'à terme au vu et au su de tous, cette classe politique-là, fertile en inspiration et en imagination, à défaut de réussir à abattre le pouvoir du Dr Boni YAYI, s'est plutôt maintenant acharné à faire payer son cuisant échec au Président de l'Assemblée Nationale dont il a cherché et continue de chercher coûte que coûte la tête. Pour ce faire, dans des développements oiseux et nauséabonds, elle a tenté de faire passer le vrai pour le faux, le réel pour l'irréel et le clair pour l'obscur dans une exhibition navrante. L'hémicycle, que nos impôts vous et moi ont servi à rénover, a été subitement transformé en un night club où certains membres de l'orchestre des lieux ont été des citoyens au-dessus de tout soupçon, pour avoir occupé de très très hautes fonctions sous la Révolution , sous le Renouveau Démocratique et à l'Assemblée Nationale, fonctions qui auraient dû les poser en modèles quelles que soient leurs sensibilités à l'égard du pouvoir du Dr Boni YAYI. Hélas !
A regarder de près le spectacle affligeant que nous avait offert la classe politique dite « opposants » il y a quelques semaines, on ne pouvait ne pas faire un rapprochement avec cette motion de censure déposée le 20 octobre 1960 contre le Président Hubert Coutoucou MAGA au parlement par un député au nom d'un groupe dit « opposant » à lui, soit seulement 2 mois et 20 jours après sa prestation de serment comme premier Président de la République du Dahomey le 1er août 1960. Selon le Pr Certifié et Avocat Samson Nazaire Ayélokoun ADJAGBA, dans son livre intitulé « Histoire politique du Bénin de l'indépendance à la Conférence Nationale de 1990 », la motion en question reprochait au gouvernement [celui d'Hubert Coutoucou MAGA bien entendu], la non- application de son discours-programme. Pourtant, dit encore le Pr et Avocat ADJAGBA, « Malgré les grosses difficultés et un budget déficitaire d'au moins 2 milliards de francs CFA, avec les moyens limités à la disposition du pays (...), le Président Hubert Coutoucou MAGA et son équipe avaient commencé par mettre en place les premières infrastructures dont le nouvel Etat avait besoin pour prospérer ; entre autres, le Palais de la République , le Centre National Hospitalier et Universitaire (CHNU), le siège de Conseil de l'Entente au Dahomey, le siège de l'UAM, le Palais des Congrès, le Palais de Justice (...) les Ministères et les grandes Directions de l'Etat, etc. » Fin de citation.
La motion ayant échoué, les mêmes toujours les mêmes ont sorti de leur gibecière politique l'affaire Bohiky qui, elle, a été fatale pour le Président Hubert Coutoucou Maga le 28 octobre 1963 avec l'appel des instigateurs de l'affaire, cousue de fil blanc, à l'armée à prendre le pouvoir ce jour-là.
En somme, tout a été mis en œuvre pour empêcher le Président Hubert Coutoucou MAGA d'aller au bout des grandioses réalisations qui auraient fait du Dahomey une petite Côte d'Ivoire comme il l'avait promis en prenant démocratiquement le pouvoir.
Aujourd'hui, que constatons-nous ? Que l'histoire se répète, à quelques nuances près. Le Président Boni YAYI, volontariste et déterminé à faire du Bénin un pays émergent, se démène comme un beau diable pour atteindre cet objectif : ouvertures de grands chantiers divers par-ci, construction de milliers des salles de classes par-là, recrutements massifs d'enseignants par-là-bas, octroi de la gratuité de l'enseignement pour le primaire par-ailleurs, octroi de micro finances aux femmes pauvres plus loin, création de conditions meilleures d'insertion de jeunes diplômés sans emploi plus loin encore, remboursement des dettes contractés par les pouvoirs de Kérékou I, de Soglo, de Kérékou II et III par le principe de titrisation jamais connu dans notre pays, etc., etc., sont entres autres des actions spécifiques, mesurables, acceptées par les populations en 2 ans d'exercice seulement, sans compter d'innombrables autres projetées, réalisables et inscrites dans le temps. Mais, la classe politique dite « opposants » a glosé sur tout cela pour dire que ces réalisations patentes sont le fruit de l'improvisation, alors qu'elles sont bien inscrites dans le programme d'action du gouvernement du Dr Boni YAYI.
Cette récrimination n'ayant résonné que comme un prêche dans le désert auprès des populations bénéficiaires des bienfaits de ces réalisations, la classe politique-là a utilisé, comme l'affaire Bohiky, la non-installation de certains conseils communaux pour tenter de bloquer l'action gouvernementale. Face à un nouvel échec à ce niveau, la tête du Président de l'Assemblée Nationale, le Pr Mathurin Coffi NAGO, est mise à prix pour une prétendue mauvaise gestion de l'Institution.
Que la classe politique dite « opposants » ne soit pas contente de cette gestion et qu'elle veuille en faire un contrôle, l'UCP-Faaba et l'UCMP n'en disconviennent point. Mais l'UCP-Faaba et l'UCMP estiment que la critique aurait pu s'arrêter là, à cette indignation compréhensible de parlementaires supposés traités à la légère face à ce que cette classe politique-là considère comme étant un refus du Président de l'Assemblée Nationale de débattre en plénière de cette affaire de sa gestion ou recourir tout simplement et de façon républicaine aux voies constitutionnelles prévues par les textes régissant le parlement, afin d'avoir réparation du tort qui aurait pu leur être causé. Or cette la classe politique dite « opposants » n'a pu s'empêcher de sombrer dans la caricature et l'amalgame ; nous ramenant ainsi 48 ans en arrière dans l'atmosphère qui à été à l'origine du dépôt de la motion de censure avortée contre le Président Maga. Comme 48 ans plus tôt, un genre de guerre froide s'est installé à l'Assemblée entre les députés dits « opposants » et ceux de la mouvance présidentielle, ce qui est franchement affligeant. En s'évertuant à se payer, en effet, la tête du Pr Mathurin Coffi NAGO, la classe politique dite « opposants » ne vise, à la faveur de la majorité à géométrie variable à l'Assemblée, qu'à mettre un des siens au perchoir afin de raidir et de durcir le parlement et par ricochet de fragiliser le gouvernement en le contraignant à gérer le pays par ordonnances et au bout du rouleau à le présenter comme irrespectueux entre griffes de la constitution, donc à le faire renverser. Le triste exemple, encore fumant, survenu il y 3 mois seulement dans un pays de notre sous-région est suffisamment éloquent pour nous édifier sur les intentions de ceux et celles qui travaillent acharnement à bloquer le fonctionnement de l'Assemblée Nationale.
A travers ce rappel de l'histoire, l'UCP-Faaba et l'UCMP n'ont nullement l'intention d'inviter nos députés à faire du parlement une institution godillot, c'est-à-dire un parlement à la solde du pouvoir, mais de leur dire aussi qu'ils n'ont pas non plus pour mission de jouer les irréductibles empêcheurs de tourner en rond. C'est pourquoi, face à tout ce qui précède, l'UCP-Faaba et l'UCMP déclarent que la classe politique dite « opposants » n'a plus la côte, car à l'entendre et à la voir agir depuis quelques semaines, on se dit il y a de quoi. L'UCP-Faaba et l'UCMP disent qu'on peut être opposant sans être belliciste ou homme-orchestre. L'UCP-Faaba et l'UCMP rappellent à ce sujet le brio avec lequel les Albert TEVOEDJRE, Yves Edgar MONNOU, Bertin BORNA, Théophile Paoletti BEHANZIN, Amos ELEGBE, Gratien POGNON, Alfred POGNON, Abraham ZINZINDOHOUE, Pascal CHABI KAO, Joseph GNONLONFOUN, Jérôme SACCA KINA, Ambroise ADANKLOUNON et bien d'autres ont animé l'hémicycle en leur temps, tout en étant des adversaires politiques avérés. Le choc de leurs idées, leurs débats civilisés et intelligents ont fait de notre parlement de l'époque un véritable laboratoire de la haute politique, mondialement salué par nos partenaires au développement.
L'UCP-Faaba et l'UCMP condamnent donc avec la dernière énergie la dérive inédite et gravissime imprimée à notre parlement depuis un moment par une classe politique dite « opposants », à travers des subterfuges chaque fois nouveaux qu'elle exhibe lorsque certains sont battus en brèche. L'UCP-Faaba et l'UCMP condamnent cette classe politique dite « opposants », d'autant plus qu'elle a manifestement refusé d'envoyer ses militants appelés à servir la nation, lorsque le Président de la République , le Dr Boni YAYI leur a demandé d'entrer dans son 3ème gouvernement à cet effet. Cette classe politique dite « opposants » a plutôt choisi de ne s'accrocher qu'à ses intérêts égoïstes et partisans. Or, on a vu, en France, la promptitude avec laquelle Bernard KOUCHNER du parti socialiste a favorablement répondu au Président Nicolas SARKOZY de droite en entrant dans le gouvernement de ce dernier, juste parce que selon lui l'intérêt de la nation est au-dessus de l'intérêt des partis. Et puis, le tout nouveau Président démocrate élu aux Etats-Unis, Barak OBAMA, n'exclut pas d'inclure des militants républicains dans son prochain gouvernement ; toujours au nom de l'intérêt de la nation. Le MADEP ayant compris cette nécessité, l'UCP-Faaba et l'UCMP le félicitent et saluent ses militants : François ABIOLA, Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et Christophe QUINT AGUIAR, Ministre du Travail et de la Fonction Publique , présents dans le 3ème gouvernement du Dr Boni YAYI et leur souhaitent plein succès dans leurs missions. Par cet acte de haute portée civique et patriotique, le MADEP vient ainsi d'indiquer à la classe politique nationale la voie de l'honneur et le sens du devoir sacré.
Dans la foulée, l'UCP-Faaba et l'UCMP apportent donc leur soutien sans réserve au Dr Boni YAYI, à son équipe et aux députés de la mouvance présidentielle en ces moments de complot rampant qui ne dit pas son nom, caractérisé par des actions tendant à bloquer le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, notamment le refus de la classe politique dite « opposants » de voter la loi rectificative des finances 2008, le 15 octobre dernier. L'UCP-Faaba et l'UCMP approuvent la décision du Dr Boni YAYI de faire appliquer cette loi par ordonnance conformément aux prescriptions de la constitution. L'UCP-Faaba et l'UCMP soutiendront le Dr Boni YAYI aussi longtemps que les députés dits « opposants » le contraindront à recourir à cette prescription constitutionnelle.
En tout état de cause et pour éviter tout amalgame et autres confusions au sein de l'opinion populaire, l'UCP-Faaba et l'UCMP, en dépit de la modicité de leurs moyens, se réservent le droit d'aller partout dans les contrées les plus reculées de notre pays pour apporter aux masses le présent éclairage.
L'UCP-Faaba et l'UCMP appellent le peuple béninois et particulièrement ses forces armées à la vigilance, afin qu'ils ne pas succombent pas aux chants des sirènes aigris de n'avoir pas jusqu'ici digéré leurs cuisantes défaites à la présidentielle de 2006, aux législatives de 2007 et aux communales de 2008, et qui font alors feu de tous bois pour noircir l'image de notre démocratie ô combien enviée de par le monde et par ricochet remettre en cause l'ordre constitutionnel institué chez nous depuis février 1990.
Vive l'UCP-Faaba !
Vive l'UCMP !
Vive la marche du Bénin vers l'émergence contre vents et marées !
Je vous remercie.
Nazaire DOSSA.-