Eklablog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publicité

Non harmonisation des primes de risque dans le secteur de la santé: Les paramédicaux se préparent pour affronter le gouvernement

Après une accalmie de deux mois dans le secteur de la santé, les paramédicaux se préparent à relancer les hostilités. Cette décision trouve son fondement dans le non respect des engagements pris par le gouvernement vis-à-vis des agents de santé en ce qui concerne l'allocation des primes de risque au même titre que les médecins. Le secrétaire général du Syndicat des travailleurs du CNHU (Syntra-CNHU) donne un délai de grâce au bout duquel la lutte sera âpre et sans merci. Il y a quelques mois, le gouvernement dans l'une de ses décisions a octroyé un montant de 100.000F cfa aux médecins praticiens hospitaliers comme prime de risque. Cette décision du gouvernement a révolté les paramédicaux qui estiment qu'ils encourent les mêmes risques que les médecins et par conséquent la prime de risque qui est de 100.000F CFA doit être élargie à tout le monde. Réunis au sein de l'intersyndicale des ressources humaines en santé, les paramédicaux constitués des sages-femmes et infirmiers d'Etat, des infirmiers adjoints, des techniciens de laboratoire, des anesthésistes et réanimateurs, etc, ont déclenché des mouvements cycliques de grève. Les paramédicaux considèrent que le risque est inhérent et ne distingue ni médecin, ni paramédicaux, ni administratif, ni personnel d'hygiène et d'assainissement et chaque personnel quel qu'il soit court des risques à chaque instant dans le cadre de son travail. Ils estiment aussi que le souhait du ministère à régler les problèmes du personnel de la santé sans discrimination est reconnu comme une duperie. Ils ont compris par conséquent que le traitement que le pouvoir leur réserve est entaché d'une légèreté. L'intersyndicale dans sa lutte exigeait la réparation de cette injustice qui consiste à attribuer 100.000F cfa aux médecins comme prime de risque au détriment des paramédicaux. Il s'agissait pour eux d'être logés à la même enseigne que les médecins qui ne sont d'ailleurs pas plus rapprochés des patients qu'eux. Face à la radicalisation de la position des agents de santé, le gouvernement dans l'une de ces décisions a promis régler le différend et une commission a été mise sur pied à cet effet. Cette commission qui a deux mois pour déposer le rapport n'a rien fait jusqu'à présent. Passé ce délai, les paramédicaux qui tiennent à la satisfaction de leurs revendications reviennent à la charge. « L'échéance est arrivée à terme. Le président avait fait une promesse ferme au cours d'un conseil des ministres et il serait déplorable que les paramédicaux constatent que le gouvernement n'a pas tenu à sa parole », relève Théophile Dossou, secrétaire général du Syntra-CNHU rencontré hier. Par contre, il serait trop tôt en ce qui le concerne que les paramédicaux commencent par menacer car le problème de prime est complexe et profond. Pour lui, c'est vrai que le gouvernement n'a pas jusque-là honoré son engagement mais il faudrait attendre quelques semaines avant de déclencher les mouvements. « Il faut savoir raison garder », déclare-t-il. A l'en croire, le secteur de la santé est très sensible et il faut donner un peu de chance au gouvernement pour voir s'il pourrait se rattraper. Au moment opportun où les grèves vont commencer, il serait difficile d'arrêter sans la satisfaction de la revendication puisque le pouvoir en place l'aurait voulu. Théophile Dossou rappelle que les récentes grèves ont causé d'énormes dégâts en ce qui concerne les pertes en vies humaines. Il appartient donc au gouvernement de prendre la mesure des choses pour régulariser la situation au niveau des paramédicaux. Le secrétaire général du Syntra-CNHU souhaite qu'un comité paritaire composé des centrales syndicales les plus représentatives à savoir la CSTB, la CSA-Bénin et la CGTB soit mis en place pour étudier la question en profondeur.
Publicité
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article