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Corruption à la présidence et dans tous les ministères: " Les proches du pouvoir exploitent les failles du système "

La corruption et l'impunité continuent d'être le lot quotidien des cadres à la présidence et dans la quasi-totalité des ministères à l'ère du changement. C'est le moins que l'on puisse croire selon le porte parole du Fonac, Jean Baptiste Elias hier sur Golfe Télévision. " Les corrompus et les corrupteurs proches du pouvoir exécutif exploitent et profitent des failles du système ", a-t-il déclaré. Les frais de mission fictifs ne constituent pour lui, qu'une goutte d'eau dans l'océan de corruption où baignent les cadres et pas des moindres des ministères. Dans ce sens, il a rappelé la conférence du 19 juillet 2008 où il a dénoncé les frais de mission fictifs au ministère de la santé à hauteur de 100 Millions. des faits qui sont survenus avant l'arrivée de l'actuel ministre de la santé Késsilé Tchalla. Selon lui, les révélations du ministre Roger Gbégnonvi dans son ministère viennent corroborer les déclarations de la conférence et ne sont que la face visible de l'iceberg qu'est la corruption. Pire, le président de la République a pris un décret pour revoir à la hausse les frais de mission des cadres à l'intérieur du pays. Pour une journée, un cadre de la catégorie A a droit à 60.000Fcfa, catégorie B 45.000 et ainsi de suite. Aujourd'hui, chaque mois, les cadres s'arrangent selon Jean Baptiste Elias pour avoir 10 jours de tournée à l'intérieur du pays en complicité avec certains agents à la présidence comme dans les ministères. Ainsi, en plus des indemnités et des salaires, ces cadres ont 650.000 ou 450.000Fcfa chaque mois selon leur catégorie. le comble, les inspections générales dans les ministères ont été bloquées d'après le porte parole du Fonac. Il en veut pour preuve le ministère du sport où le ministre Galiou Soglo a enlevé de leurs postes les inspecteurs généraux. Encore que selon Jean Baptiste Elias, ces derniers n'ont commis aucune faute. Cela constitue une violation des décrets pris par le président de la République. L'autre paire de manches est le blocage des dossiers de certains cadres qui doivent être transférés aux ministères de la fonction publique et de la justice pour des sanctions disciplinaires. Le conseil des ministres, pendant douze mois a établi des fautes avérées et commises par certains cadres. Les mêmes conseils ont instruit les ministres de la fonction publique et de la justice à infliger à ces cadres des sanctions disciplinaires. Mais douze mois après, rien n'est fait. Et pour cause. Certains ministres, selon M. Elias ont bloqué ces dossiers. Face donc à la continuité de la corruption et de l'impunité, Boni Yayi doit raffermir son pouvoir. Car, à l'avènement du changement, le commun des béninois a rejeté tous ceux qui étaient trempés dans des affaires de corruption ce qui concerne la gestion de la chose publique. Mais aujourd'hui, avec les soi disant nouveaux, le phénomène perdure mais sous une autre forme. L'éradication de la corruption passe donc pour lui par le respect des textes de la République à tous les niveaux. " Mais inconsciemment ou consciemment et involontairement ou volontairement, la corruption fait son bonhomme de chemin à l'ère du changement " affirme le porte-parole du Fonac.
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