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Accès limité des populations à Internet au Bénin: Un frein pour l’usage des blog

Les bloggeurs, on en compte pas beaucoup au Bénin. En raison de l'accès limité des populations à Internet. Dans beaucoup de pays du monde et surtout africains, le blog a déjà fait son entrée dans divers secteurs d'activités. «Au Sénégal, écrit le journaliste Ibrahima Lissa Faye, les intellectuels tentent de jouer leur partition dans l'édification d'un Etat de droit et l'émergence d'un esprit républicain avec cet outil technologique (www.robertsagna.com/ ». Au Bénin, le blog, véritable vecteur aujourd'hui de partage de l'information fait figure de parent pauvre dans la vie quotidienne. C'est à croire que le pays vit en retrait de l'évolution technologie qui ne finit pas de surprendre. Mais non. L'Internet est une réalité au Bénin depuis une dizaine d'année. Cependant, on peut compter au bout des doigts ceux qui tiennent véritablement un blog ou qui en savent quelque chose. En effet, au Bénin, une grande partie de la population n'a toujours pas accès à Internet, outil qui fait désormais partie intégrante de la vie. Le grand problème encore est que la connexion Internet demeure toujours chère. Les trois principaux fournisseurs d'accès à Internet que sont Bénin Télécoms (ex- OPT), Pharaon Télécom et OTI pratiquent des prix élevés pour la bourse du Béninois moyen. Quel fonctionnaire de l'Etat pourrait enlever à chaque fin du mois 45.000 FCFA de son salaire pour payer une connexion de 64 méga octets de bande passante à Pharaon Télécom ? En tout cas pas les enseignants même du supérieur qui ont besoin du Net pour leur enseignement. Ainsi, rare sont donc les familles qui disposent d'une connexion à la maison. La connexion Wi-Fi qui pourrait permettre à beaucoup de famille ou de personne de se connecter à la toile est quasi inexistante ou méconnue. De plus, les cybers centres et cybercafés pratiquent des prix élevés. Une heure de navigation coûte entre 300, 400, 500 et 1000 FCFA à Cotonou, Porto-Novo, Parakou et autres villes secondaires, avec à la clé des connexions lentes malgré l'augmentation récente de la bande passante internationale de 45 mégabits par seconde à 155 mégabits par seconde. Il faut souvent mettre des heures pour pouvoir télécharger un fichier de quelques méga octets de taille. Le blog, système simple de publication sur le Web et sur le mobile (Wap, Imode, Mms) ; canal de libre expression et de partage d'information n'est pas à la portée de tout le monde. Les populations pourraient l'utiliser dans beaucoup de domaines d'activités non sans dénoncer les tares de la société et les mauvais agissements des dirigeants du pays. Mais il constitue encore un luxe pour elles. Et il faudrait attendre quelques années pour les voir pratiquer cet exercice dans leur vie. Par ailleurs, sur une population estimée aujourd'hui à 7 millions d'habitants en 2004, 0, 025 millions sont des internautes. Et dans ce lot, très peu dispose d'un weblog. Parmi cette population d'internautes, les professionnels des médias qui sont censés être à la pointe de la révolution, sont aussi on ne peut plus mal lotis. «Il a fallu que je vienne au Danemark pour connaître un blog et même en disposé», confie Casimir Atchokossi, un des 21 journalistes actuellement en formation à Danida Fellowship Centre à Copenhague sur le thème «Médias et démocratie». Celui-ci n'est pas le seul dans le cas. Ils sont nombreux les hommes des médias qui grâce à divers ateliers de formation à l'intérieur comme à l'extérieur du pays ont aujourd'hui un blog. «C'est grâce à une formation de Institut Panos Afrique de l'Ouest que j'ai créé mon premier blog (http://espace7@actifblog.com) que j'anime bien », déclare le journaliste Kokouvi Eklou. Quand l'accès à la connexion Internet n'est presque pas disponible sur toute l'étendue du territoire national, il est clair que les populations surtout celles qui vivent dans les localités rurales puissent tenir un blog. Avec la vitesse de l'évolution de la technologie, il est fort probable que d'ici à 2025 ou 2050, des Béninois en âge aujourd'hui de voter ne puisse pas connaître un blog, une technologie de leur époque. Christophe D. ASSOGBA
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