• Yayi transmet le projet de révision de la constitution au Parlement

    Le président de la République tient au projet de révision de la constitution du 11 décembre 1990 qui boucle ses 20 ans d'existence l'année prochaine. Il vient de saisir, par décret de transmission, le parlement d'un projet de révision de la constitution. Le décret de transmission à l'Assemblée nationale porte le n° 2009-548 du 3 novembre 2009 portant révision de la constitution. Si dans son application la constitution béninoise a permis au peuple béninois de traverser des situations difficiles et troubles, elle aura aussi montré des insuffisances par endroits. On se rappelle la polémique suscitée par les conditions d'organisation du deuxième tour des élections présidentielles et aussi la situation vécue lors des désistements des candidats Soglo et Houngbédji en 2001. Aucune disposition de la constitution n'a prévu ces cas. Ils ont donc été vécus comme une véritable épreuve par les Béninois. Bref, la constitution du Bénin a connu des hauts et des bas dans son application. C'est pour éviter à l'avenir ces difficultés et adapter la loi fondamentale à l'exigence démocratique que le président Boni Yayi a manifesté sa volonté de retoucher la constitution.

        Il avait en effet mis sur pied une commission constitutionnelle composée de personnalités indépendantes venant d'horizons disciplinaires divers et présidée par Maurice Ahanhanzo-Glèlè. Il a fait des propositions de réformes constitutionnelles. Il semble que c'est le texte proposé par cette commission qui est envoyé au parlement pour examen. On se rappelle que ce texte a opéré de grandes réformes telle la constitutionnalisation de la CENA et du Médiateur de la République. Le texte a aussi proposé que le président de la Haac soit désormais élu par ses pairs. Mais il semble que le chef de l'Etat a un point de vue contraire sur le sujet. Le problème de désistement et du délai des seconds tours des élections présidentielles y sont réglés. Dans le domaine des droits de l'homme, la violation des droits de l'homme par les officiers de police judiciaire donne désormais droit à des réparations. Mais la grande interrogation, c'est l'accueil que les députés, surtout ceux de l'opposition, réserveront à ce projet dans un contexte de longue crispation politique.


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