• Les leaders de l’Union fait la Nation ont été empêchés par le ministre des Affaires étrangères,  Jean Marie Ehouzu de rendre un dernier hommage à leur défunt collaborateur, l’ambassadeur Valéry Mongbè. La raison déconcertante avancée par le patron de la diplomatie béninoise, c’est qu’il s’agissait d’une cérémonie organisée uniquement pour les diplomates. Mais tous ceux qui étaient présents au ministère des Affaires étrangères hier, ont pu constater que les responsables du régime du Changement, des proches collaborateurs du chef de l’Etat ont été autorisés à prendre part à cet unique hommage officiel pour le défunt. Seul Antoine Kolawolé Idji a été accepté dans le rang de l’Union fait la Nation en sa qualité de diplomate. Les leaders ont dû rebrousser chemin pour aller assister à la veillée de prières qui a eu lieu au domicile du défunt.  


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  • Le président de la République tient au projet de révision de la constitution du 11 décembre 1990 qui boucle ses 20 ans d'existence l'année prochaine. Il vient de saisir, par décret de transmission, le parlement d'un projet de révision de la constitution. Le décret de transmission à l'Assemblée nationale porte le n° 2009-548 du 3 novembre 2009 portant révision de la constitution. Si dans son application la constitution béninoise a permis au peuple béninois de traverser des situations difficiles et troubles, elle aura aussi montré des insuffisances par endroits. On se rappelle la polémique suscitée par les conditions d'organisation du deuxième tour des élections présidentielles et aussi la situation vécue lors des désistements des candidats Soglo et Houngbédji en 2001. Aucune disposition de la constitution n'a prévu ces cas. Ils ont donc été vécus comme une véritable épreuve par les Béninois. Bref, la constitution du Bénin a connu des hauts et des bas dans son application. C'est pour éviter à l'avenir ces difficultés et adapter la loi fondamentale à l'exigence démocratique que le président Boni Yayi a manifesté sa volonté de retoucher la constitution.

        Il avait en effet mis sur pied une commission constitutionnelle composée de personnalités indépendantes venant d'horizons disciplinaires divers et présidée par Maurice Ahanhanzo-Glèlè. Il a fait des propositions de réformes constitutionnelles. Il semble que c'est le texte proposé par cette commission qui est envoyé au parlement pour examen. On se rappelle que ce texte a opéré de grandes réformes telle la constitutionnalisation de la CENA et du Médiateur de la République. Le texte a aussi proposé que le président de la Haac soit désormais élu par ses pairs. Mais il semble que le chef de l'Etat a un point de vue contraire sur le sujet. Le problème de désistement et du délai des seconds tours des élections présidentielles y sont réglés. Dans le domaine des droits de l'homme, la violation des droits de l'homme par les officiers de police judiciaire donne désormais droit à des réparations. Mais la grande interrogation, c'est l'accueil que les députés, surtout ceux de l'opposition, réserveront à ce projet dans un contexte de longue crispation politique.


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    Le Président Adrien HOUNGBEDJI, chef de l'opposition béninoise, invite le peuple à déjouer les manipulations de Yayi Boni sur la LEPI

     

    Cotonou, le 23/11/2009

     

    Mes chers compatriotes, Bonsoir !

     

    C’est de la LEPI que je veux vous parler ce soir. Un sujet préoccupant !

     

    Le peuple béninois dans son écrasante majorité, toutes opinions confondues, la souhaite depuis des lustres et s’est engagé à la voir réalisée.

     

    Pourquoi ? Eh bien parce que, au fil des élections, il est devenu évident pour chacune et chacun d’entre nous, que dans notre système actuel, la confection des listes électorales, élément essentiel dans un processus démocratique, n’est ni fiable ni contrôlée, et est émaillée de fraudes. De sorte que le modèle béninois envié partout en Afrique parce qu’il a permis d’organiser 11 scrutins sans violence et sans contestation majeure, repose en réalité tout entier sur notre attachement à la paix et sur la capacité de vos responsables politiques à accepter au nom de cette paix, des situations qui partout ailleurs engendrent tensions et guerre civile.

     

    Devant ce constat et pour soustraire notre Pays aux risques de contestations et de violences, nous avons ensemble décidé de voter le 13 mai dernier une loi instituant la Liste Electorale Permanente Informatisée. Son objectif est de réduire les inscriptions frauduleuses, de fiabiliser les listes et d’aboutir ainsi à des élections transparentes, en confiant à l’outil informatique la gestion des données recueillies sur le terrain par les hommes. Il s’agit donc d’un instrument qui associe l’Homme et l’outil informatique. Il n’y a donc de bonne LEPI que si les hommes chargés de sa mise en œuvre s’accordent sur les méthodes et sur les agents. Car avant que l’outil informatique ne soit saisi, ce sont des hommes qui vont sur le terrain, qui font la cartographie, c.-à-d., identifient les ménages, les villages et les hameaux.

     

    Car encore, avant que l’outil informatique ne soit saisi, ce sont des hommes qui, de porte en porte, grâce aux éléments fournis par les cartographes, procèdent au recensement de la population.

     

    Car enfin, avant que l’outil informatique ne soit saisi, ce sont des hommes qui relèvent les empreintes digitales, prennent les photos numériques…etc.

    Comme vous le voyez, à chaque étape du processus interviennent des hommes. Des hommes avec leurs parti-pris, leurs convictions, leurs passions qu’il importe de contrôler et de neutraliser, faute de quoi la transparence et la fiabilité deviennent de vains mots. Il suffit par exemple qu’une équipe de cartographes décide d’ignorer un hameau ou d’en inventer un, selon que la configuration politique à cet endroit du territoire est ou non favorable à son camp, pour que les données confiées à l’ordinateur soient fausses. Il suffit de même qu’une équipe de recensement décide d’amputer ou de majorer le nombre de personnes recensées dans une localité, pour que les chiffres confiés à l’ordinateur se trouvent majorées ou minorés.

     

    C’est pour écarter ces potentialités de fraude qui, sous prétexte de modernité et d’informatisation, nous ramènerait en réalité au système actuel, que la loi a prévu qu’à chacune des étapes où le sort du dispositif est confié à des hommes, le consensus doit être de règle. Consensus pour la désignation des responsables ;  consensus pour la désignation des cartographes; consensus pour la désignation des agents recenseurs…etc.

    Il n’est de bonne LEPI que consensuelle.

    Cette règle, le consensus dont notre pays connaît le contenu et les contraintes depuis l’historique Conférence Nationale des Forces Vives, rejette les rapports majorité/minorité et privilégie le dialogue et l’entente entre les acteurs. Dans le cas de la LEPI où il s’agit de s’assurer que les données recueillies par les hommes sont exemptes de fraude, il est impératif que les représentants du pouvoir, comme ceux de l’opposition, participent à toutes les opérations pour neutraliser les velléités de tricherie; tout comme il est impératif que des représentants avérés de la société civile y participent, leur présence étant un gage de modération et de sincérité. C’est à ce prix que le GHANA, pionnier dans notre sous-région, a pu organiser une élection propre.

     

    Les violations répétées de la loi et du consensus que nous avons dénoncées au cours de notre Conférence de presse du 17 novembre resteraient de simples signaux d’alarme, si 24 H après, le Chef de l’Etat lui-même n’avait publiquement apporté sa caution au forfait qui se perpétrait en lançant lui-même les opérations.

     

    Comme à son habitude, le Président Yayi BONI agit d’abord et réfléchit après. Nos écoles, nos hôpitaux et centres de santé, nos universités et même nos champs de culture ont déjà fait les frais de ce mode de gestion, fait d’improvisation et de précipitation. A sa place, tout autre se serait donné le temps et les moyens de vérifier les allégations de notre Conférence de presse, d’en discuter avec nous avant toute décision, et de rechercher des solutions.

     

    Que constatons-nous aujourd’hui, après la décision du Conseil des Ministres du 18 novembre ?

     

    Nous constatons vous et moi, que les 2 premières étapes de l’opération qui en comporte 3, se déroulent avec la seule participation des représentants du pouvoir puisque cartographes et recenseurs sont tous désignés par la majorité FCBE dont Monsieur Epiphane QUENUM est devenu l’exécuteur des hautes œuvres, promettant à la télévision de «serrer la corde au cou  des opposants.

     

    La LEPI dont nous voulions qu’elle instaure transparence et fiabilité est devenue la LEPI de l’exclusion et de l’opacité. Une LEPI hors la loi !

     

    La LEPI dont nous voulions qu’elle soit un facteur de paix est devenue un facteur de division et, à terme, un facteur de trouble, aux dires mêmes de Monsieur Chabi  SIKA qui promet déjà la prison à tous ceux qui ne partageraient pas la vision chaotique qu’il en a.

     

    Ce qui est en jeu, c’est la stabilité et la paix dans notre pays.

     

    La stabilité et la paix imposent à nos responsables un sens élevé de leurs devoirs et au Chef de l’Etat, celui de remplir loyalement les fonctions que notre peuple lui a confiées.

     

    Au nom de l’Union fait la Nation, j’en appelle une fois encore à la sagesse du Président Yayi BONI pour que la suggestion qu’il a émise de se «retrouver en présence de toutes les forces politiques et de la société civile pour procéder à une première évaluation» ne soit pas, cette fois encore, une clause de style et un faux semblant. Une ruse de plus !!!

     

    Au nom de l’Union fait la Nation, je salue les efforts de la Communauté internationale pour accompagner le Bénin sur la voie de l’amélioration de son système électoral, notamment les pays de l’Union Européenne, les Etats-Unis d’Amérique, ainsi que le système des Nations Unies.

     

    Je veux leur dire que le peuple béninois est mobilisé pour la réalisation de la LEPI. Cependant, nous pensons que les ressources que les contribuables de leurs pays respectifs mettent à la disposition du Bénin doivent servir, non pas à manipuler notre peuple et à légitimer une LEPI partisane au service de la réélection d’un homme, mais plutôt à assurer l’avènement d’une vraie démocratie et à améliorer le climat de paix qui règne chez nous.

     

    Au nom de l’Union fait la Nation, j’invite notre peuple à la vigilance. Jamais nous n’accepterons la LEPI non consensuelle et non transparente qui se met en place.

     

     Organisons-nous pour qu’elle soit tenue en échec: ni les menaces, ni le double langage n’entameront notre détermination.

    Continuons le combat pour que la LEPI ne soit pas la chose d’un parti, la chose d’un clan, mais la LEPI du Benin.

     

    Unis, nous sauverons notre pays de la dérive.

     

    Je vous remercie.

     

    Adrien HOUNGBEDJI

     

     

     




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  • ORTB: Le Président béninois, Yayi Boni, interdit l'antenne à l'opposition
     
    22 novembre 2009

     
    A l'heure où je vous écris, une émission se déroule sur les écrans de la télévision de l'ORTB concernant la mise en œuvre de la LEPI. L' émission était prévue pour le vendredi dernier. Devraient participer à ce débat, le Ministre Bababodi, un représentant de l'Union fait la Nation et une personne de la société civile ou un universitaire. L'union fait la Nation, qui a été contactée (à travers Lazare SEHOUETO), a désigné Michel Makpénon de la RB pour la représenter. Statisticien et spécialiste des questions relatives à la LEPI, il travaille sur le sujet depuis plus de quinze ans.
     
    L'émission fût reportée à Dimanche, ce jour donc. Dans l'après midi, l'universitaire initialement contacté a été appelé par les responsables de l'ORTB pour s'entendre dire que l'émission aurait été reportée. Michel Makpénon, lui, n'a reçu aucun appel. Il s'est néanmoins présenté à l'ORTB à l'heure convenue. Le Directeur de la Télévision Nationale, Stéphane TODOME, a alors signifié à Michel Makpénon qu'il n'était pas le bienvenu. Les agents de l'ORTB ont expliqué à Makpénon que des instructions ont été reçues (par qui ???) pour que le débat contradictoire se passe entre Epiphane Quenum et Karimou Chabi Sika !!! L'accès au studio lui a été donc interdit.
     
    L'animatrice de l'émission , Annick Balley, fût remplacée, soudainement, par son aîné Migan. Le débat contradictoire mettra finalement face à face Epiphane Quenum et Karimou Chabi Sika !!!
     
    Vive donc la Démocratie à la YAYI.

    Peuple Béninois, devons-nous, devez-vous continuer de tolérer ces dérives ?
     
    Où allons-nous au Bénin avec les change-menteurs ?
     
    Cotonou, le 22 novembre 2009

     
    Pour l'Union fait la Nation,
    Lazare Maurice SEHOUETO

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