• LETTRE OUVERTE DE L’HONORABLE RACHIDI GBADAMASSI A SALIFOU ISSA

    LETTRE OUVERTE DE L’HONORABLE  RACHIDI GBADAMASSI A SALIFOU ISSA

    Très cher "ami " Saley,

    Je t’ai lu dans la presse avec un engouement particulier. Je ne me suis pas étonné de ce que j’ai lu. Cela exhume ta nature réelle et le tréfonds de toute ta personnalité. Pour être sincère, je suis heureux que les choses prennent cette tournure. Au peuple béninois et à nos progénitures, nous laisserons certainement des traces dans les anales de l’histoire.

    Du fond de mon cœur, je n’ai jamais souhaité que nous en arrivions à ce niveau un jour mais puisque tu m’y conduis, allons-y donc !  

    Cela fait bientôt quatre mois que j’ai démissionné du groupe parlementaire G13. Je m’étonne que ce soit seulement maintenant que tu ressentes le courage de me répondre et de m’attaquer à travers une pseudo-conférence de presse à laquelle tu n’as même pas osé convier les journalistes. Sois courageux et assume tes actes. Je suis profondément attristé par tes propos et jusqu’à présent, je ne conçois pas encore comment tu puisses tomber si bas et si profond au bas du piédestal.

    Concrètement, qu’est-ce qui nous oppose ? Il est aisé de s’apercevoir aujourd’hui que la personnalité, la démarche, les aspirations profondes, les valeurs personnelles, les objectifs, la conception de la vie, l’éthique et tout nous opposent.

    Je suis sérieux cher "ami ", tout nous différencie et rien ne nous unifie. Si durant toutes ces années je t’ai supporté, c’est parce que je suis un homme au sens profond du terme. La différence entre toi et moi est que toi, tu es avide de gloire et de pouvoir. Moi, pas. C’est pour cela que je t’ai toujours laissé prendre le devant dans tout ce que nous avons entrepris ensemble. Comme c’est uniquement cela qui importe pour toi, je t’ai toujours laissé faire. Je te laissais faire parce que mon esprit est plus élevé que le tien. Je suis plus équilibré que toi.  

    Il y a également une autre chose qui nous différencie, c’est l’argent. Ton rapport à l’argent m’a toujours donné à réfléchir. L’argent pour toi est comme le sang qui circule dans tes veines. Tu veux amasser tout l’argent du monde parce que tu as peur de ne pas en avoir un jour et parce que pour toi l’argent est au-dessus de l’homme. Tu n’utilises plus l’argent mais l’argent qui  t’utilise en témoigne ton apparence physique. L’argent a éloigné de toi tous les hommes et tu t’es entouré uniquement de valets qui prient toutes les minutes que le souverain que tu prétends être leur jette une pièce ou un billet de banque.

    Moi par contre, je considère l’argent comme un instrument c’est pourquoi je l’utilise aisément. L’argent ne m’a jamais utilisé et ne m’utilisera jamais car j’ai appris à le connaître véritablement. A ta différence, j’ai toujours fait preuve de générosité désintéressée. Je donne parce que la religion m’a enseigné qu’il faut partager. Toi par contre, tu donnes parce que tu as envie de dominer, parce que tu es un paranoïa névrosé.

     

    Tout ce que j’ai acquis, je n’ai fait que dépenser encore au Bénin ici. Je n’ai jamais pensé à acquérir des biens en dehors de mon pays, tout simplement parce que la terre natale est le seul bien véritable qu’un être humain puisse posséder. Mon feu père m’a toujours dit qu’un homme qui bâtit sa fortune sur le sang, la drogue et l’escroquerie vend son âme au diable. M’inspirant de ton cas, je trouve que mon père a raison et que tout ce qu’il m’a enseigné est vrai  et m’a aidé à préserver ma vie jusqu’à ce jour.            

     

    En te lisant cher "ami", je me suis rendu compte que tu es frappé d’une amnésie ahurissante et il faut que je te rafraîchisse un peu la mémoire. Te souviens-tu des conditions et du moment où nous nous sommes connus toi et moi ? Il est de notoriété publique qu’en son temps tu n’étais pas du tout une bonne fréquentation pour moi. Le rapprochement entre toi et moi a dû se faire par le biais de ton respectable aîné El Hadj Lawal DAOUDA qui n’a rien à  t’envier aujourd’hui en matière de caractère et d’éducation. Je t’ai connu misérable, habitant une cour commune à Wologuèdè où tu vivotais en vendant des pièces détachées de voiture au bas de la maison que tu avais louée à cet effet.

    Ma conviction religieuse  m’empêche de me vanter des richesses acquises sur la terre car Allah même l’a dit « Vanité des vanités, tout est vanité. Tout ce que nous possédons dans ce bas monde n’est rien ». Le peu que j’ai, je préfère le partager avec les pauvres, ceux qui n’en ont pas afin de me faire une place dans les cieux. Contrairement à toi, je suis issu d’une famille très modeste et j’ai toujours accepté mes conditions que je me suis dignement battu pour améliorer avec honnêteté.  

    Je suis loin d’être un bébé qui a le biberon dans la bouche car j’ai toujours réfléchi avant de prendre mes décisions. La politique et les affaires ne font pas bon ménage et j’ai décidé de mon propre gré abandonner mes affaires au moment où je commençais la politique. Je n’ai pas honte de le dire et je t’invite à faire de même car la loi l’exige. Si tu as bonne mémoire, c’est parce que tu cumulais affaires et politique qu’on a failli, à un moment donné de t’enlever ton immunité parlementaire.

    En dehors de l’affaire COOVI, que peut-on me coller aujourd’hui ? Tu es très bien placé mieux que quiconque pour asserter que l’affaire COOVI est une machination politique contre ma personne. C’est le sens de fidélité en amitié dont je faisais preuve qui m’a conduit à faire ces expériences fortifiantes. C’est le même sens de fidélité en amitié qui fait qu’aujourd’hui je soutiens le Chef de l’Etat que j’ai rencontré par tes manœuvres en 2007 après les législatives. Mon attitude présente s’explique par l’engagement que toi et moi avons pris auprès du Président Boni YAYI. Nos amis et collègues du G13 ignorent cela et c’est le lieu de faire l’aveu.  

    Saley, peux-tu faire preuve d’honnêteté en disant au commun des Béninois comment tu es entré dans les affaires, combien tu dois à l’Etat béninois, comment tu as grugé le Président Boni YAYI, comment tu escroques le Président BIO TCHANE, combien d’engagements tu as pris sans jamais te soucier de les respecter …    

     

    Tu ignores qu’aujourd’hui tu es seul au sein du G13. Le Livre Saint en qui toi et moi croyons j’espère, affirme dans le Sourate Oudou, verset 78 : « Alehusamikoun Rajulu Rachidou », c’est-à-dire : « Il y a-t-il pas Rachid parmi vous ? S’il y avait Rachdi parmi vous, je n’allais pas vous faire disparaître ». Les catastrophes causées par mon départ du G13 sont comparables à celles du tsunami le plus puissant du siècle. C’est pour cela que ma démission a alimenté les chroniques au niveau de la presse nationale et internationale pendant plus d’un mois. Je ne crois pas qu’il en serait de même s’il s’agissait de toi. L’argent ne fait pas le charisme, encore moins l’orgueil.

     

    J’allais oublier de te dire que tu perds ton temps à Parakou. Cette ville m’a vu naître et grandir. Qui mieux que Parakou pourra me connaître ? Certainement personne. Il t’est impossible de ternir mon image à Parakou. Les habitants de Parakou savent très bien qui je suis avant de m’élire comme maire et deux fois député. Toi par contre, les populations de Malanville ignorent tout de toi et dans les jours à venir, tu auras de mes nouvelles par là-bas. J’ai fait mobiliser des gens à Parakou pour t’aider à dilapider les deux cent millions (200 000 000) que tu as amené après la réunion que tu as eue avec BIO TCHANE le vendredi dans ton bureau à Cotonou. Cette somme est insignifiante pour acheter les populations de Parakou. Viens me voir et je te dirai comment procéder.  

     

    Cher "ami", je suis désolé que cette lettre ouverte ne puisse contenir tout ce que je sais de toi. Ceci tient lieu d’avertissement et de mise en demeure. Cette fois-ci, j’ai fait preuve de politesse et de bienséance. A l’avenir, j’irai plus loin et si tu veux, nous allons déterrer la hache de guerre. Si tu as le courage, réponds au débat contradictoire auquel je t’invite. C’est le lieu idéal pour évoquer les dossiers les plus importants et de mesurer nos niveaux de dignité. « Dis-moi qui tu es et je te dirai qui tu hantes » a dit le proverbe.

     

    Courageusement, je signe !

     

     

     

    Rachidi GBADAMASSI

     




  • Commentaires

    1
    BOUKARI
    Vendredi 18 Septembre 2009 à 23:31
    COMMENTAIRE
    MON FRERE GBADAZMASSI;je n etais pas lu jusqu au bout mais je pari qu on ta redigé cette lettre et la personne qui l afaite n a fait que ecrire au faite ceque toi tu es et non ce que salley est,car jai grandi avec toi à zongo zenon à parakou et on a vu comment tu as batti ta vie je veux dans de faux en ce qui concerne mon frere qui en prison sazches que la maniere dont tu nous fais soufrir et le chagrin que mon pere a du subir avant de mourir parce que son etant en prisons depuis des années ALLAH LA TOUT PUISSANT te le paiera INCHA ALLOU
    2
    Aristide Aitchedji
    Lundi 8 Octobre 2012 à 19:25
    Désolation
    C'est bien beau d'aligner des mots et des mots, et bien, pour finalement pas grande chose. C'est honteux de voir des gens qu'on pourrait prendre d'exemples se livrer à des querelles d'enfants...Boukari, celui qui a écrit cette lettre n'a fait que la traduction directe de ce que disait Rachidi. A l'avenir, mon cher Rachidi, trouvez mieux... Sur ce que je viens de lire, vous m'avez vraiment deçu. Un texte dépourvu de logique, sans sens réel...Grand frère, la politique, ce n'est pas ça. Une question: Profession: Politicien?
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