• Bénin: sur les traces des vautours d’organes humains

    Benin

    Sur les traces des vautours d’organes humains

     

    Au Bénin, les organes humains font l’objet d’un trafic et d’un commerce clandestin avec en toile de fond la profanation des tombes, des assassinats inhumains et des disparitions mystérieuses d’âmes.

    Fort heureusement, c’est dans la grande cour de la maison d’arrêt de Cotonou que je rencontrai notre criminel. C’était un après-midi du mois de mai. Nous, d’autres confrères et moi, montons à bord d’un véhicule 4X4 Prado. Le chauffeur, un homme robuste, nous conduit à la prison civile où nous attendons les donateurs de vivres aux prisonniers. A leur arrivée et après les salutations d’usage, s’ensuit la visite guidée des lieux en compagnie du régisseur et de ses collaborateurs. La prison grouillait de monde. On ne pouvait entendre les mouches volées tel le vacarme ressemblait fort bien à celle des grands jours de marché. Il était difficile de se frayer un passage parmi les prisonniers. Quelques militaires et gardiens en poste  nous aidaient à trouver un passage au milieu de l’immense foule. Les conditions de vie y sont exécrables. La veille de notre arrivée, une personne est morte dans la maison. Les prisons béninoises sont pleines comme des œufs : la population carcérale dépassent les 1000 prisonniers pour une capacité de 500 à 1000 détenus.

    Au détour d’une des cours de la maison, un prisonnier, Firmin Acakpo, cultivateur et guérisseur, m’approcha. Je ne t’ai pas venu m’entretenir avec lui. Mais nous avons échangé quelques minutes. Je lui demandai pourquoi il était dans cette maison et il n’hésita pas à me raconter ses forfaits.

    Des gris-gris très puissants

    Firmin n’est point un prisonnier comme les autres. C’est un homme maigre de 43 ans, précocement ridé par la prison. Les lèvres sèches et le ventre creux, il avait l’allure de quelqu’un qui est quotidiennement rongé par la faim. Comme les autres locataires de la prison, ils n’avaient droit qu’à deux repas par jour. Depuis neuf ans, il y séjourne pour « trafic d’organes humains ». Originaire de Kpomassè, une localité située à 51 kilomètres de Cotonou, la métropole économique du Bénin, il lui reste encore six ans à passer dans cette geôle. D’emblée, je veux comprendre comment on arrive à se procurer les organes humains. Le marché d’approvisionnement des organes humains est un peu partout, me répond-il. Des marabouts ou des guérisseurs traditionnels demandent à leurs clients de se procurer d’un organe humain (tête, cœur, sein, bosse, doigt et orteils, pénis et testicule, sang humain etc) pour les rendre riche ou les aider à faire prospérer leurs affaires ou à connaître des ascensions fulgurantes en politique ou en entreprise. A défaut de se procurer les organes exigés au marché Mahoulé de Dantokpa, à Cotonou ou dans celui célèbre de « Djakara » au Nigeria voisin ou de profaner les tombes des cimetières, des âmes sont simplement enlevées puis assassinées et leurs organes prélevés. Et c’est tout. Des dizaines de personnes, jeunes filles, enfants, mineurs, bossues et albinos sont assassinés, chaque année, à travers le pays, poursuit Firmin. Des tombes sont éventrées chaque jour. De nombreux enfants disparaissent mystérieusement sans que leurs parents les retrouvent. « Quand j’étais encore en activité, j’invitais des enfants dans mon couvent surtout les fillettes qui vendent et les assassinait froidement sans que personne ne sache. J’utilisais leurs organes pour fabriquer des gris-gris très puissants pour attirer l’argent, fructifier les affaires et même guérir des maladies occultes», raconte Firmin. Il affirme avoir fait manger de la chair humaine à des hommes d’affaires et des hommes politiques. « La plupart de ceux que vous voyez dans les grosses voitures utilisent des produits à base d’organes humaines ». En sept ans, il a tué des dizaines de personnes pour fabriquer ces produits occultes.

    Des millions gagnés

    Ces activités que Firmin exerce sur fond de trafic d’organes humains lui ont rapporté des millions. Avec tout cet argent, il a construit deux maisons dont une a été mise en location et s’est acheté une voiture. Quand on observe aujourd’hui Firmin, on ne voit pas en lui celui qui a compté des millions dans sa vie. Du haut de ses 1m66, il est vêtu d’une chemisette par dessus un pantalon en pagne local surmonté d’un gilet bleu nuit de prisonnier.

    Firmin, lui  demandé-je, quels sont les organes les plus prisés et qui rapporte gros ?

    -           La bosse d’un bossu et les organes d’un albinos, répond-il sans crainte.

    -           Vous en avez vendu de tels organes une fois dans votre vie?

    -           Non, je n’ai jamais pu mettre la main sur une bosse mais j’en ai acheté des parties au marché des ossements à Dantokpa.

    -           Et combien coûte une bosse et une tête d’albinois ?

    -           Je ne peux pas vous donner un montant exact mais ça va au-delà du million de francs cfa. Les bossus sont très recherchés. Ils constituent avec les albinos les proies les plus faciles.

    Le trafic et le commerce des organes humains ne datent pas d’aujourd’hui. Le phénomène est ancien. Le sacrifice humain et l’utilisation d’organes humains lors des rites et cérémonies cultuelles étaient une règle dans la société traditionnelle. La volonté de puissance, la soif d’accumulation de pouvoir surnaturels et de richesses matérielles constituent les fondements des survivances du trafic des organes humains. Le pillage des tombes dans les cimetières, les enlèvements et  assassinats de personnes pour y prélever des organes clés, la vente des ossements et des organes humains au marché ne représentent que les nouvelles stratégies récentes pour se procurer les organes humains. Quand le roi, qui avait le droit de vie et de mort sur ses sujets, décidait de sacrifier un esclave sur l’autel de ses aïeux lors des moments difficiles de la vie de la communauté à laquelle il appartient pour conjurer les intempéries, les calamités naturelles et les mauvais sorts, il ne le faisait pas dans l’intention de gagner de l’argent. Mais surtout par respect de la tradition pour maintenir l’équilibre de la cité et pour implorer la bénédiction des dieux et des ancêtres en vue d’une harmonie et une bonne marche des activités dans le royaume. A l’époque, les esclaves qui étaient généralement des captifs de guerre étaient les proies sacrifiés aux dieux tutélaires.

    La pierre à la place du cœur

    Mais les choses ont changé. Véritablement. Les royaumes n’existent presque plus ou tout au plus ont changé de visage. La tradition est galvaudée. L’avidité de pouvoir ou de puissance, la quête effrénée de puissance de domination sur les autres conduit des individus et souvent pas des moindres au sacrifice humain ou à l’utilisation de produits occultes à base d’organes humains. Les organes humains utilisés dans les rites cultuels alimentent des circuits commerciaux à l’intérieur du pays et même au-delà des frontières en direction du Nigeria voisin et même du Gabon où vit une forte communauté de Béninois depuis des années. Le besoin grandissant d’utilisation d’organes humains pour la fabrication de poudres, de talismans, d’amulettes de toutes sortes a fait naître des rapaces, grand pourvoyeurs de la tradition et des religions endogènes devant l’éternel. Il est évident qu’il existe des hommes et des femmes qui sont  incapables de gagner aujourd’hui honnêtement leur vie.

    « C'est honteux, c'est malheureux de la part de ces gens là. Les préleveurs d'organes humains ont la pierre à la place du cœur. Je ne pense pas que c'est le chômage qui conduit à cette pratique. Ce sont des paresseux, je les classe au même titre que les trafiquants de drogue, les malfaiteurs et divorcés de la société. C'est des paresseux qui veulent gagner de l'argent sans aucun effort. C'est impensable qu'on puisse enterrer un être humain et c'est leurs organes humains qui constituent un commerce pour les autres », affirme Martin Assogba, président de l'Association de lutte contre le raciste, l'ethnocentrisme et le régionalisme (ALCRER), une ONG qui fait la promotion des droits de l'homme, de la bonne gouvernance et de l'éducation civique et morale.

    Très révolté et remonté contre la pratique, celui-ci préconise la prison pour les criminels et leur élimination simple de la société dans les règles de l’art. Mais il avertit que seule une bonne éducation aux enfants, adultes de demain, peut empêcher la manifestation d’actes criminels dans la société. « Il faut bien éduquer les enfants. Je demande aux parents démissionnaires de donner l'éducation qu'il faut à leurs enfants pour leur faire comprendre le bien du mal. C'est dans l’absence d’éducation que tout ça là vient. Aujourd'hui, il y a beaucoup de parents qui ont démissionné ».

    Ils sont dissimulés dans des sacs

    Les organes humains se vendent à Mahoulé à Dantokpa (plus grand marché de l’Afrique de l’ouest) comme des denrées alimentaires. Ce marché fort de dizaines d’étalages bien garnis d’ossements, de peaux et d’autres restes d’animaux puants, est situé aux abords du lac Nokoué. Sur les étales, il n’y a pas d’organes humains mais ils sont dissimulés dans des sacs sous les étalages ou dans la poche du vendeur. Nul ne peut se faire servir un organe humain dans ce marché au premier coup s’il n’est pas un habitué des lieux, un initié ou avertit de certains codes d’achat. C’est  au bout d’un long processus de mise en confiance que les vendeurs se décident à livrer le produit à leur clientèle « Quand tu vas au marché et que tu n’est pas un initié, on peut te vendre des organes d’animaux à la place d’organes humains », déclare Dah, un tradi-praticien demeurant à Cotonou. Mahoulé, n’est pas le seul lieu d’approvisionnement en organes humains au Bénin. De nombreux couvents sont des points de vente d’organes humaines surtout frais. Là comme à Dantokpa, tout s’opère dans la clandestinité entre initiés et intermédiaires véreux. «  Si tu veux un organe humain et que tu ne passe pas par un intermédiaire, tu ne le trouvera pas. La probabilité est très faible de le trouver au marché tout de go un organe à acheter sans être initiés ou sans intermédiaires », renchérit-il. Les couvents de certaines divinités sont construits sur des restes humains. Il arrive souvent de trouver des organes humains qui gardent encore toute leur fraîcheur sans être mis au frais  dans ces marchés, couvents et auprès de trafiquants. Dans ces cas, la conservation se fait en recouvrant l’organe dans un tissu blanc, trempé dans une bonne quantité de miel puis emballer dans des sachets noirs.

    Par ailleurs, il existe, dans presque tous les villages du Bénin, des marchés de vente d’ossements et de reste d’animaux dans lesquels sont souvent dissimulés des organes humains.

    Le sang de Kate

    Comme Firmin, ils sont nombreux les inculpés et les condamnés pour trafic d’organes humains, détenus dans les neuf prisons béninoises. Quelques semaines avant ma rencontre avec Firmin, Avocèvou Dieudonné, prêtre de la divinité Dah Yovo faisant partie de ces criminels, a été arrêté (le 5 février 2013), par la Brigade de Gendarmerie de l’arrondissement de Ouando, à Porto-Novo, la capitale politique pour avoir assassiné l’un de ses amis pour sa divinité. Lorsque les flics ont procédé à la destruction de la divinité après ses aveux et l’arrestation d’un de ses complices, le sieur Louis Houndékon, des crânes et ossements humains de tout genre ont été déterrés dans son couvent. Des couvents remplis autant d’horreurs pullulent à travers le pays. D’autres ouvrent certainement leur porte pour s’adonner à la même pratique.

    Dans la première semaine du mois de janvier de cette année, deux fillettes, de la même famille, Djandja Moïba et Samiratou, âgées de 9 ans, sont sauvagement assassinées à Inirou, dans l’arrondissement de Kilibo, une localité de la commune de Ouèssè, située à environ 300 kilomètres au nord de Cotonou. Quelques semaines plus tard, neuf présumés auteurs de l’assassinat ont été appréhendés à Toui, un autre arrondissement de la même commune, par la gendarmerie avec les têtes fracassées et d’autres organes des deux fillettes. Depuis lors, ils croupissent à la prison civile d’Abomey.

    En 2012, toujours dans la localité de Kilibo, un homme a été arrêté avec un sac contenant la tête d’une fillette de trois ans assassinée. Trois ans plus tôt (jeudi 12 mars 2009), une volontaire américaine, originaire de la Géorgie, Catherine Puzey, âgée de 24 ans, travaillant comme enseignante d’anglais dans une école pour le Corps de la Paix au Bénin, depuis juillet 2007,  a été assassinée à  Badjoudé  dans la commune de Ouaké, une petite ville au nord-ouest du pays. Les assassins avaient recueilli le sang de la jeune volontaire et prélevé des organes avant de disparaître dans la nature. La nouvelle de la mort de Kate, comme l’appelle affectueusement ses amis, avait bouleversé beaucoup de monde dans le pays. Les enquêtes des forces de sécurité ainsi que celles du FBI - services de renseignements américains –  ont permis de mettre la main sur des présumés auteurs du crime : les sieurs Jacques Constant Bio, Jacques Aurélien Bio et Gafari Amoussa, toujours en prison. Selon l’ambassadeur des Etats-Unis près le Bénin en poste au moment du drame, Gayleatha Brown, l’assassinat insensé et vicieux de Kate révolte toute personne qui accorde partout du prix à la vie, à la liberté et aux droits de la femme.

    $135   à $555 une poche de sang

    Des actes crapuleux et inhumains comme celui perpétré sur la personne de Kate sont monnaies courantes au Bénin. Ils sont encouragés par des pratiques religieuses traditionnelles de plus en plus friandes en organe humain. C’est le cas du  « kininsi », un fétiche qui donne le pouvoir et distribue la richesse mais très consommateur du sang humain.

    Le panthéon béninois est riche en divinités de toutes sortes et de toutes couleurs dont une bonne dizaine est consommatrice de sang humain, selon les explications des féticheurs et guérisseurs traditionnels. Depuis quelques années, de nombreux jeunes cybercriminels s’offrent les pouvoirs de ces fétiches pour arnaquer sur Internet. Ainsi, un marché noir qui prend de l’ampleur existe autour du sang humain. Ce marché gravite autour des unités de banques de sang des hôpitaux du pays. Le marché est animé par les agents et auxiliaires de santé et leurs intermédiaires qui fournissent le sang humain à des trafiquants qui les revendent ensuite à des consommateurs illicites composés d’évangélistes, de pasteurs, de guérisseurs, de maîtres et apprentis sorciers, de cybercriminels. La liste n’est pas exhaustive : tous les assoiffés de pouvoir, de richesse et de puissance de domination des autres en raffolent. Le sang trafiqué est aussi vendu aux détenteurs de ces fétiches. L’un de mes cousins en avait un dans sa chambre à coucher à des fins de cybercriminalité.

    Une poche de sang vendue à 2000 francs CFA soit environ US $5 au niveau des hôpitaux au lieu de 45 000 francs CFA soit environ $100 (si l’on tient compte des prélèvements, réactifs et conservations), selon Patrick Honvou, président de l’Association des donneurs bénévoles de Sang du Bénin, cellule du centre National Hospitalier Hubert Mage de Cotonou, coûte sur le marché noir 60 000 ($135) à 250 000 francs CFA ($555). D’après Honvou, le sang humain est un produit que l’argent ni l’or ne saurait  acheter. C’est pourquoi, il est distribué sous forme de don et en aucun cas ne peut prendre valeur monétaire de la sorte.

    Au Bénin, le sang humain est cédé sur présentation d’une ordonnance de n’importe quel médecin. L’acquisition facile du sang encourage son trafic. Les faussaires fabriquent eux-mêmes des ordonnances médicales. Ils utilisent ces fausses ordonnances pour acheter des poches de sang. Il est impossible de déterminer la provenance du petit papier et même à tracer plus tard le liquide vitale lorsqu’il pénètre le circuit du marché noir.

    Le trafic de sang a commencé avec les poches de sang avariées (infectées par le Vih/Sida) puis s’est généralisé au sang sain. Ce trafic de sang très lucratif, à l’origine des pénuries de sang qu’on observe dans les hôpitaux, se fait aussi en direction du Nigéria, confie des acteurs. « Le trafic et la pénurie de sang qui en découle sont souvent à leur point nodal à la veille des consultations électorales, des nominations à des hautes fonctions administratives et au moment de la veille des fêtes de fin d’années où les gens ont des besoins en dépenses assez élevés », affirme Dah Tomali, guérisseur à Porto-Novo. Le trafic est aussi organisé de pair avec des prélèvements d’organes sur les cadavres dans les morgues des hôpitaux.

     

    10 à 20 ans de travaux forcés

    Mais la justice ne ferme pas du tout les yeux sur les vautours d’organes humains lorsqu’ils sont pris la main dans le sac. « Lorsque vous faites des choses qui sont interdites par la nature, la nature punit tout le monde. L'âme de ces défunts dont ils prélèvent les organes pour aller vendre les poursuivront et ils se feront prendre tôt ou tard », affirme Assogba.

    Au Bénin, la loi dispose que « (…) Tout acte d’anthropophagie, tout trafic ou cession de chair humaine à titre onéreux ou gratuit sera puni des travaux forcés à temps ». Le dernier alinéa de l’article 302 du code pénal en vigueur actuellement au Bénin est ferme sur le trafic de toute partie du corps humain. Selon Sylvestre Farra, greffier à la Cour d’appel de Cotonou, « le trafic d’organes humains est un crime ». De ce fait, « c’est la cour d’assises qui connaît de son sort », explique-t-il. Le juriste Noël Guèguèzo indique, quant à lui, que « tous les acteurs impliqués dans le trafic des organes humains sont punis par la loi ; aussi bien les auteurs que les complices ». Il ajoute, en effet, que « deux modes opératoires sont souvent décelés dans ce crime. D’abord, il y a des personnes, qui nuitamment vont profaner les tombes pour en extraire les organes humains. Ensuite, il y a d’autres qui détruisent les tombes pour s’approvisionner en organes humains en complicité avec les gardiens de cimetière ».

    Selon un juge de la Cour d’appel de Cotonou, « les peines auxquelles sont condamnées les personnes impliquées et jugées coupables de ce crime varient de 10 à 20 ans de travaux forcés ». Et dans la plupart des cas, « les inculpés reconnaissent les faits qui leur sont reprochés. Ils disent souvent l’avoir fait à des fins d’enrichissement, de protection contre les mauvais esprits… », poursuit le juge. Parfois, le trafic d’organes humains est doublé de « pratique de charlatanisme qui est une infraction aussi durement punie », précise Guèguèzo.

    Cependant, le magistrat tout comme le greffier Farra, fait constater que « le crime de trafic d’organes humains n’est pas fréquent aux cours d’assises. C’est un ou deux cas qu’on retrouve à chaque fois que les assises se tiennent ». Il en est ainsi aussi bien à la cour d’appel de Cotonou, à celle d’Abomey que de Parakou, les trois cours d’appel du pays.

    Pour combattre le phénomène, des dignitaires de culte vodun recommandent désormais une enquête de moralité pour toute implantation d’un vodun, une autorisation préalable et une supervision du couvent. " Plus jamais ça au Bénin " est leur leitmotiv afin que cesse les pratiques inhumaines qui n'honorent pas la culture béninoise.

     

    Christophe D Assogba

     

    En chiffres

    Le Bénin dispose de neuf prisons dont on ne connaît pas l’effectif exacte de la population carcérale. En dehors de la maison d’arrêt de Missérété pleine à 100 %, les autres prisons sont remplies à plus de 300 %.  Par exemple, d’’une capacité d’environs 1000 places, la maison d’arrêt de Missérété abrite au 12 juin 2013, 1042 détenus aux statuts divers : 751 condamnés, 290 inculpés, 59 détenus ayant leurs dossiers à la chambre d’accusation et 231 ayant leurs dossiers encore à la chambre d’instruction. La prison civile de Cotonou compte à la date du 20 juin 2013, 2045 pensionnaires pour une capacité de 500 détenus. Tandis que celle d’Abomey compte 1171 détenus à la date du 18 Juin 2013 pour des dortoirs d’une capacité de 250 places.

     

    L’achat ou la vente d’organes humains requiert la maîtrise de certains codes ou langages de vente. Chaque organe a un nom que seul l’initié sait de quoi il est question. Si vous voulez acheter une tête d’homme, prenez la peine de connaître comment il est désigné dans le marché sinon vous n’aurez pas satisfaction ou vous vous ferai servir du faux. Une tête d’homme est désigné sous le nom de « kanlin dou jetà », un tibia humain « zakètè », un fémur humain « awahou », une main « alö », les poils « foun » etc…« sin » désigne l’eau de toilette d’un cadavre. La liste n’est pas exhaustive mais d’habitude, les non-initiés se perdent quand ceux qui maîtrisent le langage échangent.

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  • Commentaires

    1
    Mardi 10 Mai 2016 à 11:09

    Thinking it is light, ignorance is darkness, ignorance it was heresy for human and most contemptible are those who mistreat subordinates.

    2
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    3
    Dimanche 20 Décembre 2020 à 11:41
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