• Congestion portuaire en Afrique de l’Ouest et du Centre <!-- @page { size: 21cm 29.7cm; margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } -->

    Congestion portuaire en Afrique de l’Ouest et du Centre

    Des approches de solution

    Les ports des pays de l’Organisation maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre font face de multiples problèmes. Au nombre des problèmes, on peut citer la corruption qui ne facilite pas les investissements pérennes et encourage la perte de fiscalité pour les économies des Etats et le mécontentement public des acteurs. A ce problème majeur s’ajoute la congestion portuaire. Ce problème a été débattu au cours des plénières de la deuxième journée du symposium de Cotonou et des ateliers hier. Selon le Coordonnateur Régional Ssatp pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, M. Yao Adzigbey dans les pays de développement, les ports constituent un maillon clé du développement économique. D’après ses explications, les effets de la congestion au niveau des ports affectent la programmation des transports maritimes. Pour lui, la congestion demeure un problème épineux croissant, en raison de l’inefficacité et de l’attitude liée aux activités de maximisation de la rente dans les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. La congestion entrave aussi l’augmentation de la capacité portuaire. Pour régler ce problème, il préconise l’amélioration de l’efficacité, développer la capacité et acquérir des équipements modernes. Il préconise aussi la mise en place de rides positives. Selon lui, le problème de la congestion doit également se régler le long de la chaîne logistique. «Il est important d’adopter pour l’ensemble de la chaîne de logistique une approche qui minimise le transfert des problèmes d’un endroit à un autre. Développer des systèmes terrestres équipés d’infrastructures intermodales adéquates pourra contribuer à régler les problèmes de congestion des ports, améliorer la flexibilité aux chargeurs dans le choix des ports. Il faut améliorer les procédures douanières et autres formalités nécessaires dans les enceintes portuaires et le long du corridor par l’utilisation des «guichets uniques » informatisés et le programme Columbus d’utilisation des techniques TI », a conclu M. Yao Adzigbey.


    votre commentaire
  • Erosion côtière au Bénin

     

    Djondji déloge ses morts

     

    Victimes de l’érosion côtière, les populations de Djondji au Bénin ont, il y a quelques semaines, été contraintes de déloger les dépouilles de leurs défunts parents que les flots menacent d’emporter.

     

    Christophe D. ASSOGBA

     

    Jonché de cocotiers, le village de Djondji dans l’arrondissement de Djègbadji dans la commune de Ouidah, ville historique située à environ quarante kilomètres de Cotonou, la métropole économique du Bénin, est en ruines. Assis  dans un coin, à même le sol, un homme la quarantaine, un chapeau posé sur sa tête, lave à l’aide d’une éponge des ossements qu’il venait de soustraire d’une tombe. A côté de lui, une femme dans la quarantaine aussi, range soigneusement des ossements dans un sac de jute qu’elle venait de sécher au soleil.  Un peu plus loin, un jeune homme récupère de l’eau de mer dans une bassine renflée qu’il porte vers un homme, la cinquante,  assis sur un tronc de cocotier en train de toiletter des ossements d’un défunt. Le travail des uns et des autres est rythmé par les bruits incessants des vagues marines, comme une musique de fond à laquelle se mêlent leurs bavardages absorbés par leurs tâches. Des regards tristes, anxieux, pensifs témoignent de la douleur de leur travail. «La mer a ravagé nos maisons et envahi notre cimetière. Des tombes ont été englouties par les eaux. Moi,  j’ai eu la chance que la tombe de ma mère défunte n’a pas encore été avalée par l’océan. J’ai donc déterré les ossements de la défunte que je suis en train de laver afin de l’enterrer ailleurs», confie Michel Kpanou, pêcheur, le visage triste.

    Michel est loin d’être le seul dans ce cas. La quasi-totalité des familles du village ont été contraintes de déloger leurs défunts afin d’éviter que la mer ne les emportent comme c’est le cas pour certaines tombes déjà englouties. Les habitants récupèrent les squelettes de leurs défunts qu’ils lavent à l’eau et sèchent au soleil avant d’aller les enterrer dans un autre endroit plus en sécurité, loin de la mer. «Vous voyez ici les squelettes de mon feu père mort il y a de cela quinze ans. La mer a failli emporter la tombe. J’ai donc vite récupéré les ossements que je vais enterrer ailleurs», a déclaré Jean Sossavi, pêcheur et cultivateur. «J’ai tout perdu. Ma maison est complètement détruite. De plus, les tombes de mes parents ont été avalées par la mer», renchérit Samuel Mèdjan, pêcheur.

    En effet, les populations de Djondji vivent cette année les moments les plus difficiles de leur existence. Comme pour se venger d’elles, la mer, en colère, s’est déchaînée et l’érosion est en train de ravager le village occasionnant de nombreux dégâts.  Plus de 40 habitations ont été entièrement  détruites au cours du mois de mai 2009. Même le cimetière subit les affres de l’érosion.

     

    «…Nous ne pouvons pas abandonner notre village...»

     

    Situé en bordure de la mer, le village de  Djondji est habité depuis des lustres par des populations de pêcheurs. Menacée par l’érosion côtière, cette localité risque dans quelques années, si rien n’est fait pour freiner l’avancée des eaux, de disparaître de la carte du Bénin comme les quartiers Donatin, Tokplégbé, Finagnon, Akpakpa-Dodomey et Jak à Cotonou, selon une étude publiée en 2007 par l’International Institute for Environment and Economic Development (IIED), un organisme britannique. L’artiste musicien Ebawadé originaire de Djondji a ses parents qui vivent près de la mer depuis plus de cinquante ans. «L’érosion nous menace, confie-t-il. Nous avons envie de partir d’ici mais ne pouvons pas puisque c’est notre village. Nous ne pouvons pas abandonner notre village. C’est notre identité. C’est ici que nos parents nous ont mis au monde, qu’ils ont été enterrés mais malheureusement certains emportés par la mer. C’est ici que nos enfants sont nés. Si nous quittons ici, à quel village allons-nous appartenir ? J’appelle les autorités à notre secours». «Djondji, c’est la terre de nos ancêtres et nous ne pouvons pas quitter ici. La mer était loin de nous quand moi j’étais enfant. Aujourd’hui, elle s’est rapprochée et nous envahie. Il faut que les autorités nous aident à trouver une solution», lance Samuel visiblement dépassé par le désastre. Un appel entendu puisque le président Boni Yayi  s’est rendu à Djondji  le 08 juin 2009 pour constater les dégâts de l’érosion côtière et apporter son soutien aux sinistrés. Selon les explications fournies au président Boni Yayi par les populations,  cette érosion est due à la fermeture de l’embouchure entre le fleuve Mono et l'océan Atlantique située dans ce village. «Si on procède à  l’ouverture de  l’embouchure du fleuve, on aura plus ce problème», a dit l’artiste musicien Ebawadé à Boni Yayi. Selon Gilbert Medjè,  président du Front Uni de lutte contre l’avancée de la mer (FULAM), une association  qui s’est battue pour faire arrêter le prélèvement du sable marin à des fins économiques, on ne doit pas s’arrêter seulement à l’ouverture de l’embouchure du fleuve. «L’ouverture de l’embouchure ne va faire que atténuer ou déplacer le phénomène. Il faut réaliser des épis le long de la côte béninoise depuis Cotonou Est jusqu’à Hilacondji», déclare-t-il. Une solution préconisée aussi par l’IIED face à la menace de l’érosion imputable aux changements climatiques.


    .

     

     

     




     


    votre commentaire
  • <!-- @page { size: 21cm 29.7cm; margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } -->

    Bruno AMOUSSOU Cotonou le 14 Août 2009

    &

    Lazare SEHOUETO

    04 BP 0763

    Cotonou A Son Excellence

    M. le Président de la République,

    Chef de l’Etat,

    Chef du Gouvernement

    Cotonou

     

    Objet : Lutte contre la corruption et l’impunité

     

    Monsieur le Président de la République,

    Nous avons l’honneur d’attirer votre haute attention sur la déclaration liminaire du député Rachidi Gbadamassi lors de sa « conférence de presse » du 6 Août 2009.

    Evoquant plusieurs affaires de corruption et exhibant des documents à l’appui de ses affirmations, il vous demandait, avec insistance, de prendre vos responsabilités et d’éviter de faire preuve de complaisance. Cette demande avait déjà été formulée par des ministres et reprise dans des journaux généralement favorables aux thèses du gouvernement.

    Le député Gbadamassi a en outre fait observer que d’anciens ministres et ministres d’Etat, aujourd’hui députés, seraient impliqués dans ses affaires et s’abriteraient sous le couvert de leur immunité parlementaire pour échapper à la justice et aux sanctions.

    Aussi vous prions-nous, en nos qualités d’anciens ministres et de députés, de bien vouloir vous saisir de tous les dossiers en cause, notamment celui relatif au crédit-relais contracté par la SONAPRA et celui concernant l’achat de groupes électrogènes usagés par la SBEE. La saisine urgente de la justice, par vous, crédibiliserait votre combat contre l’impunité et permettrait de situer les responsabilités.

    Très attachés, comme vous, à la bonne gouvernance de notre pays, à la saine gestion des finances publiques et à la lutte contre l’impunité, nous vous assurons de notre soutien dans toute action que vous engagerez pour châtier les pilleurs de l’économie et les corrompus.

    Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de nos meilleurs sentiments.

     

     

    Bruno Amoussou Lazare SEHOUETO

     

     


    votre commentaire
  • MOTION DE DENONCIATION DU HARCELEMENT DU PRESIDENT YAYI CONTRE LES RESPONSABLES SYNDICAUX ET D’ORGANISATIONS DE MASSE

     

    -Considérant les exigences pressantes des travailleurs et des peuples formulées en termes clairs à travers leurs cahiers de doléances, Dossier du 14 septembre 2006 et 14 thèses en matière constitutionnelle, plates-formes revendicatives, etc. ;

    -Considérant les revendications issues de la concertation des centrales syndicales et de la Fesyntra-finances sur l’initiative de la CSTB qui sont : l’arrêt des attaques contre les acquis des travailleurs et des peuples, l’arrêt des privatisations des sociétés d’Etat (BENIN TELECOM SA, PORT AUTONOME, SBEE, SONAPRA, SONACOP…), l’arrêt des nouveaux programmes d’études (NPE), l’élection et la révocabilité des DG et autres dirigeants de sociétés d’Etat, la publication des contrats d’Etat à l’attention du peuple, etc.

    -Considérant qu’à la suite de la marche des travailleurs, des jeunes, des femmes et des populations de Cotonou et environs contre le pillage et les magouilles dans l’affaire CEN-SAD, le Chef de l’Etat a ouvertement annoncé que des représailles s’en suivraient, ce qui s’est concrétisé avec le diktat à l’IGE d’aller contrôler la gestion des fonds alloués aux centrales syndicales pour leur fonctionnement, alors qu’aucun cahier de charges n’avait été préalablement établi et exigé des bénéficiaires ;

    -Considérant la dénonciation par la CSTB et son Secrétaire Général Gaston AZOUA du harcèlement de Boni YAYI contre les syndicats et le rejet du contrôle de l’IGE dans ces conditions tel que cela ressort de la Déclaration du 12 août 2009 ;

    -Considérant qu’au lieu de répondre favorablement aux exigences populaires indiquées plus haut, le Président YAYI ouvre une nouvelle campagne de calomnies contre les travailleurs et les masses avec la mise en scelle de profiteurs et zélateurs de la tyrannie tels Amos Elègbè, Guillaume Attigbé (bien connu comme saboteur des luttes syndicales), Adrien Ahanhanzo-Glèlè, Timothé Adanlin et consorts et plus grave, il s’attaque à l’autonomie organisationnelle des syndicats en les harcelant en vue de les museler,

    -Considérant que ce faisant YAYI Boni confirme une fois de plus sa vieille pratique de tyran où on l’a vu envoyer Andoche Amègnissè en prison pour délit d’opinion, citer directement le Président du Comité Général de lutte de la Douane, Antonin Sékédé, en justice le 20 mars 2008 pour offense au Chef de l’Etat à propos de la dénonciation des sous de l’escorte non budgétisés jusqu’alors et de la question des 13 milliards de Bolloré pendant que jusque-là il se tait sur l’exigence de l’arrêt de l’impunité des tortionnaires et des pilleurs avec leur jugement et l’indemnisation des victimes de la répression, sur la traduction de Gero Amoussouga devant les tribunaux, etc. ;

    Les participants à la marche du 18 août 2009 :

    -Exigent l’arrêt du harcèlement des Centrales syndicales et du contrôle fasciste de l’IGE

    -Soutiennent les luttes des travailleurs et des masses ainsi que le rejet par le SG/CSTB Gaston Azoua de tout contrôle fasciste,

    -Dénoncent le silence complice et coupable du Chef de l’Etat sur l’impunité des criminels politiques et économiques,

    -Exigent le jugement immédiat des tortionnaires et des pilleurs nouveaux comme anciens,

    -Exigent la satisfaction des revendications pressantes des travailleurs et des masses ainsi qu’elles ressortent de cette motion.

    Halte à la tyrannie et aux harcèlements des syndicats et autres organisations démocratiques de masses.

     

    Cotonou, le 18 août 2009

    Les participants

     


    votre commentaire
  • LETTRE OUVERTE DE L’HONORABLE  RACHIDI GBADAMASSI A SALIFOU ISSA

    Très cher "ami " Saley,

    Je t’ai lu dans la presse avec un engouement particulier. Je ne me suis pas étonné de ce que j’ai lu. Cela exhume ta nature réelle et le tréfonds de toute ta personnalité. Pour être sincère, je suis heureux que les choses prennent cette tournure. Au peuple béninois et à nos progénitures, nous laisserons certainement des traces dans les anales de l’histoire.

    Du fond de mon cœur, je n’ai jamais souhaité que nous en arrivions à ce niveau un jour mais puisque tu m’y conduis, allons-y donc !  

    Cela fait bientôt quatre mois que j’ai démissionné du groupe parlementaire G13. Je m’étonne que ce soit seulement maintenant que tu ressentes le courage de me répondre et de m’attaquer à travers une pseudo-conférence de presse à laquelle tu n’as même pas osé convier les journalistes. Sois courageux et assume tes actes. Je suis profondément attristé par tes propos et jusqu’à présent, je ne conçois pas encore comment tu puisses tomber si bas et si profond au bas du piédestal.

    Concrètement, qu’est-ce qui nous oppose ? Il est aisé de s’apercevoir aujourd’hui que la personnalité, la démarche, les aspirations profondes, les valeurs personnelles, les objectifs, la conception de la vie, l’éthique et tout nous opposent.

    Je suis sérieux cher "ami ", tout nous différencie et rien ne nous unifie. Si durant toutes ces années je t’ai supporté, c’est parce que je suis un homme au sens profond du terme. La différence entre toi et moi est que toi, tu es avide de gloire et de pouvoir. Moi, pas. C’est pour cela que je t’ai toujours laissé prendre le devant dans tout ce que nous avons entrepris ensemble. Comme c’est uniquement cela qui importe pour toi, je t’ai toujours laissé faire. Je te laissais faire parce que mon esprit est plus élevé que le tien. Je suis plus équilibré que toi.  

    Il y a également une autre chose qui nous différencie, c’est l’argent. Ton rapport à l’argent m’a toujours donné à réfléchir. L’argent pour toi est comme le sang qui circule dans tes veines. Tu veux amasser tout l’argent du monde parce que tu as peur de ne pas en avoir un jour et parce que pour toi l’argent est au-dessus de l’homme. Tu n’utilises plus l’argent mais l’argent qui  t’utilise en témoigne ton apparence physique. L’argent a éloigné de toi tous les hommes et tu t’es entouré uniquement de valets qui prient toutes les minutes que le souverain que tu prétends être leur jette une pièce ou un billet de banque.

    Moi par contre, je considère l’argent comme un instrument c’est pourquoi je l’utilise aisément. L’argent ne m’a jamais utilisé et ne m’utilisera jamais car j’ai appris à le connaître véritablement. A ta différence, j’ai toujours fait preuve de générosité désintéressée. Je donne parce que la religion m’a enseigné qu’il faut partager. Toi par contre, tu donnes parce que tu as envie de dominer, parce que tu es un paranoïa névrosé.

     

    Tout ce que j’ai acquis, je n’ai fait que dépenser encore au Bénin ici. Je n’ai jamais pensé à acquérir des biens en dehors de mon pays, tout simplement parce que la terre natale est le seul bien véritable qu’un être humain puisse posséder. Mon feu père m’a toujours dit qu’un homme qui bâtit sa fortune sur le sang, la drogue et l’escroquerie vend son âme au diable. M’inspirant de ton cas, je trouve que mon père a raison et que tout ce qu’il m’a enseigné est vrai  et m’a aidé à préserver ma vie jusqu’à ce jour.            

     

    En te lisant cher "ami", je me suis rendu compte que tu es frappé d’une amnésie ahurissante et il faut que je te rafraîchisse un peu la mémoire. Te souviens-tu des conditions et du moment où nous nous sommes connus toi et moi ? Il est de notoriété publique qu’en son temps tu n’étais pas du tout une bonne fréquentation pour moi. Le rapprochement entre toi et moi a dû se faire par le biais de ton respectable aîné El Hadj Lawal DAOUDA qui n’a rien à  t’envier aujourd’hui en matière de caractère et d’éducation. Je t’ai connu misérable, habitant une cour commune à Wologuèdè où tu vivotais en vendant des pièces détachées de voiture au bas de la maison que tu avais louée à cet effet.

    Ma conviction religieuse  m’empêche de me vanter des richesses acquises sur la terre car Allah même l’a dit « Vanité des vanités, tout est vanité. Tout ce que nous possédons dans ce bas monde n’est rien ». Le peu que j’ai, je préfère le partager avec les pauvres, ceux qui n’en ont pas afin de me faire une place dans les cieux. Contrairement à toi, je suis issu d’une famille très modeste et j’ai toujours accepté mes conditions que je me suis dignement battu pour améliorer avec honnêteté.  

    Je suis loin d’être un bébé qui a le biberon dans la bouche car j’ai toujours réfléchi avant de prendre mes décisions. La politique et les affaires ne font pas bon ménage et j’ai décidé de mon propre gré abandonner mes affaires au moment où je commençais la politique. Je n’ai pas honte de le dire et je t’invite à faire de même car la loi l’exige. Si tu as bonne mémoire, c’est parce que tu cumulais affaires et politique qu’on a failli, à un moment donné de t’enlever ton immunité parlementaire.

    En dehors de l’affaire COOVI, que peut-on me coller aujourd’hui ? Tu es très bien placé mieux que quiconque pour asserter que l’affaire COOVI est une machination politique contre ma personne. C’est le sens de fidélité en amitié dont je faisais preuve qui m’a conduit à faire ces expériences fortifiantes. C’est le même sens de fidélité en amitié qui fait qu’aujourd’hui je soutiens le Chef de l’Etat que j’ai rencontré par tes manœuvres en 2007 après les législatives. Mon attitude présente s’explique par l’engagement que toi et moi avons pris auprès du Président Boni YAYI. Nos amis et collègues du G13 ignorent cela et c’est le lieu de faire l’aveu.  

    Saley, peux-tu faire preuve d’honnêteté en disant au commun des Béninois comment tu es entré dans les affaires, combien tu dois à l’Etat béninois, comment tu as grugé le Président Boni YAYI, comment tu escroques le Président BIO TCHANE, combien d’engagements tu as pris sans jamais te soucier de les respecter …    

     

    Tu ignores qu’aujourd’hui tu es seul au sein du G13. Le Livre Saint en qui toi et moi croyons j’espère, affirme dans le Sourate Oudou, verset 78 : « Alehusamikoun Rajulu Rachidou », c’est-à-dire : « Il y a-t-il pas Rachid parmi vous ? S’il y avait Rachdi parmi vous, je n’allais pas vous faire disparaître ». Les catastrophes causées par mon départ du G13 sont comparables à celles du tsunami le plus puissant du siècle. C’est pour cela que ma démission a alimenté les chroniques au niveau de la presse nationale et internationale pendant plus d’un mois. Je ne crois pas qu’il en serait de même s’il s’agissait de toi. L’argent ne fait pas le charisme, encore moins l’orgueil.

     

    J’allais oublier de te dire que tu perds ton temps à Parakou. Cette ville m’a vu naître et grandir. Qui mieux que Parakou pourra me connaître ? Certainement personne. Il t’est impossible de ternir mon image à Parakou. Les habitants de Parakou savent très bien qui je suis avant de m’élire comme maire et deux fois député. Toi par contre, les populations de Malanville ignorent tout de toi et dans les jours à venir, tu auras de mes nouvelles par là-bas. J’ai fait mobiliser des gens à Parakou pour t’aider à dilapider les deux cent millions (200 000 000) que tu as amené après la réunion que tu as eue avec BIO TCHANE le vendredi dans ton bureau à Cotonou. Cette somme est insignifiante pour acheter les populations de Parakou. Viens me voir et je te dirai comment procéder.  

     

    Cher "ami", je suis désolé que cette lettre ouverte ne puisse contenir tout ce que je sais de toi. Ceci tient lieu d’avertissement et de mise en demeure. Cette fois-ci, j’ai fait preuve de politesse et de bienséance. A l’avenir, j’irai plus loin et si tu veux, nous allons déterrer la hache de guerre. Si tu as le courage, réponds au débat contradictoire auquel je t’invite. C’est le lieu idéal pour évoquer les dossiers les plus importants et de mesurer nos niveaux de dignité. « Dis-moi qui tu es et je te dirai qui tu hantes » a dit le proverbe.

     

    Courageusement, je signe !

     

     

     

    Rachidi GBADAMASSI

     




    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique