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    Le Président Adrien HOUNGBEDJI, chef de l'opposition béninoise, invite le peuple à déjouer les manipulations de Yayi Boni sur la LEPI

     

    Cotonou, le 23/11/2009

     

    Mes chers compatriotes, Bonsoir !

     

    C’est de la LEPI que je veux vous parler ce soir. Un sujet préoccupant !

     

    Le peuple béninois dans son écrasante majorité, toutes opinions confondues, la souhaite depuis des lustres et s’est engagé à la voir réalisée.

     

    Pourquoi ? Eh bien parce que, au fil des élections, il est devenu évident pour chacune et chacun d’entre nous, que dans notre système actuel, la confection des listes électorales, élément essentiel dans un processus démocratique, n’est ni fiable ni contrôlée, et est émaillée de fraudes. De sorte que le modèle béninois envié partout en Afrique parce qu’il a permis d’organiser 11 scrutins sans violence et sans contestation majeure, repose en réalité tout entier sur notre attachement à la paix et sur la capacité de vos responsables politiques à accepter au nom de cette paix, des situations qui partout ailleurs engendrent tensions et guerre civile.

     

    Devant ce constat et pour soustraire notre Pays aux risques de contestations et de violences, nous avons ensemble décidé de voter le 13 mai dernier une loi instituant la Liste Electorale Permanente Informatisée. Son objectif est de réduire les inscriptions frauduleuses, de fiabiliser les listes et d’aboutir ainsi à des élections transparentes, en confiant à l’outil informatique la gestion des données recueillies sur le terrain par les hommes. Il s’agit donc d’un instrument qui associe l’Homme et l’outil informatique. Il n’y a donc de bonne LEPI que si les hommes chargés de sa mise en œuvre s’accordent sur les méthodes et sur les agents. Car avant que l’outil informatique ne soit saisi, ce sont des hommes qui vont sur le terrain, qui font la cartographie, c.-à-d., identifient les ménages, les villages et les hameaux.

     

    Car encore, avant que l’outil informatique ne soit saisi, ce sont des hommes qui, de porte en porte, grâce aux éléments fournis par les cartographes, procèdent au recensement de la population.

     

    Car enfin, avant que l’outil informatique ne soit saisi, ce sont des hommes qui relèvent les empreintes digitales, prennent les photos numériques…etc.

    Comme vous le voyez, à chaque étape du processus interviennent des hommes. Des hommes avec leurs parti-pris, leurs convictions, leurs passions qu’il importe de contrôler et de neutraliser, faute de quoi la transparence et la fiabilité deviennent de vains mots. Il suffit par exemple qu’une équipe de cartographes décide d’ignorer un hameau ou d’en inventer un, selon que la configuration politique à cet endroit du territoire est ou non favorable à son camp, pour que les données confiées à l’ordinateur soient fausses. Il suffit de même qu’une équipe de recensement décide d’amputer ou de majorer le nombre de personnes recensées dans une localité, pour que les chiffres confiés à l’ordinateur se trouvent majorées ou minorés.

     

    C’est pour écarter ces potentialités de fraude qui, sous prétexte de modernité et d’informatisation, nous ramènerait en réalité au système actuel, que la loi a prévu qu’à chacune des étapes où le sort du dispositif est confié à des hommes, le consensus doit être de règle. Consensus pour la désignation des responsables ;  consensus pour la désignation des cartographes; consensus pour la désignation des agents recenseurs…etc.

    Il n’est de bonne LEPI que consensuelle.

    Cette règle, le consensus dont notre pays connaît le contenu et les contraintes depuis l’historique Conférence Nationale des Forces Vives, rejette les rapports majorité/minorité et privilégie le dialogue et l’entente entre les acteurs. Dans le cas de la LEPI où il s’agit de s’assurer que les données recueillies par les hommes sont exemptes de fraude, il est impératif que les représentants du pouvoir, comme ceux de l’opposition, participent à toutes les opérations pour neutraliser les velléités de tricherie; tout comme il est impératif que des représentants avérés de la société civile y participent, leur présence étant un gage de modération et de sincérité. C’est à ce prix que le GHANA, pionnier dans notre sous-région, a pu organiser une élection propre.

     

    Les violations répétées de la loi et du consensus que nous avons dénoncées au cours de notre Conférence de presse du 17 novembre resteraient de simples signaux d’alarme, si 24 H après, le Chef de l’Etat lui-même n’avait publiquement apporté sa caution au forfait qui se perpétrait en lançant lui-même les opérations.

     

    Comme à son habitude, le Président Yayi BONI agit d’abord et réfléchit après. Nos écoles, nos hôpitaux et centres de santé, nos universités et même nos champs de culture ont déjà fait les frais de ce mode de gestion, fait d’improvisation et de précipitation. A sa place, tout autre se serait donné le temps et les moyens de vérifier les allégations de notre Conférence de presse, d’en discuter avec nous avant toute décision, et de rechercher des solutions.

     

    Que constatons-nous aujourd’hui, après la décision du Conseil des Ministres du 18 novembre ?

     

    Nous constatons vous et moi, que les 2 premières étapes de l’opération qui en comporte 3, se déroulent avec la seule participation des représentants du pouvoir puisque cartographes et recenseurs sont tous désignés par la majorité FCBE dont Monsieur Epiphane QUENUM est devenu l’exécuteur des hautes œuvres, promettant à la télévision de «serrer la corde au cou  des opposants.

     

    La LEPI dont nous voulions qu’elle instaure transparence et fiabilité est devenue la LEPI de l’exclusion et de l’opacité. Une LEPI hors la loi !

     

    La LEPI dont nous voulions qu’elle soit un facteur de paix est devenue un facteur de division et, à terme, un facteur de trouble, aux dires mêmes de Monsieur Chabi  SIKA qui promet déjà la prison à tous ceux qui ne partageraient pas la vision chaotique qu’il en a.

     

    Ce qui est en jeu, c’est la stabilité et la paix dans notre pays.

     

    La stabilité et la paix imposent à nos responsables un sens élevé de leurs devoirs et au Chef de l’Etat, celui de remplir loyalement les fonctions que notre peuple lui a confiées.

     

    Au nom de l’Union fait la Nation, j’en appelle une fois encore à la sagesse du Président Yayi BONI pour que la suggestion qu’il a émise de se «retrouver en présence de toutes les forces politiques et de la société civile pour procéder à une première évaluation» ne soit pas, cette fois encore, une clause de style et un faux semblant. Une ruse de plus !!!

     

    Au nom de l’Union fait la Nation, je salue les efforts de la Communauté internationale pour accompagner le Bénin sur la voie de l’amélioration de son système électoral, notamment les pays de l’Union Européenne, les Etats-Unis d’Amérique, ainsi que le système des Nations Unies.

     

    Je veux leur dire que le peuple béninois est mobilisé pour la réalisation de la LEPI. Cependant, nous pensons que les ressources que les contribuables de leurs pays respectifs mettent à la disposition du Bénin doivent servir, non pas à manipuler notre peuple et à légitimer une LEPI partisane au service de la réélection d’un homme, mais plutôt à assurer l’avènement d’une vraie démocratie et à améliorer le climat de paix qui règne chez nous.

     

    Au nom de l’Union fait la Nation, j’invite notre peuple à la vigilance. Jamais nous n’accepterons la LEPI non consensuelle et non transparente qui se met en place.

     

     Organisons-nous pour qu’elle soit tenue en échec: ni les menaces, ni le double langage n’entameront notre détermination.

    Continuons le combat pour que la LEPI ne soit pas la chose d’un parti, la chose d’un clan, mais la LEPI du Benin.

     

    Unis, nous sauverons notre pays de la dérive.

     

    Je vous remercie.

     

    Adrien HOUNGBEDJI

     

     

     




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  • ORTB: Le Président béninois, Yayi Boni, interdit l'antenne à l'opposition
     
    22 novembre 2009

     
    A l'heure où je vous écris, une émission se déroule sur les écrans de la télévision de l'ORTB concernant la mise en œuvre de la LEPI. L' émission était prévue pour le vendredi dernier. Devraient participer à ce débat, le Ministre Bababodi, un représentant de l'Union fait la Nation et une personne de la société civile ou un universitaire. L'union fait la Nation, qui a été contactée (à travers Lazare SEHOUETO), a désigné Michel Makpénon de la RB pour la représenter. Statisticien et spécialiste des questions relatives à la LEPI, il travaille sur le sujet depuis plus de quinze ans.
     
    L'émission fût reportée à Dimanche, ce jour donc. Dans l'après midi, l'universitaire initialement contacté a été appelé par les responsables de l'ORTB pour s'entendre dire que l'émission aurait été reportée. Michel Makpénon, lui, n'a reçu aucun appel. Il s'est néanmoins présenté à l'ORTB à l'heure convenue. Le Directeur de la Télévision Nationale, Stéphane TODOME, a alors signifié à Michel Makpénon qu'il n'était pas le bienvenu. Les agents de l'ORTB ont expliqué à Makpénon que des instructions ont été reçues (par qui ???) pour que le débat contradictoire se passe entre Epiphane Quenum et Karimou Chabi Sika !!! L'accès au studio lui a été donc interdit.
     
    L'animatrice de l'émission , Annick Balley, fût remplacée, soudainement, par son aîné Migan. Le débat contradictoire mettra finalement face à face Epiphane Quenum et Karimou Chabi Sika !!!
     
    Vive donc la Démocratie à la YAYI.

    Peuple Béninois, devons-nous, devez-vous continuer de tolérer ces dérives ?
     
    Où allons-nous au Bénin avec les change-menteurs ?
     
    Cotonou, le 22 novembre 2009

     
    Pour l'Union fait la Nation,
    Lazare Maurice SEHOUETO

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    Me Adrien Houngbédji, ancien président de l’Assemblée nationale, ancien premier ministre, challenger du candidat Boni Yayi au second tour de la présidentielle de 2006

     

    Porte-parole de l’Union fait la Nation,

     

    Au nombre des partis membres de l’Union fait la Nation (Un), tous représentés ici : le Prd, le Madep, la Rb, Force Clé, et le Psd, auxquels s’est joint le Mds. Au nom de toutes ces formations politiques, je voudrais d’abord dire merci à tous les manifestants qui ont pris sur leur temps et leurs activités pour témoigner de leur solidarité. Je voudrais les féliciter pour l’ordre et la discipline qui ont caractérisé cette manifestation.

    Je voudrais aussi remercier et féliciter les forces de l’ordre qui ont compris que l’intimidation ne …qui donc, nous ont fait cette marche en tant que citoyens conscients et responsables. Mes chers amis ici présents. Monsieur le Préfet cela fait bientôt 20 ans que le Bénin est revenu à la démocratie, est revenu aux libertés. Savez-vous à quel prix ? Des Béninois sont morts dans ce combat ; des Béninois ont été en prison dans ce combat ; des Béninois ont fui leur pays dans ce combat pour la liberté et c’est le fruit de ce combat dont nous jouissons ici après avoir consacré à la conférence nationale, sa pérennité   et son inviolabilité. Mais voici que depuis 3 ans et demi, le Bénin se trouve encore face au démon qu’il a cru avoir exorcisé à la conférence nationale. Vous ne pouvez plus dormir en paix chez vous ; vous avez peur. Même vous, les agents des forces de l’ordre, même vous le commandement. Il y a un proverbe Yoruba qui dit : « Kpanchan To Nan Iya Inlé, O Wa Lo Oké, Lo Wa Nan Iyao » (Le chicotte qui a battu la première femme est toujours suspendue. Elle battra la nouvelle femme). Nous ne voulons plus de ça et c’est pour ça que nous nous sommes battus pour revenir à la démocratie. Alors, je pose la question. Est-ce que c’est normal qu’un maire, qui a été élu, soit mis en prison pour 2 millions de FCFA qui ne sont pas prouvés, qui sont contestés, qu’il a proposé de restituer ?  Je vous pose la question, c’est votre conscience que j’interpelle. Est-ce qu’il est normal qu’il soit privé de liberté, éloigné de sa femme, de ses enfants, de ses concitoyens, pendant que,(oui pendant que, je le dis au gouvernement) il y a des pilleurs de l’économie nationale sont en liberté. Je le dis parce que je veux qu’on me poursuive. Ils savent que je sortirai les preuves, c’est pour ça qu’ils ne disent rien. Le ministre Fagnon a volé des centaines de millions à la Sonapra. Est-ce que vous trouvez normal que celui-ci soit en liberté, qu’il joue les ministres pendant qu’un pauvre petit maire, d’une petite commune est enfermé ? J’interpelle encore votre conscience. Nous avons fait plusieurs élections dans ce pays, en 91, en 96, en 2001, en 2003, en 2008. Il n’y a jamais eu de désordre. Il a suffi que Yayi Boni arrive pour qu’on retrouve ici dans notre pays, la violence électorale, la violence post électorale. Où allons-nous ? Si nous, nous n’étions pas des responsables, nous qui sommes ici présents. Si nous n’étions pas des responsables, si nous avions mis le doigt dans l’engrenage de la violence comme Yayi Boni, où en serait notre pays aujourd’hui ? Je voudrais vous citer quelques exemples. En 2006, vous, messieurs du commandement. Vous savez l’ambiance qui régnait dans cette ville, dans ce département de l’Ouémé et du Plateau et dans une bonne partie du Bénin ; c'est-à-dire l’ambiance qui a régné aux lendemains des élections. Si nous n’étions pas des responsables, si n’avions pas calmé la fureur des populations, est ce que Yayi Boni serait assis dans le fauteuil où il est assis là. Bien qu’il ait été élu, aux élections législatives qui ont suivi, ça a été la bagarre  ici à Porto-Novo, bagarre provoquée par les siens et mis en prison de ses adversaires. Bien qu’il ait été élu, les élections municipales sont arrivées et il refuse d’installer ceux qui ont été régulièrement déclarés élus, sous prétexte que ces partisans ont fait de recours à la Cour suprême, alors que la loi dit qu’il faut d’abord installer ceux qui ont été déclaré élus par la Cena et qu’on attende ensuite la Cour suprême. Est-ce que vous trouvez normal cela ?

    Monsieur le Préfet, messieurs du commandement, nous sommes en train d’aller droit dans le mur et c’est pour cela que nous avons saisi la journée d’aujourd’hui, 12 octobre, non seulement pour interpeller la conscience des concitoyens, mais aussi la conscience internationale pour dire : ce que nous voulons au Bénin, ce sont des missions de développement, ce sont des missions économiques. Nous ne voulons pas des missions de paix au Bénin. Nous ne voulons pas des missions de règlement de conflit au Bénin (…) si on veut des missions de développement, si on veut des missions économiques, il faut instaurer d’abord dans le Bénin d’aujourd’hui, un climat de paix, un climat de tolérance, un climat de justice. On ne peut pas arrêter un maire tout simplement parce qu’on veut prendre sa place à la mairie. Ce n’est pas normal. Voilà en gros la raison de la marche que nous faisons aujourd’hui. Vous voyez, nous sommes venus tous parce que nous avons compris que la liberté est essentielle. Vous avez derrière moi, Léhady Soglo. Vous avez derrière moi, le président Fagbohoun. Vous avez à côté de moi,  Lazare Sèhouéto. Vous avez plus loin Fikara Sacca. Vous avez le président Idji, vous avez Edayé, Montcho, Zossou. Tous ceux-là, c’est le Bénin ça. C’est le vrai Bénin que vous voyez là. Ils sont tous venus. Ils ont laissé leurs activités parce qu’ils estiment que c’est important. Ils ne voudraient pas marcher demain pour vous mettre en liberté vous aussi qui nous recevez aujourd’hui. Nous voulons que le droit soit respecté et cela nous unit. Vous pouvez être tranquilles, mes chers amis qui êtes venus. Nous ne nous diviserons pas sur l’essentiel. Nous irons jusqu’au bout de ce que nous avons commencé. Il n’aura qu’un seul parti, l’Union fait la Nation. Il n’aura qu’un seul candidat aux élections présidentielles. Car, nous voulons le départ de Yayi Boni »

     

     

     


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    Me Adrien Houngbédji, ancien président de l’Assemblée nationale, ancien premier ministre, challenger du candidat Boni Yayi au second tour de la présidentielle de 2006

     

    Porte-parole de l’Union fait la Nation,

     

    Au nombre des partis membres de l’Union fait la Nation (Un), tous représentés ici : le Prd, le Madep, la Rb, Force Clé, et le Psd, auxquels s’est joint le Mds. Au nom de toutes ces formations politiques, je voudrais d’abord dire merci à tous les manifestants qui ont pris sur leur temps et leurs activités pour témoigner de leur solidarité. Je voudrais les féliciter pour l’ordre et la discipline qui ont caractérisé cette manifestation.

    Je voudrais aussi remercier et féliciter les forces de l’ordre qui ont compris que l’intimidation ne …qui donc, nous ont fait cette marche en tant que citoyens conscients et responsables. Mes chers amis ici présents. Monsieur le Préfet cela fait bientôt 20 ans que le Bénin est revenu à la démocratie, est revenu aux libertés. Savez-vous à quel prix ? Des Béninois sont morts dans ce combat ; des Béninois ont été en prison dans ce combat ; des Béninois ont fui leur pays dans ce combat pour la liberté et c’est le fruit de ce combat dont nous jouissons ici après avoir consacré à la conférence nationale, sa pérennité   et son inviolabilité. Mais voici que depuis 3 ans et demi, le Bénin se trouve encore face au démon qu’il a cru avoir exorcisé à la conférence nationale. Vous ne pouvez plus dormir en paix chez vous ; vous avez peur. Même vous, les agents des forces de l’ordre, même vous le commandement. Il y a un proverbe Yoruba qui dit : « Kpanchan To Nan Iya Inlé, O Wa Lo Oké, Lo Wa Nan Iyao » (Le chicotte qui a battu la première femme est toujours suspendue. Elle battra la nouvelle femme). Nous ne voulons plus de ça et c’est pour ça que nous nous sommes battus pour revenir à la démocratie. Alors, je pose la question. Est-ce que c’est normal qu’un maire, qui a été élu, soit mis en prison pour 2 millions de FCFA qui ne sont pas prouvés, qui sont contestés, qu’il a proposé de restituer ?  Je vous pose la question, c’est votre conscience que j’interpelle. Est-ce qu’il est normal qu’il soit privé de liberté, éloigné de sa femme, de ses enfants, de ses concitoyens, pendant que,(oui pendant que, je le dis au gouvernement) il y a des pilleurs de l’économie nationale sont en liberté. Je le dis parce que je veux qu’on me poursuive. Ils savent que je sortirai les preuves, c’est pour ça qu’ils ne disent rien. Le ministre Fagnon a volé des centaines de millions à la Sonapra. Est-ce que vous trouvez normal que celui-ci soit en liberté, qu’il joue les ministres pendant qu’un pauvre petit maire, d’une petite commune est enfermé ? J’interpelle encore votre conscience. Nous avons fait plusieurs élections dans ce pays, en 91, en 96, en 2001, en 2003, en 2008. Il n’y a jamais eu de désordre. Il a suffi que Yayi Boni arrive pour qu’on retrouve ici dans notre pays, la violence électorale, la violence post électorale. Où allons-nous ? Si nous, nous n’étions pas des responsables, nous qui sommes ici présents. Si nous n’étions pas des responsables, si nous avions mis le doigt dans l’engrenage de la violence comme Yayi Boni, où en serait notre pays aujourd’hui ? Je voudrais vous citer quelques exemples. En 2006, vous, messieurs du commandement. Vous savez l’ambiance qui régnait dans cette ville, dans ce département de l’Ouémé et du Plateau et dans une bonne partie du Bénin ; c'est-à-dire l’ambiance qui a régné aux lendemains des élections. Si nous n’étions pas des responsables, si n’avions pas calmé la fureur des populations, est ce que Yayi Boni serait assis dans le fauteuil où il est assis là. Bien qu’il ait été élu, aux élections législatives qui ont suivi, ça a été la bagarre  ici à Porto-Novo, bagarre provoquée par les siens et mis en prison de ses adversaires. Bien qu’il ait été élu, les élections municipales sont arrivées et il refuse d’installer ceux qui ont été régulièrement déclarés élus, sous prétexte que ces partisans ont fait de recours à la Cour suprême, alors que la loi dit qu’il faut d’abord installer ceux qui ont été déclaré élus par la Cena et qu’on attende ensuite la Cour suprême. Est-ce que vous trouvez normal cela ?

    Monsieur le Préfet, messieurs du commandement, nous sommes en train d’aller droit dans le mur et c’est pour cela que nous avons saisi la journée d’aujourd’hui, 12 octobre, non seulement pour interpeller la conscience des concitoyens, mais aussi la conscience internationale pour dire : ce que nous voulons au Bénin, ce sont des missions de développement, ce sont des missions économiques. Nous ne voulons pas des missions de paix au Bénin. Nous ne voulons pas des missions de règlement de conflit au Bénin (…) si on veut des missions de développement, si on veut des missions économiques, il faut instaurer d’abord dans le Bénin d’aujourd’hui, un climat de paix, un climat de tolérance, un climat de justice. On ne peut pas arrêter un maire tout simplement parce qu’on veut prendre sa place à la mairie. Ce n’est pas normal. Voilà en gros la raison de la marche que nous faisons aujourd’hui. Vous voyez, nous sommes venus tous parce que nous avons compris que la liberté est essentielle. Vous avez derrière moi, Léhady Soglo. Vous avez derrière moi, le président Fagbohoun. Vous avez à côté de moi,  Lazare Sèhouéto. Vous avez plus loin Fikara Sacca. Vous avez le président Idji, vous avez Edayé, Montcho, Zossou. Tous ceux-là, c’est le Bénin ça. C’est le vrai Bénin que vous voyez là. Ils sont tous venus. Ils ont laissé leurs activités parce qu’ils estiment que c’est important. Ils ne voudraient pas marcher demain pour vous mettre en liberté vous aussi qui nous recevez aujourd’hui. Nous voulons que le droit soit respecté et cela nous unit. Vous pouvez être tranquilles, mes chers amis qui êtes venus. Nous ne nous diviserons pas sur l’essentiel. Nous irons jusqu’au bout de ce que nous avons commencé. Il n’aura qu’un seul parti, l’Union fait la Nation. Il n’aura qu’un seul candidat aux élections présidentielles. Car, nous voulons le départ de Yayi Boni »

     

     

     


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  • Faux médicaments

    L'appel de Cotonou lancé

    Des chefs d'Etat sous les auspices de la Fondation Jaques Chrirac s'engage pour la lutte contre les faux médicaments. hier ils ont lancé un  appel au Palais des Congrès de Cotonou

     


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