• Aéroports internationaux Jomo Kenyatta de Naïrobi et O. Tambo de Johannesburg: Un havre d’hygiène

    Aéroports internationaux Jomo Kenyatta de Naïrobi et O. Tambo de Johannesburg

     

    Un havre d’hygiène

     

    Quand on arrive aux aéroports internationaux Jomo Kenyatta de Naïrobi et O. Tambo de Johannesburg, une particularité saute aux yeux. A la foule de voyageurs se mêle l’hygiène des lieux. Halls, couloirs, boutiques, salles d’embarquement et de débarquement et toilettes sont si propres, entretenus et assainis qu’on a envie d’y passer des jours.

     

    Christophe D. ASSOGBA

     

    “Sorry, can you clean your hand here”, a lancé à mon collègue Sierra léonais un agent d’hygiène dans l’une des toilettes de l’aéroport international Jomo Kenyatta de Naïrobi au Kenya (Afrique de l’Est) en apercevant qu’il avait fini d’uriner et se retirait sans se laver et essuyer les mains. Ce dernier s’est exécuté et a remercié l’agent avec un sourire aux coins des lèvres. On était le jeudi 10 septembre 2009. Nous revenions de Highway Africa  Conference 2009 tenu à Rhodes University à Grahamstown en Afrique du Sud. Mon collègue avec qui nous étions en transit via Naïrobi n’était pas la seule personne à qui l’agent avait rappelé le lavage et le séchage des mains après les toilettes. De nombreuses autres personnes ont été, avec courtoisie rappelée à l’ordre. J’ai observé les gestes de l’agent et j’ai compris qu’il n’y avait aucune raison de brûler une étape : se laver les mains après  un tour aux  toilettes constitue une règle à respecter dans cet aéroport international. Pour mieux comprendre comment on attache du prix à l’hygiène dans cet aéroport, j’ai parcouru quelques toilettes.  J’y ai rencontré également des agents qui circulent dans les couloirs des toilettes, enthousiastes, prêts à rappeler aux passagers ou aux usagers de l’aéroport les règles élémentaires d’hygiène en cas d’oubli ou de négligence de leur part. J’y ai aussi découvert dans les toilettes des urinoirs à jet d’eau automatique, des lave-mains munies de savon liquide, des chaufferettes. Il s’agit ni plus ni moins d’appareils modernes en matière d’hygiène.

    Mes enquêtes m’ont appris que  le respect des règles d’hygiène fait partie des contrats que tout passagers, visiteurs ou usagers de l’aéroport doit impérativement respecter. D’ailleurs, dans les toilettes, des messages accolés aux murs indiquent à tout le monde que l’hygiène est une règle de ce lieu, est la vie et qu’il faut toujours se laver les mains à la fin de chaque toilette.

    L’aéroport international Jomo Kenyatta de Naïrobi n’est pas le seul exemple. A l’aéroport international O. Tambo de Johannesburg, on y met du soin dans les toilettes équipées aussi d’appareils modernes d’hygiène. Dans ce grand aéroport, plus grand que Jomo Kenyatta Airport, quand une personne finie d’uriner dans l’urinoir, elle n’a pas besoin de se gêner  pour  faire disparaître l’urine. De façon automatique, l’eau jaillie des entrailles de l’urinoir et fait disparaître l’urine. Le même processus s’observe au niveau de la chaufferette. Le système  se déclenche de lui-même et en moins d’une minute, les mains s’assèchent. Pour laver les mains au savon, il suffit de presser un bouton pour recueillir du savon liquide dans la main. Et dès que vous placez vos mains au bout du robinet, l’eau jaillie par saccade. Le même constat a été fait à l’aéroport de Port Elisabeth, une ville de l’Afrique du Sud située au sud-est de ce  pays.

    Portes d’entrées et de sorties du pays, les aéroports internationaux Jomo Kenyatta de Naïrobi et O. Tambo de Johannesburg constituent respectivement un havre hygiène. Dans ces  endroits où transitent des milliers de voyageurs et par ricochet toutes sortes de maladies, il n’est pas un centimètre carré qui n’est nettoyé presque toutes les heures. Quant aux toilettes, non seulement elles sont nombreuses mais elles sont constamment nettoyées avec des produits désinfectants. Des agents veillent au grain et dès qu’ils constatent une saleté, ils s’empressent de le nettoyer. Pour Bay Bay Cissé, journaliste sierra léonais, ces lieux  sentent la propreté. «A tout bout de champ, les lieux sont nettoyés. Tellement les toilettes sont équipées,  propres et entretenues qu’on peut même dormir dedans», déclare-t-il.

    A Johannesburg comme à Naïrobi, l’hygiène, la propreté, reste ancrée dans les activités quotidiennes au niveau des aéroports. Dans de nombreux pays africains, la malpropreté tutoie encore le quotidien dans les aérogares. Il n’y  pas lieu d’avoir honte de le dire. C’est pourtant ce que Bay Bay et moi avions ressenti lorsqu’on s’exclamait face à l’hygiène qui entoure les activités au niveau des aéroports Jomo Kenyatta et O. Tambo. «J’ai honte de voir ce qui se fait ailleurs et que  nous n’arrivons pas à réaliser chez nous. Et pourtant, ce n’est pas les moyens qui nous manquent. Regarde comment l’aéroport est propre et assaini», ai-je reconnu. «Quand aurons-nous aussi des endroits aussi propres et entretenus dans nos pays ?», ai-je ajouté. En tous cas, le cas kenyan et sud africain constituent des exemples à suivre.


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