• Démarré le 25 novembre, la campagne dénommée «16 jours d'activisme contre les violence faites aux femmes» a pris fin lundi dernier avec une grande campagne de sensibilisation au profit des femmes de Cotonou. Les manifestations ont eu lieu sur l'esplanade du stade de l'Amitié en présence des autorités de la ville et des partenaires du projet. La campagne de lutte contre les violences faites aux femmes est une initiatives de Social Watch Bénin, un réseau d'organisations non gouvernementales qui oeuvrent pour la promotion des femmes et de leurs droits ainsi que la protection des droits des enfants. Pendant seize jours les différentes Ong membre de Social Watch ont sillonné le Bénin pour dire non aux violences faites aux femmes. En effet, les femmes malgré tout ce qu'elles font pour l'épanouissement de la famille, des ménages continuent d'être l'objet de violences de la part des hommes, au foyer, à la maison, à l'école et dès son jeune âge. Une situation d'autant plus déplorable au regard du silence de la société sur ces comportements. C'est donc pour tirer la sonnette d'alarme sur ces violences et faire prendre conscience aux femmes de leurs capacités que Ong sous la coupe de Social Watch ont seize durant sensibilisé les femmes sur ces pratiques digne d'une autre époque. Il s'est agit pour les Ong d'inviter les femmes à dénoncer, à ne plus rester silencieuse et à se mobiliser pour un lobbying afin que des lois soient votées pour décourager les personnes qui s'adonnent aux violences. Tour à tour, les différentes responsables des Ong partenaires de la campagne ont témoigné leur satisfaction pour la mobilisation des femmes de Cotonou à la clôture des «16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes». Que ce soit la responsable du Groupe thématique2 «Education et égalité des sexes du Réseau Social Watch Bénin » Mme Jeanne Makoutode Adjibodou, la responsable de Business and Professionnal Women, Mme Tatiana Yabi et la coordinatrice de Social Watch Bénin Mme Huguette Aplogan Dossa, toutes ont remercié le partenaire principal du projet Oxfam Québec. Elles ont souhaité au nom des femmes la révision à la hausse du financement de la campagne afin que toutes les femmes des contrées du pays soient touchées l'année prochaine pour que cessent les violences sur les femmes. Christophe D. ASSOGBA

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  • Comment créer aider beaucoup d'orphelins et d'enfants en situation difficile à bénéficier d'une bonne éducation ? En participant à une chaîne de solidarité comme celle de l'Ong Aide et Action en faveur de l'éducation, répondent l'étudiante Lucie Awokou. et l'ancien président de l'Assemblée nationale Antoine Kolawolé Idji, deux purs produits de la générosité des hommes. Institut supérieur de technologie du Bénin. Depuis une heure, Lucie Awokou assemble les pièces d'un ordinateur sur ordre de son professeur d'informatique et d'électronique. C'est un exercice de deux heures, comptant pour les devoirs du premier trimestre. Dans l'un des ateliers de cet institut de formation professionnelle de Cotonou, la jeune fille en salopette bleue, agence avec dextérité les pièces de l'appareil. Lucie Awokou. n'éprouve pas beaucoup de difficultés pour faire cet exercice. En deuxième année d'informatique et d'électronique, elle passe cette pige, le Brevet de Technicien Supérieur en informatique. Mais n'eut été la solidarité, la jeune étudiante n'aurait peut-être eu jamais la chance d'atteindre ce niveau de formation. D'ailleurs, elle reconnaît qu'elle doit sa formation au soutien de beaucoup d'âmes. Elle ne le cache pas. Elle le raconte avec beaucoup d'émotions : «J'adore l'informatique mais si aujourd'hui j'étudie cela c'est grâce à l'amour de nombreuses personnes». Elle ajoute les yeux larmoyants : «J'avais six ans et orphelin de père quand notre maman est morte des suites d'une longue maladie. Je me souviens comme si c'était encore hier que c'est à la veille de la rentrée scolaire qu'on est venu nous annoncé la mort de notre mère. Mon espoir d'aller pour la première fois à l'école s'est évanoui». Elle poursuit : «Après les obsèques, mon grand oncle confie ma garde à une tante en ville, ici à Cotonou. J'étais exclue de la scolarité comme quelques uns de mes frères qui ont abandonné par la suite fautes de moyens les classes pour se consacrer aux travaux champêtres. Je perdu une année à la maison à aider ma tante pour les travaux domestiques et à vendre au marché Gbégamey pendant que ses deux enfants presque de même âge que moi vont à l'école. A la veille de la rentrée scolaire suivante, je dis à ma tante que je veux aller à l'école. Elle refuse d'un coup et me demande qui va s'occuper des travaux domestiques et du marché. Elle ajoute qu'elle n'a pas les moyens pour m'envoyer à l'école et que la scolarité de ses deux garçons lui revient chère. Je fond en larmes et pleure pendant des heures jusqu'à tomber malade. C'est ainsi qu'elle en parle à une de ses amis, une institutrice dans l'école primaire du quartier où on habite. Quand celle-ci a appris que j'étais orpheline de père et de mère, sur l'aval de ma tante, elle m'inscrit dans son école. C'est elle qui s'occupe de ma scolarité jusqu'à maintenant. Bien évidemment, elle est devenue directrice. Elle me traite comme son enfant et je la considère comme ma maman. Je lui dois tout». Lucie A. n'est pas la seule âme à connaître le chemin de l'école et à bénéficier d'une scolarité et d'une éducation grâce aux soutiens, aux aides de personnes de généreuses, solidaires et de bonnes volontés ou d'organisations non gouvernementales. Elles sont nombreuses les personnes qui en raison de la solidarité des autres ont été éloignées des barrières de l'ignorance avec à la clé une scolarité et une éducation réussie et parfaite. C'est le cas aussi de l'ancien président de l'Assemblée nationale, Antoine Kolawolé Idji. Comme Lucie A., orphelin de père à 10 ans, Antoine Kolawolé Idji a bénéficié du soutien et de la solidarité de sa communauté villageoise pour aller à l'école. «Après le décès de mon père, je voyais disparaître, comme une fumée, mes rêves et mes ambitions de grand cadre pour sortir mes parents de la misère. Mais je n'ai pas eu le temps de me décourager. Des proches parents, des amis et même des personnes inconnues m'ont apporté spontanément soin et assistance», déclare Antoine Kolawolé Idji en février 2007 « Sous l'arbre à palabre», une rubrique du quotidien «l'Evénement Précis». «Heureusement que moi j'ai bénéficié de la solidarité et de la générosité populaires sinon je ne mettrai pas aujourd'hui mes potentialités au service de mon pays au plus haut niveau, ajoute-t-il humblement. Elles vont rester tranquillement inexploitées avec le petit paysan que je serais devenu dans mon petit village d'Illikimou dans la Commune de Kétou (environ 200 Km de Cotonou) ». Cette solidarité, valeur traditionnelle africaine, dont ont bénéficié Lucie A. et Antoine Kolawolé Idji, tend à disparaître dans la société béninoise. «La solidarité est un comportement propre à nos traditions en Afrique. Malheureusement, cela tend à disparaître de plus en plus. Surtout au niveau des riches et des grands cadres qui n'ont pas cette spontanéité d'aider leurs frères. Ils sont certainement nombreux ces orphelins qui n'ont pas pu avoir la même chance que moi. Le Bénin n'aura jamais la chance de profiter des potentialités qu'ils ont. C'est une perte», regrette l'ancien président du Parlement béninois. «Il faut, conseille-t-il, que nous ayons la spontanéité d'aider les enfants qui veulent aller à l'école ». Il poursuit l'analyse plus loin et va jusqu'à inviter les Béninois à ne pas faire des calculs avant d'aider, de soutenir des gens en difficultés ou des personnes indigentes ou qui veulent de l'aide pour leur évolution notamment les enfants en situation difficile. « Il ne faut pas faire de la comptabilité... » « Il ne faut pas faire de la comptabilité. Le bénéfice n'est pas dans l'immédiat. C'est pour la Nation. C'est peut-être l'enfant de la rue que nous aidons à aller aujourd'hui à l'école qui va sauver notre pays de la misère et donner la chance à nos enfants de mieux vivre demain ou de faire prospérer l'héritage que nous allons leur laisser. Les vraies solutions du développement du Bénin sont peut-être dans les têtes de ses enfants de la misère. Il faut que nous y pensions », conclut Antoine Kolawolé Idji. «La solidarité n'a pas de prix. Quand je vois le nombre de milliards que des pays développés injectent au Bénin en raison de la solidarité de leur peuple et que les plus riches de mon pays n'aiment pas aider les pauvres, cela m'écoeure. Nous devons cultiver la solidarité pour résoudre beaucoup de maux qui minent notre société», renchérit Martin Assogba, président de l'Ong Alcrer, une organisation de promotion des droits de l'homme et des enfants. Les cœurs compatissants, généreux et solidaires comme ceux qui ont aidé Lucie A. et Antoine Kolawolé Idji à se scolariser ne manquent au Bénin. Mais ils manifestent plus leur solidarité ou générosité pour des actions politiques. C'est souvent à des fins électoralistes (don pour la construction de modules de classe, dons de tables et bancs, de ciments, de sable, dons de médicaments etc...) que beaucoup de Béninois notamment des hommes politiques mettent la main dans la poche pour soutenir une initiative aussi louable et toujours létale comme la campagne de l'Ong Aide et Action en faveur de l'éducation au Bénin. Le fait de donner et d'attendre une contrepartie en retour est mauvais. La solidarité doit être spontanée et non intentionnelle comme c'est de plus en plus le cas dans la société béninoise. La solidarité doit être quotidienne et agissante. Christophe D. ASSOGBA

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  • Les magistrats béninois ont entamé une grève pour protester contre ladécision du gouvernement qui suspend l'application des décisions de justice rélatifs aux affaires domaniales. Après plusieurs séries d'actions pour faire comprendre au gouvernement qu'il s'ingère dans les affaires jusdiciares, les magistrats face à la fermeté du gouvernement ont décidé de jetter leur robe. A travers ce mouvement de paralysie de l'appareil judiciaire, les magistrats protestent contre l'ingérence de l'exécutif dans le judiciaire. Parrallelement, une marche de soutien à la décision du gouvernement a été organisée ce jour par des structures de propriétaires de parcelles litigieuses. christophe D. ASSOGBA

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    Un camion de coton part en fumée 

    Un camion titan transportant le coton fibre a entièrement brûlé dans l'après-midi d'hier à 25 km de Parakou. L'incendie qui a fait  partir en fumée les tonnes de coton fibre que transportaient le camion en direction de l'usine d'égrenage de Glazoué s'est déclaré  par le biais d'un  feu de brousse dans la localité. Selon les témoignages, au passage du camion,  une étincelle a gagné le coton et le feu s'est déclaré sur le camion. Ayant constaté l'incendie, le chauffeur a immobilisé le camion et a demandé aux autres occupants de la cabine de descendre. Ils sont restés impuissants face aux flammes. Cet incendie d'un camion de coton dû aux feux de brousse ne sera peut-être pas la dernière. De tels incendies sont monnaies courantes sur nos  routes sans que des solutions idoines soient trouvés pour éviter le pire.

     

     

     

     

    Christophe D. ASSOGBA


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