• Editorial du 14 Novembre 2006
    Une autre Cena
    Initiateur en Afrique à la suite de certains pays occidentaux, le Bénin a déjà expérimenté six fois la Commission électorale nationale autonome (Cena). Les deux premières fois, c'était pour les législatives de 1995 et la présidentielle de 1996. Depuis sa mise en œuvre par le régime du président Nicéphore D. Soglo, beaucoup de gouvernement se sont succédé à la tête du pays. En créant une telle institution, l'objectif était de dessaisir le ministère de l'Intérieur de l'organisation des élections et limiter les fraudes électorales et les contestations post-électorales. La Cena a-t-elle pu empêcher les fraudes électorales et les contestations des résultats des différentes élections ? Assurément non, malgré les différentes réformes apportées à cette structure chargé de l'organisation matérielle des élections par les régimes successifs ! Les Cena qui ont organisé les huit élections législatives et présidentielles de l'ère du Renouveau démocratique ont connu des fortunes diverses. Cependant l'expérience béninoise continue de faire école en Afrique. Le Niger, le Mali et le Tchad nous l'ont emprunté sous le nom de Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Au Sénégal, on a plutôt préféré l'appeler l'Observatoire national des élections. Au Togo voisin, c'est la Commission électorale nationale. A quelques mois de la fin du mandat des députés de la quatrième législature et de l'organisation de nouvelles élections législatives dans notre pays – même si l'installation de la nouvelle Cena se fait toujours attendre- il y a lieu d'opérer de nouvelles réformes au sein de cette institution afin qu'elle réponde aux aspirations du Changement. A l'Assemblée nationale, une proposition de loi pour augmenter le nombre de sièges est en cours d'étude. Dans la nouvelle loi, toutes les 77 communes du pays auront leurs députés et le reste sera partagé par les communes à statut particulier. Avec cette nouvelle donne, les législatives de 2007 seront une bataille très dure et il est vivement souhaité une autre Cena pour mieux organiser cette joute électorale qui fait courir beaucoup de politiques sur le terrain.
    Christophe D ASSOGBA Evénement Précis


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  • Edito du lundi 6novembre 2006
    La mairie de Parakou en panne
    La mairie de la troisième commune à statut particulier du Bénin, Parakou fonctionne au ralenti. Depuis la crise de confiance qui a emporté l'ancien maire Rachidi Gbadamassi et l'installation de Samou Adambi au poste de maire, plus rien ne va dans cette ville. Loin de nous l'intention de servir les intérêts des camps en conflit. La réalité est que la mairie de Parakou est en panne, ce qui fait que la ville semble être morte. Quand vous interrogez les habitants de cette cité, ils vous disent que l'équipe actuelle ne travaille pas et que le seul acte officiel posé par le nouveau maire depuis son arrivée est la mise en fonction des feux tricolores, une initiative de son prédécesseur Rachidi Gbadamassi qui vient dêtre réhabilité dans ses fonctions. Imaginez : les rues de Parakou ne sont balayées comme auparavant parce que les structures en charge ne sont plus payés. Certaines artères principales qui devaient faire la fierté de la ville brillent par l'insalubrité. Au sein même du conseil municipal, les conseillers ne se disent pas la vérité et sont loin de se le dire. C'est la suspicion qui règne en maître. C'est les intérêts égoïstes qui préoccupent les membres du conseil municipal. En outre, certaines autorités de la mairie ne sont plus associées à la prise des décision importantes et ne maîtrisent plus les sorties de fond. Malgré la démission du Directeur administratif et financier, la situation est loin de changer. En clair, c'est à une gestion clanique et au antipode de l'orthodoxie financière qu'on assiste. De même, on laisse de côté les réelles taches de développement pour s'occuper de futilité. Ce qui fait les nombreux projets dont bénéficie la ville grâce à son statut particulier n'ont aucun impact sur les populations. Pour une ville qui ne connaît pas des problèmes d'inondations en temps de pluie, on ne peut pas comprendre qu'en trois ans de pratique de la décentralisation qu'elle soit à ce niveau de développement. Il ne faut pas se voiler la face, les populations qui se disent autochtones sont complices de la gestion de la mairie parce qu'elle se disent que c'est leur chose et n'entendent point à ce que les autorités associent les compétences allochtones. Pour cela, elles préfèrent mettre des bœufs sur leur langue face à tout ce qui se passe. Il ne sert à rien de fermer la bouche sur les réels problèmes car le silence tue l'action. Et c'est l'action qui est la clé du développement qui est l'affaire de tous les habitants d'une ville.
    C. A.
    * Evénement Précis


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  • Discographie béninoise
    Rambo sort un nouvel opus

    L'artiste musicien Mathieu Aho Glèlè alias Rambo a procédé au lancement de son tout nouvel opus. C'était dimanche dernier au Cncb en présence des ses fans.
    Christophe D. ASSOGBA
    Après deux ans d'absence sur la scène musicale béninoise, Mathieu Aho Glèlè alias Rambo est revenu en force avec un nouveau produit enregistré dans un prestigieux studio de l'hexagone. Ce nouvel opus de Rambo dénommé «Kpo zè houè» comporte huit titres, un mélange de plusieurs sonorités béninoises et africaines dont le «coupé décalé». «Il faut que je reste dans le mouvement», a affirmé Rambo pour justifier le fait qu'il ait chanté du « vounga vounga» au lieu du «zékédé» béninois qui n'est pas, à l'en croire, un rythme mauvais. «Kpo zè houè» ou la panthère sort a coûté à Rambo 8000 euro, somme que l'artiste dit avoir sorti de sa poche sans l'aide d'aucun mécène. A la cérémonie de lancement, il a invité ses nombreux fans à consommer «Kpo zè houè» sans ménagement pour soutenir la culture béninoise.

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  • Célébration de la 26e journée mondiale de l'alimentation

    « Investir dans l'agriculture pour la sécurité alimentaire »

    Une fois encore la communauté internationale va orienter ses réflexions sur la faim et l'alimentation dans le monde. A l'occasion de la célébration de cette 26e journée ce lundi 16 octobre 2006, le thème retenu est «Investir dans l'alimentation pour la sécurité alimentaire. Le monde y gagnera ». Au Bénin, c'est la ville de Ouidah qui accueille les manifestations. En effet, une trentaine de communes sont encore sous l'emprise de l'insécurité alimentaire. Elles sont pour la plupart en zones rurales et constituent «des poches d'insécurité alimentaires et nutritionnelle sont des zones rouges dans notre pays». Pourtant notre pays dispose d'énormes potentialités qui n'attendent que l'apport financier pour produire de la richesse et de la nourriture pour tous. Mais les investissements sont insuffisants. « Au Bénin, les allocations budgétaires à l'agriculture par rapport au budget global de l'Etat, entre 2000 et 2006, varient entre 1,69% et 6,51% », explique le Directeur de l'Agriculture, Hontonnou Dossou-Bata, dans sa déclaration au nom du ministre de l'agriculture. Il lance un appel «Investir dans l'agriculture c'est permettre aux populations de tirer des bénéfices de leurs activités agricoles et de pouvoir nourrir leurs familles pendant toute l'année et réinvestir dans leur exploitation ». Le partenariat que suggère le Directeur de la Fao est en train d'être une réalité au Bénin depuis plusieurs mois depuis avril 2006. La 26e journée mondiale de l'Alimentation est couplée avec la 10e édition de Téléfood initiée par la Fao pour susciter la solidarité internationale contre la faim.

    A.P. Virgil HOUESSOU


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  • Législatives de 2007


    Le parti «Ensemble c'est plus sûr» ira en alliance


    Dans moins de 6 mois, le peuple béninois sera appelé aux urnes pour élire les membres du parlement de la cinquième législature. Pour l'heure les partis politiques affûtent leurs armes pour s'affronter lors de cette joute électorale, la cinquième du genre depuis l'ère du Renouveau démocratique. Le parti «Ensemble c'est plus sûr», un des derniers nés de l'échiquier politique national sera-t-il de la bataille ? Le Secrétaire général de cette  jeune formation politique, le ministre Soumanou Toléba, sur l'émission «Dossier à la Une», vendredi dernier à la télévision nationale a répondu à cette question par l'affirmative. Selon lui, le parti «Ensemble c'est plus sûr» à ne point confondre avec le parti «Ensemble»  du professeur Albert Tévoédjrè, Médiateur à la présidence de la République, participera comme beaucoup d'autres à cette élection qui s'annonce dure comme caillou. Mais sous quelle forme ? Sans ambages le Sg Soumanou Toléba a lâché que «Ensemble c'est plus sûr» ira en alliance avec d'autres formations politiques de même obédience politique.  Voilà qui est clair : « Ensemble c'est plus sûr» veut jouer son va-tout aux côtés d'autres partis politiques pour  la conquête des sièges à l'Assemblée nationale.


    Christophe D. ASSOGBA


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